Attaque de la mairie d'Angoulême : treillis militaire, inscription en arabe, dépression... Le profil de l'assaillant interroge
Ce mercredi, un homme, habillé en treillis militaire, a fait irruption dans la mairie d'Angoulême vers midi muni d'un bidon d'essence et d'une chaine. Il aurait provoqué un début d'incendie dans un bureau avant que l'une des assistantes présentes dans la pièce ait déclenché le bouton d'alarme. L'individu a alors rapidement été intercepté par un policier municipal qui, au vu de sa virulence, a fini par lui tirer dessus à deux reprises.
Le suspect est donc hospitalité et n'a pas encore pu être entendu au vu de son état. Aucun autre blessé n'est à déplorer. Une enquête a été ouverte par la procureure de la République pour "tentative d'homicide aggravé et de destruction de biens d'utilité publique par moyen dangereux" ainsi que à l'encontre du policier qui a ouvert le feu.
Selon le maire de la ville, auprès de France Info, il ne semble pas y avoir de "contentieux" entre l'homme arrêté et une personne de la mairie et il n'est pas non plus connu des services municipaux. Son profil a alors été analysé de plus près. D'après Charente Libre, il s'agirait de Mustapha K., un homme de 46 ans né au Maroc et de nationalité française vivant dans la commune. Il serait installé en France depuis une quinzaine d'années. Il aurait récemment traversé une période difficile suite à une séparation. Il se serait alors éloigné de son entourage, tombant dans la dépression.
Des éléments qui interrogent
Selon une voisine, auprès de Charente Libre , l'homme "n'était pas comme d'habitude" le jour de l'incident. "Il était énervé, il est descendu comme un dingue avec deux bombes de peinture", a-t-elle raconté. Il était auparavant vu comme quelqu'un de plutôt discret, qui n'avait jamais attiré l'attention. Jérôme Harnois, le préfet de la Charente, a, pour sa part, précisé, auprès de BFMTV, que le suspect était inconnu des services "spécialisés". Il n'a pas d'antécédents judiciaires ni psychiatriques.
Par ailleurs, les forces de l'ordre ont découvert la profession de foi de l'Islam inscrite sur la carrosserie de sa voiture. Il aurait également crié "Allah U Akhbar", dans l'ambulance qui l'emmenait à l'hôpital. Les démineurs ont aussi trouvé dans sa voiture une dizaine de petites bonbonnes de gaz. Elles étaient neuves mais jetées en vrac à l'arrière du véhicule au milieu d'un matelas, d'un duvet, d'ordinateurs, de chaussures... Ces détails interrogent sur les motivations de l'assaillant. Aucun lien n'a pour le moment été établi avec une "entreprise terroriste".