Mort de Louise : le mobile du meurtre, une énigme mais déjà des réponses

Mort de Louise : le mobile du meurtre, une énigme mais déjà des réponses Plusieurs éléments pourraient permettre de donner une nouvelle orientation à l'enquête, et d'esquisser un mobile pour le meurtre de Louise, 11 ans, retrouvée morte dans un bois de l'Essonne.

L'enquête ouverte par le parquet après le meurtre de Louise, une fillette de 11 ans retrouvée morte dans un bois d'Epinay-sur-Orge (Essonne) dans la nuit du vendredi 7 au samedi 8 février vers 2 heures du matin se poursuit, et les derniers éléments permettent désormais d'imaginer un potentiel mobile. Pour rappel, une troisième personne a été interpellée ce lundi, et cet homme est désormais le seul suspect dans le meurtre de Louise après la levée de garde à vue pour l'homme originaire de Rouen arrêté quelques heures avant lui.

Âgé de 23 ans, le principal suspect vit dans le même quartier d'Epinay-sur-Orge que la famille de Louise. Il est susceptible de correspondre à l'individu en doudoune noire et en casquette filmé par les caméras de vidéosurveillance qui semble suivre Louise à la sortie du collège. Ces images captées par la caméra positionnée à l'entrée de Longjumeau, commune dans laquelle la petite Louise résidait, montrent la fillette quitter le collège André-Maurois peu avant 14 heures le vendredi 7 février 2025, comme indiqué dans les colonnes du quotidien.

Quelques dizaines de mètres seulement avant d'arriver au domicile de ses parents, à Longjumeau, un jeune homme apparaît lorsqu'elle traverse le passage de la rue Lavoisier. Il porte une doudoune noire avec une casquette vissée sur la tête, la capuche relevée. "On le voit regarder tout autour de lui, comme prudent", indique une source proche du dossier auprès du média. Malheureusement, les enregistrements de la vidéo-surveillance ne donnent pas plus de détails aux enquêteurs à l'heure actuelle.

Une piste prend de l'épaisseur

Une déposition pourrait leur donner davantage de grain à moudre. Celle d'une amie de Louise qui, elle aussi, habite dans le quartier. Elle assure avoir vu Louise se diriger vers le bois des Templiers - là ou son corps a été retrouvé par la suite - accompagnée "d'un homme en doudoune noire", dit-elle. Si ce témoignage pourrait permettre d'affirmer que la jeune fille n'avait pas encore été violentée avant de pénétrer dans le bois, elle ne dit rien de la suite des évènements.

Pour autant, le mobile du meurtrier tend à s'affiner en ce mardi 11 février, notamment grâce à l'autopsie. De plus, "la photographie du suspect exhumé du Traitement des antécédents judiciaires (TAJ), un fichier policier, présente des traits comparables au visage de l'homme en doudoune sombre", indique Le Parisien. Louise, 11 ans, est décédée après avoir subi des coups à l'aide d'un objet piquant et tranchant. Plus d'une dizaine de blessures ont été signalées sur son corps, notamment au cou et sur le torse de la fillette.

Comme le précise Le Parisien : "aucune trace de violences sexuelles n'a été mise en évidence et l'adolescente n'a pas été dévêtue". Son téléphone a également été retrouvé juste à côté de son corps. Les mobiles sexuels et plutôt crapuleux tendent donc à perdre en crédit, ce qui pourrait donner une nouvelle orientation à l'enquête, sans que celle-ci ne permette encore d'affirmer avec certitude le mobile du meurtrier. 

À l'inverse, la piste menant à un meurtre "gratuit" ou du moins, sans explication tangibles à l'heure actuelle, pourrait prendre de l'ampleur ces prochaines heures. Le meurtre de Louise pourrait résulter d'une pulsion, d'un comportement sadique, pourquoi pas lié à des troubles psychiatriques chez l'auteur des faits. Le fait que ce dernier ait pu avoir un plan en tête, avant de passer à l'acte et de tuer Louise n'est toujours pas à exclure à ce stade de l'enquête. Désormais, les investigations se poursuivent et des analyses ADN des vêtements et sous les ongles de la défunte vont être réalisées.