Une ado séquestrée et violentée par sa famille à Reims à cause d'une relation amoureuse

Une ado séquestrée et violentée par sa famille à Reims à cause d'une relation amoureuse C'est une relation amoureuse entre la jeune fille de 16 ans et un lycéen du même âge qui aurait provoqué la "fureur" de la mère et du grand frère de celle-ci. Les deux suspects vont être mis en examen.

Après avoir découvert qu'une adolescente de 16 ans et son petit copain avaient été séquestrés à Reims, "un mandat de dépôt a été requis contre les deux mis en cause", a annoncé le procureur de Reims François Schneider en conférence de presse, vendredi 10 mai. Ce mandat de dépôt concerne le frère et la mère de la jeune fille. Ils sont suspectés d'"enlèvement et séquestration sans libération volontaire" ainsi que de "violences aggravées".

L'affaire commence quand le grand frère de l'adolescente décide de fouiller dans le téléphone de cette dernière. Il y découvre des images laissant penser que sa petite sœur est en couple avec un jeune homme, qui deviendra la deuxième victime. Le frère décide de piéger ce lycéen. L'adolescent également âgé de 16 ans aurait alors été frappé à en perdre connaissance, dans une voiture avec cinq personnes, puis aurait été emmené dans un appartement où les violences auraient continué. Le jeune homme a été retrouvé sur la voie publique dans la soirée du 5 mai "le visage tuméfié", avec "une fracture du nez" et "une plaie au couteau". L'adolescent assure avoir reconnu le frère et la mère de sa petite copine avec qui il venait pourtant de se séparer.

L'adolescente frappée par sa mère et son frère

L'adolescente aurait quant à elle pris la fuite après avoir été violentée et séquestrée par ses frères et sa mère dans l'appartement familial, selon sa déclaration au commissariat d'Antony où elle s'est présentée dans la nuit de mardi à mercredi. La jeune fille assure que sa relation avec l'adolescent violenté aurait provoqué la "fureur" de sa mère et de son frère. Sa mère lui aurait craché dessus, l'aurait insultée et menacée avec un couteau. Des accusations que nie la femme. Cette dernière avoue en revanche avoir coupé les cheveux de sa fille. Elle l'aurait également menacé de la renvoyer au Tchad, d'où elle est originaire.  

"On s'est rendu compte tout de suite que la jeune fille en question avait été déclarée par sa famille sur le site de l'école comme étant partie en vacances au Tchad, d'où ils sont originaires", pour trois semaines, raconte François Schneider, procureur de Reims.

Le frère est déjà connu des services de police et porte un bracelet électronique pour des faits de violences. Il a reconnu avoir porté des coups à sa sœur.