Bordeaux : des croix gammées sur le mur d'un lycée, une professeure visée par l'inscription
Le parking et le mur du lycée des Graves, à Gradignan, en Gironde, ont été le théâtre d'insultes antisémites, jeudi 28 novembre. Des croix gammées ainsi que "Vive Hitler !" ont été inscrits avec un nom de famille, porté par une professeure ainsi qu'un élève de l'établissement, ont été découverts dans la matinée. Une plainte a été déposée par l'enseignante ainsi que par l'établissement. L'enquête a été confiée à la police nationale de Bordeaux, qui devra déterminer qui est l'auteur de ces dégradations et si la professeure est bien la personne visée par cette attaque antisémite. Des prélèvements scientifiques ont rapidement été réalisés.
La direction académique des services de l'Éducation nationale de la Gironde a mis en place une cellule d'écoute pour les élèves et le personnel de l'établissement. De plus, l'équipe académique valeurs de la République de la Gironde (EAVR) s'investit dans un "temps plus long" et a mis en place, vendredi 29 novembre, un "accompagnement" de l'établissement sur "les questions d'antisémitisme et de racisme qui doivent être traitées pour que les élèves en mesurent la gravité", explique Jérôme Paillette, adjoint au directeur académique des services de l'Éducation nationale (Dasen) en Gironde, à nos confrères du Figaro.
Des séances en classe pour reparler de l'incident
Depuis le 7 octobre 2023, les atteintes antisémites se sont multipliées. Selon une note du renseignement territorial, les agressions antisémites, les insultes et menaces ont été multipliées par dix en un an. L'équipe pédagogique du lycée va donc être assistée de l'EAVR afin de reparler de cet incident en classe avec les élèves. De son côté, la professeure pourra bénéficier de la protection fonctionnelle, accordée aux agents publics lorsqu'ils subissent une agression dans le cadre de leurs fonctions.
Plusieurs intrusions avaient eu lieu dans ce lycée, jusqu'ici sans histoire, ces dernières semaines. Une enquête pour ces faits est également en cours, mais les deux affaires ne seraient pas liées, selon les premières investigations.