Disparition du vol MH370 : l'appareil bientôt localisé ? Un scientifique relance l'affaire
Le 8 mars 2014, le vol MH370 de la compagne Malaysian Airlines, reliant Kuala Lumpur à Pékin, a mystérieusement disparu alors qu'il survolait la mer de Chine méridionale. L'avion comptait à son bord pas moins de 239 passagers. Les recherches sous-marines ont été suspendues en 2017. Il fait partie des grands mystères de l'aviation.
Dix ans plus tard, l'affaire semble se relancer. Un scientifique de l'Université de Tasmanie, Vincent Lyne, a partagé sur LinkedIn une étude qui affirme avoir enfin localisé l'appareil. Cette dernière date en réalité de 2021 mais vient seulement d'être acceptée par le Journal of Navigation, référence dans le domaine.
L'appareil se trouverait à l'extrémité de Broken Ridge, plateau océanique dans le sud-est de l'océan Indien, et serait dans un trou de 6000 mètres de profondeur, "un environnement océanique très accidenté et dangereux, réputé pour ses pêcheries sauvages et ses nouvelles espèces d'eau profonde". Selon le scientifique, il s'agit de la "cachette parfaite", Broken Ridge étant une zone composée de flancs étroits et de crêtes massives. Cela expliquerait pourquoi l'épave n'a pas encore été retrouvée. Pour le scientifique, il appartient désormais aux autorités de fouiller ou non cet endroit.
Un acte volontaire ?
Le chercheur a également avancé une théorie sur l'origine de cet incident. Selon lui, l'appareil n'est pas tombé en panne de carburant, comme cela a souvent pu être affirmé, mais a été victime d'une manœuvre d'atterrissage intentionnelle du pilote, notamment suite aux dommages causés aux ails et aux volets qui donnaient plutôt l'impression d'un amerrissage contrôlé, similaire à celui du capitaine Chesley "Sully" Sullenberger sur la rivière Hudson en 2009.
Plusieurs éléments avaient déjà auparavant mené vers cette piste : changement inexpliqué de trajectoire, possible désactivation des systèmes de communication... Toutefois, cela reste encore insuffisant pour savoir si le pilote a agi ainsi suite à une situation d'urgence ou s'il a tenté de faire volontairement disparaitre l'appareil.
Cette affaire n'a pas totalement été oubliée. En mars dernier encore, le Premier ministre malaisien, Anwar Ibrahim, a assuré qu'il serait "heureux de relancer" les recherches en cas de "preuves convaincantes". De plus, d'après The Telegraph, en juin dernier, un signal capté à l'aide de microphones sous-marins pourrait aider à faire avancer l'enquête. Au moment du crash, une station a identifié un signal "relativement faible", qui pourrait potentiellement coïncider avec les derniers instants du vol.