Cette phrase d'Eric Piolle sur l'agent tué à Grenoble est mal comprise et fait polémique
Eric Piolle fait face à une polémique qui continue de prendre de l'ampleur sur les réseaux sociaux. Le maire de Grenoble fait face à de vives critiques près avoir pris la parole au sujet de l'agent municipal de la ville, décédé des suites de ses blessures après avoir reçu deux balles dans le thorax dimanche matin. Il tentait de retenir un chauffard, responsable d'un accident de la route à Grenoble, qui lui a alors tiré dessus.
En réponse à ce règlement de compte, Eric Piolle avait déclaré : "Personne n'est à l'abri d'une balle perdue dans les règlements de compte. C'est notre peur. Ici ce n'est pas le sujet car il s'agit d'un accident de la circulation. Il n'a pas tiré sur un dealer mais sur quelqu'un qui venait lui porter secours", comme il a tenu à le rappeler sur X, ce dimanche. Mais depuis, les réseau sociaux se sont emballés et le début de sa réaction "personne n'est à l'abri d'une balle perdue dans les règlements de compte", a été sortie de son contexte, notamment dans une vidéo de 11 secondes, qui représente une partie seulement de sa déclaration au micro de BFMTV. En réalité, l'édile répondait à une autre question.
Voilà pourquoi, le maire de Grenoble a tenté d'éteindre l'incendie, sur RMC ce lundi 9 septembre : "C'est la fachosphère qui déforme mes propos puisqu'il y a eu une question sur les règlements de compte et j'ai dit : 'Notre crainte nous en tant que maires c'est une balle perdue pour un innocent. Et, là, on n'est pas dans le cadre d'un règlement de compte. La fachosphère s'enflamme, ok, c'est leur vie. Mais nous ne sommes pas dans ce cadre-là", explique-t-il.
Problème, la phrase du maire de Grenoble a donné lieu à plusieurs sujets, chroniques, et réactions en direct sur les différents plateaux des chaînes d'information, dimanche soir et ce lundi matin. Ce lundi, sur BFMTV, le maire LR de Nice Christian Estrosi était l'invité d'Apolline de Malherbe dans l'émission "Face à face". "Tout le monde sait qu'Eric Piolle est un maire qui n'est pas forcément sécuritaire, autoritaire, il ne parle que de prévention (...) Je suis un peu choqué lorsque, s'agissant d'un agent, de votre collectivité, dont vous devez être votre premier défenseur, je suis d'abord à leurs côtés et j'exige l'impunité la plus totale", a notamment déclaré Estrosi.
"Le déni de réalité de cette gauche est criminel !", écrit sur X le député européen du RN Aleksandar Nikolic. "Les propos d'Eric Piolle sur le fait que "personne ne serait à l'abri d'une balle perdue" sont inadmissibles. C'est un employé de la propreté qui a été froidement abattu alors qu'il tentait d'empêcher la fuite d'un chauffard", commentait sur X, Christian Estrosi. De son côté, le sénateur de Saône-et-Loire Jérôme Durain (Groupe socialiste, écologiste et républicain), a tenté de venir en aide à l'édile, toujours sur le même réseau social : "Le procès fait à Eric Piolle est minable. Honte aux élus qui relaient de telles inepties. S'ils voulaient être utiles à la sécurité de notre pays ils s'en prendraient aux criminels et pas aux maires qui sont en première ligne contre la criminalité".