Corse : une femme de 19 ans tuée par erreur à Ponte Leccia, la piste de travail des enquêteurs
Une jeune femme pourrait avoir la victime d'un guet-apens par erreur. Alors qu'elle conduisait la voiture habituellement utilisée par son conjoint, une femme de 19 ans a été touchée par balles, samedi 15 février peu avant 22 heures, dans le village de Ponte-Leccia, en Haute-Corse. Elle est décédée des suites de ses blessures. La conductrice qui était seule à l'intérieur du véhicule était une étudiante de l'université de Corte, située à quelques kilomètres.
Les premiers éléments de l'enquête n'ont pas encore permis d'identifier les auteurs des coups de feu, ni de déterminer leurs motivations, mais le parquet de Bastia semble tout de même pencher pour une méprise liée aux acteurs de la criminalité organisée en Corse. "En l'état, aucune hypothèse ne peut complètement être exclue ou privilégiée, mais il est très probable que la victime visée n'ait pas été celle recherchée par les tireurs dans un contexte très évocateur des agissements de la grande criminalité organisée", a expliqué Jean-Philippe Navarre, procureur de la République de Bastia, dans un communiqué.
Une enquête a été ouverte
Les faits se sont déroulés à la sortie d'une habitation, située en bordure de route, explique Corse Matin. Selon les premiers éléments de l'enquête, la jeune femme aurait été prise dans un guet-apens, dont elle n'aurait pas été la cible. Les agresseurs en avaient-ils donc après le compagnon de la victime ? C'est une piste envisagée, mais pas encore confirmée. Le parquet de Bastia n'a effectivement rien dit sur le compagnon de la victime, si ce n'est qu'il était le principal utilisateur du véhicule dans lequel la jeune femme a été tuée.
Une enquête a été ouverte pour homicide volontaire en bande organisée. Elle a été confiée aux services de la section de recherches de Corse et à la DIPN (Direction interdépartementale de la police nationale) de Haute-Corse, rapporte Le Parisien. Il s'agit du troisième homicide par balles commis en Corse depuis le début de l'année, dénombre Corse Matin. Les préfets de Corse et de Haute-Corse, Jérôme Filippini et Michel Prosic, ont condamné "avec la plus grande fermeté" cet acte qui s'inscrit dans "un contexte de violences entretenu par des groupes liés à la criminalité organisée".