Cécile Vallin enlevée par Fourniret, la piste sérieuse des enquêteurs

Cécile Vallin enlevée par Fourniret, la piste sérieuse des enquêteurs L'affaire Cécile Vallin, jeune femme de 17 ans disparue en 1997, est relancée avec le placement en garde à vue de Monique Olivier, veuve de Michel Fourniret.

Cécile Vallin, une adolescente de 17 ans, n'a plus donné signe de vie depuis le 8 juin 1997. Elle a été vue pour la dernière fois marchant le long d'une route départementale à Saint-Jean-de-Maurienne. Des fouilles ont été entreprises à plusieurs reprises, mais en vain. Elève sans problème, elle devait passer le lendemain son épreuve de philosophie. L'hypothèse de la fugue avait alors rapidement été écartée. 

Pour la première fois depuis le début de l'affaire, selon Le Parisien, une garde à vue a été décidée dans l'affaire, et pas n'importe laquelle, celle de Monique Olivier, veuve du tueur en série Michel Fourniret. Elle est entendue par les enquêteurs de l'Office central de répression de la violence aux personnes. L'avocate de la famille de la jeune disparue demandait depuis plusieurs mois au pôle cold cases de Nanterre d'interroger Monique Olivier. 

Contacté par Le Parisien, l'avocat de Monique Olivier, MRichard Delgenes, a avoué avoir été surpris par ce placement en garde à vue : "J'ai été appelé alors que Mme Olivier était déjà en garde à vue, à plus de trois heures de route de mon cabinet. Je ne peux donc pas m'y rendre. Cela me semble contre-productif car il est certain que Mme Olivier sera rétive à s'exprimer dans ces circonstances".

Des déclarations qui ont relancé l'enquête

Depuis des semaines, les enquêteurs s'étaient repenchés sur l'affaire, après le procès de Monique Olivier pour les enlèvements d'Estelle Mouzin, Joanna Parrish et Marie-Angèle Domèce. En décembre dernier, Me Didier Seban, avocat de la famille Mouzin, avait lu des propos tenus lors d'une audition de la veuve de Michel Fourniret datant de 2005 auprès de la police belge concernant le meurtre d'une jeune "baby sitter", dont l'identité reste inconnue, à la fin de l'année scolaire 1997.

Selon BFMTV, Monique Olivier avait raconté avoir vu la jeune fille arriver avec l'Ogre des Ardennes : "Elle avançait d'elle-même, de manière docile, sans vouloir fuir, sans résistance aucune". Elle semblait toutefois comme "endormie", selon Monique Olivier. Elle avait décrit la jeune femme comme ayant "entre 16 et 18 ans, les cheveux couleur claire, n'était pas plus grande que Fourniret. Elle était de race blanche". "Si Fourniret a ramené cette jeune fille à la maison, c'est pour abuser d'elle sexuellement. S'il a abusé d'elle, il n'allait pas la laisser repartir vivante", avait-elle également affirmé, alors qu'elle avait été forcée de quitter le domicile familial.  

Un profil et une période qui pourraient correspondre à l'affaire Cécile Vallin. "La correspondance des dates entre ce que raconte Monique Olivier et la disparition de ma fille est alarmante. C'est vraiment très important de vérifier", a soulevé le père de la disparue.