Adolescent tué par balles à Grenoble : les tireurs étaient à trottinette et préparés
Aux alentours de 22h mardi soir, les secours se sont rendus dans le quartier Hoche, un important point de trafic de drogue à Grenoble. Une fois arrivés, ils ont pu constater l'ampleur des dégâts : des tirs d'armes à feu ont causé la mort d'un adolescent de 15 ans et un blessé de 17 ans.
Le plus jeune, touché à la tête, n'a malheureusement pas survécu à ses blessures. Selon le procureur adjoint de la République de Grenoble, François Touret de Coucy, l'adolescent n'était pas inconnu des services de police : il avait par le passé été reconnu coupable de trafic de stupéfiants et recel de biens provenant de la cession non autorisée de stupéfiants. Sous placement dans l'EPE de Corenc, en Isère, il a été déclaré en fugue le 22 octobre à 17h45, d'après le parquet. Son contrôle judiciaire l'interdisait de paraître dans le quartier Carrare à Echirolles et dans le quartier Hoche, où a eu lieu la fusillade.
D'après le journal France 3 Régions, la deuxième victime, touchée à la cuisse, a été transportée jusqu'au centre hospitalier Grenoble-Alpes. Le procureur adjoint de la ville indique qu'il était également connu des services de justice : il avait récemment fait l'objet d'une "déclaration de culpabilité pour des faits de recel de vol et de port d'arme de catégorie D".
Une attaque perpétrée depuis une trottinette
Toujours d'après ses dires, lors de l'attaque, les adolescents ont été visés par deux individus qui se déplaçaient à trottinette. Placés au niveau de la place André-Malraux, il n'ont pas hésité à faire feu, une demi-douzaine de fois, contre les adolescents. Ils auraient usé d'au moins une arme de poing, selon les informations du Dauphiné Libéré. Le récit du mode opératoire laisse entendre que l'attaque était préparée bien en avance. Les auteurs ayant réussi à prendre la fuite, la Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS) a été saisie de l'enquête.
Ce drame vient s'ajouter à la longue liste des épisodes de violence par armes à feu liées au trafic de drogue dans la ville de Grenoble. Depuis le début de l'année, la métropole a été victime d'une vingtaine d'attaques, le niveau est tel que les autorités vont jusqu'à parler d'une "guerre de gangs".