Attaque contre la SNCF : un suspect remis en liberté, où en est l'enquête ?

Attaque contre la SNCF : un suspect remis en liberté, où en est l'enquête ?

Trois pistes sont privilégiées par les enquêteurs après l'attaque massive contre le réseau TGV de la SNCF, le week-end dernier. L'homme interpellé sur un site interdit au public en Seine-Maritime a été relâché.

Le réseau SNCF a été victime de trois actes de sabotages sur son réseau TGV dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 juillet, bloquant ainsi le trafic sur de nombreux axes. Dans un communiqué, l'entreprise ferroviaire a informé que "des incendies volontaires [avaient] été déclenchés pour endommager [leurs] installations". L’action a été revendiquée avec un mail envoyé à plusieurs médias le samedi 27 juillet.

Le parquet a ouvert une enquête pour "détérioration de biens de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation", "dégradations et tentatives de dégradations par moyens dangereux en bande organisée", "atteintes à un système de traitement automatisé de données en bande organisée", et "association de malfaiteurs en vue de commettre ces crimes et délits".

Trois pistes principales pour les enquêteurs

Un mail anonyme revendiquant l'attaque au nom d'une volonté de saboter les Jeux olympiques a été envoyé à plusieurs médias samedi 27 juillet. Lé rhétorique du texte rappelle celle de la mouvance d'ultragauche. Les enquêteurs étudient cette piste mais questionnent l'authenticité de cette revendication.

La piste d'une ingérence étrangère est également retenue. Enfin, la précision des sabotages laisse penser à une participation interne à la SNCF. Les enquêteurs restent prudents au sujet de la piste du mail : "Le ton du mail, sa forme, le décalage entre les faits et le jour d’envoi nous interroge", note une source proche du dossier auprès de 20 Minutes.

L'homme interpellé sur un site SNCF remis en liberté

Mardi 30 juillet, l'écologiste Marine Tondelier n'a pas hésité à fustiger le bilan de Gérald Darmanin sur l'arrestation de 45 membres d'Extinction Rébellion après les sabotages des lignes à grande vitesse : "44 ont été relâchés sans aucune suite. Certains ont passé onze heures en garde à vue pour avoir collé un autocollant dans le métro. Les JO c'est pas jojo", a-t-elle déclaré sur France 2.

Pour rappel, un homme a été interpellé dimanche 28 juillet, au soir, sur un site de la SNCF à Oissel en Seine-Maritime. Il a été placé sous contrôle judiciaire mais conteste "toute implication dans des faits de dégradation à l'encontre de la SNCF". Il affirme être venu sur ce site pour "réaliser du street-art", indique la procureure de la République adjointe de Rouen, Aude Helbert, des propos relayés par 20 Minutes. Il a désormais été remis en liberté et sera jugé pour des faits de pénétration, circulation ou stationnement dans une partie de voie ferrée ou de dépendances non publiques et affectées à la SNCF", devant le tribunal de Rouen le 28 novembre 2024.