Accident de bus dans les Pyrénées : le chauffeur positif à la cocaïne mis en examen

Accident de bus dans les Pyrénées : le chauffeur positif à la cocaïne mis en examen Le chauffeur du car qui s'était encastré dans les Pyrénées-Orientales dimanche 1er décembre a été mis en examen et placé en détention provisoire.

Le conducteur du bus accidenté a été mis en examen et placé en détention provisoire. Dimanche 1er décembre, il conduisant un car, immatriculé en Espagne, sur une route nationale des Pyrénées-Orientales, avant l'accident. La cabine du conducteur s'était en partie encastrée dans la roche de la falaise, laissant peu d'imagination quant à la violence de l'incident. Le car avait fini par s'immobiliser en percutant la falaise en contresens. Deux personnes sont mortes.

Le parquet de Marseille a déclaré samedi 7 décembre que le véhicule roulait sans technique obligatoire et que son enregistreur de vitesse était désactivé. Le conducteur a également été testé positif à des traces de cocaïne. Une enquête avait été ouverte mercredi pour "homicides involontaires par violation délibérée d'une obligation particulière de prudence ou de sécurité".

L'accident s'est produit vers 17 heures, sur une route de montagne à plus de 1 600 mètres d'altitude. Les enquêteurs s'orientent vers "l'hypothèse d'une défaillance mécanique du véhicule, en particulier du système de freinage de ce bus qui, avant de quitter Le Pas de la Case pour prendre le chemin du retour vers Barcelone, soit peu avant l'accident, avait déjà connu un incident mécanique", précise le parquet à Franceinfo.

"Nous roulions derrière. Il zigzaguait depuis un kilomètre et demi. On aurait dit qu'il cherchait à frotter la barrière, comme s'il souhaitait perdre de la vitesse, avant de s'encastrer dans la falaise", avait expliqué un couple d'automobilistes à L'Indépendant peu après l'accident. "Le chauffeur a tout fait pour ralentir la course du bus", témoignait également une rescapée au journal.

Encore six personnes hospitalisées en France

L'accident a eu lieu sur la Nationale 320, en direction du col de Puymorens, près de Porté-Puymorens. La circulation sur la route avait été rapidement interrompue par les gendarmes, qui s'étaient rapidement rendus sur place. Le plan blanc avait été déclenché par la préfecture dans plusieurs hôpitaux d'Occitanie - les alertant d'une augmentation importante de leurs activités. Deux hélicoptères avaient été mobilisés pour aider à éclairer la zone, la nuit étant rapidement tombée. Cinq ambulances espagnoles et deux véhicules sanitaires d'Andorre étaient venus renforcer les effectifs sur place.

Le bus avait été le seul véhicule impliqué dans l'accident. Il y avait 47 personnes à son bord, dont le chauffeur. Deux sont mortes, et plusieurs ont été hospitalisées, dont le conducteur, grièvement blessé dans l'accident. "Sur l'ensemble des victimes, 32 ont été recensées comme ayant été hospitalisées en Espagne et neuf en France. Parmi les personnes hospitalisées en France, six le sont encore à ce jour", a indiqué le parquet.

La préfecture a publié un bilan révisé à 22 heures, faisant état de deux morts, sept blessés en urgence absolue et 26 blessés en urgence relative. Plus tôt dans la soirée, un troisième décès avait été évoqué : l'une des victimes aurait succombé à ses blessures. Cette information n'a pas été confirmée par la préfecture et ne figure pas dans le bilan le plus récent.

L'autocar transportait des ressortissants espagnols se rendant à Barcelone et des Colombiens, selon Le Parisien. Une cellule psychologique avait été ouverte pour les victimes et leurs familles.