"Tu mens !", la fille de Dominique Pélicot pense que son père l'a agressée sexuellement
Mardi 17 septembre, Dominique Pélicot participait de nouveau au procès, après une semaine d'absence. Il a fait face à sa famille et notamment sa fille. Des photos intimes de cette dernière ont été retrouvées dans son disque dur, dans un dossier nommé "Autour de ma fille, à poil". Elle y apparait dénudée et allongée sur le lit dans une position "quasi-foetale", qui rappelle celle de sa mère quand elle était droguée.
Si l'accusé avait, plus tôt dans la journée, avoué les faits qui lui sont reprochés sur son épouse, droguée et violée à son insu, il a assuré n'avoir "jamais touché sa fille", ni même pris ses clichés, rapporte BFMTV. "Non, ce n'est pas moi. Cette photo allongée sur le lit, ce n'est pas moi", a-t-il martelé. Il a affirmé alors ne pas savoir qui en est à l'origine. Il a toutefois reconnu avoir fait un photomontage de sa femme et sa fille.
Des déclarations qui ont heurté sa fille, présente à l'audience : "Tu mens", a répété à deux reprises l'autrice de Et j'ai cessé de t'appeler papa. Il s'est aussi directement adressé à elle: "Caroline, je ne t'ai jamais droguée, ni violée. Ce n'est pas possible de dire ça". Une nouvelle affirmation à laquelle Caroline aurait réagi d'un simple non de la tête. Cette dernière, persuadée d'avoir été droguée par son père, voire sexuellement agressée, avait précédemment quitté la salle brièvement face à la dureté du procès, "je vais gerber là", avait-elle lancé.
Une des réponses de Dominique Pélicot laisse perplexe
Son père n'en a pas démordu : il a refusé d'admettre toute culpabilité. "Moi ma fille, c'est comme mes petits enfants, ce sont des joyaux, on n'y touche pas. Qu'est-ce qu'il faut que je fasse, que je dise, que je me coupe un bras?", a-t-il répondu, agacé face aux nombreuses sollicitations des avocats de la partie civile sur le caractère incestueux des images.
Une autre réponse de Dominique Pélicot a cependant interpellé. Interrogé sur le fait qu'il n'avait pas capté des images de ses deux fils, il a rétorqué : "Je ne suis pas attiré par les hommes", plutôt que de nier une nouvelle fois avoir pris en photos ses enfants. Ce doute persistant est éprouvant pour la quarantenaire, comme l'a explicité l'avocat de cette dernière: "Il n'y a pas de preuves et c'est tout le drame de sa fille".