Mort de Lilian Dejean à Grenoble : le poignant appel du frère de l'employé municipal au principal suspect
Cela fait une semaine que le drame s'est produit. Dimanche 8 septembre, à Grenoble, un chauffard a provoqué un accident et tué de deux balles Lilian Dejean, un employé municipal qui tentait d'empêcher un délit de fuite. Le meurtrier présumé a été identifié par les enquêteurs, mais est toujours en fuite. Le frère de la victime, Jean-Marc, s'est confié au micro de RTL, samedi 14 septembre. Il demande au meurtrier présumé d'être "un bonhomme", reconnaissant qu'"on fait tous des erreurs".
Il appelle l'auteur présumé à se rendre aux autorités, assurant que "quand on n'assume pas ses actes en tant qu'homme, on n'est pas un homme parce qu'on est lâche". Dans l'incompréhension du geste de l'homme qui a tué son frère, Jean-Marc Dejean revient sur les faits et estime que cela aurait pu se passer différemment : "Ils auraient pu avoir des mots difficiles. Je viens de quartier, on sait s'expliquer par des mots. Peut-être des fois, on va un peu plus loin que des mots, mais ça reste dans un cadre 'légal', mais là, de prendre une arme… Parce qu'il aurait pu tirer en l'air, et là mon frère, courageux comme il était, aurait pensé avant tout à ses enfants et ça se serait arrêté là."
Du réconfort trouvé dans la famille et le soutien de la France
Une semaine après la mort de son frère, Jean-Marc Dejean explique tenir le choc grâce "à l'amour et la bienveillance" et en "remercie la France entière", assurant : "Je la ressens. Elle est énorme". L'homme explique enfin : "Quand j'étais gamin, mon frère m'a dit un jour 'si je viens à partir un jour, tu assumeras si j'ai des enfants', et bah, je vais assumer […] comme j'ai dit à ma femme, je n'ai plus 5 enfants, j'ai 8 enfants", assurant la charge de ceux de son frère.