Le maire de Mazan menacé de mort : il s'explique après ses propos polémiques sur l'affaire Pélicot

Le maire de Mazan menacé de mort : il s'explique après ses propos polémiques sur l'affaire Pélicot Le maire de Mazan avait assuré qu'"après tout, personne n'est mort" à propos du procès des viols de Mazan. Il porte plainte après avoir reçu des lettres de menace et se retire de la vie publique pour le moment.

Ses propos choquants avaient fait polémique. Alors que les yeux sont rivés vers Avignon, où se tient le procès des violeurs de Mazan, Louis Bonnet, maire de la commune, avait tenu des propos polémiques dans une interview accordée à la BBC. "Ça aurait pu être plus grave", ou encore "après tout, personne n'est mort", avait-il déclaré. Louis Bonnet s'est excusé la semaine dernière sur Facebook : "Je comprends que ces propos choquent et j'en suis sincèrement désolé." Des excuses qui n'ont pas été suffisantes puisque l'édile a été visé par plusieurs menaces, comme il l'a expliqué à France Bleu Vaucluse.

"J'ai été menacé, j'ai été insulté. La dernière chose pour laquelle j'ai été obligé de porter plainte, c'était quelqu'un qui demandait mon adresse aux services de la mairie pour faire une descente avec un groupe chez moi", confie Louis Bonnet. Il explique à nos confrères de Midi Libre avoir reçu des "menaces de mort" à son encontre.

Son retrait temporaire de la vie publique

Les propos du maire de Mazan ont tellement choqué et provoqué la colère partout en France qu'il a décidé de ne pas se présenter au dernier conseil municipal. Certains élus d'opposition ont également décidé de se retirer pour demander sa démission. Le conseil a d'ailleurs été reporté à lundi, faute de quorum nécessaire. Louis Bonnet ne compte pour autant pas présenter sa démission et s'exprime avec des mots toujours maladroits : "Le fond de tout ça, c'est qu'à un moment donné quand notre village passe pour une pépinière de violeurs, il faut bien que les gens montent au créneau", explique-t-il. "S'il y a eu un dérapage chez M. et Mme Pélicot, ça ne représente pas l'ensemble du village."

En plus de ces propos particulièrement inadaptés, "il y a plusieurs choses qui s'accumulent", confie Stéphane Claudon, élu d'opposition de la commune. Il évoque le cas de l'adjoint à la vie scolaire et aux sports, qui continue d'assurer ses fonctions alors qu'il a été condamné il y a trois ans à un an de prison avec sursis et cinq ans de mise à l'épreuve pour agression sur mineur. De plus, deux policiers ont déposé plainte pour harcèlement contre Louis Bonnet. Ils dénoncent des courriers anonymes ainsi que l'utilisation des caméras de la ville pour les surveiller "pendant les pauses", selon Le Dauphiné libéré. Une enquête avait été menée en 2023, mais sans preuves suffisantes. Des plaintes et des mains courantes continuent à être déposées par des agents.