Drancy : un homme blessé par balle par un policier après un rodéo urbain, deux enquêtes ouvertes

Drancy : un homme blessé par balle par un policier après un rodéo urbain, deux enquêtes ouvertes Lors d'une opération contre les rodéos urbains, vendredi 2 mai, à Drancy, des policiers ont été pris à parti par des jeunes. Au cours de l'altercation, un policier a été blessé, et un jeune homme a été blessé par balle. Deux enquêtes ont été ouvertes.

Tout part d'une opération contre les rodéos urbains. Plusieurs membres des forces de l'ordre menaient une opération à Drancy, en Seine-Saint-Denis, ce vendredi 2 mai en début de soirée. Ils ont été "pris à partie par plusieurs individus virulents", a indiqué une source policière, alors qu'ils confisquaient un deux-roues. Alors que deux policiers s'affairaient autour d'une motocross à terre, un individu au pull rouge s'approche, peut-on voir sur une vidéo postée sur les réseaux sociaux.

Selon une source policière, les agents sur place ont essuyé "de multiples jets de projectiles". Invité à reculer par les fonctionnaires, l'individu tente quelques coups, recule puis revient à la charge. Armé de pistolet à impulsion électrique, l'un des policiers le met en joue tandis que son collègue dégaine son arme de service et tire en l'air à deux reprises, en guise de sommation. Un geste qui avait pour but de "se protéger et mettre en fuite les assaillants qui poursuivaient malgré cela leurs actions", a expliqué la source policière. En fond sonore, on entend un autre individu qui met au défi le policier de "tirer", lui indiquant qu'il est filmé.

Selon les informations du Parisien, ce serait en réalité trois individus qui se seraient avancés en direction des deux policiers, dont le jeune homme au pull rouge que l'on voit sur la vidéo. Il serait l'utilisateur de la motocross confisquée vers 19h30 par des policiers de la BRAV-M. Outre la vidéo amateur qui circule sur les réseaux sociaux, les caméras de la ville ont également enregistré la scène dans sa globalité.

Deux enquêtes ont été ouvertes

Dans la suite de l'altercation, qui n'apparaît pas sur la vidéo mise en ligne sur les réseaux sociaux, le policier muni de son arme de service tient en joue deux individus lorsqu'un troisième arrive dans son dos et lui donne un coup de pied le faisant vaciller. Il est ensuite déséquilibré par l'homme en rouge. Dans sa chute, trois nouveaux tirs sont entendus. "Il n'y a aucun doute sur le caractère de légitime défense de ce tir", affirme une source locale auprès du Parisien. Touché à la cuisse, l'homme au pull rouge, qui serait âgé de 18 ans, a été héliporté à l'hôpital Henri Mondor de Créteil. Il a été transporté en urgence absolue, mais son pronostic vital ne serait pas engagé. Les deux fonctionnaires de police ont également été pris en charge à l'hôpital. L'auteur des tirs souffrirait de douleurs au dos et aux cervicales tandis que son collègue était en état de choc.

Sur place, la tension était toujours palpable peu après l'altercation. "Une sécurisation du secteur a été mise en place. Trois interpellations ont été effectuées par les renforts, pour outrage et rébellion", a poursuivi la source policière. De nombreux médiateurs de rue ont été mis en place dans la zone de la ville où les faits se sont déroulés et les policiers étaient déployés en nombre ce vendredi soir. Les lieux se sont calmés peu après minuit. Samedi, le parquet de Bobigny a déclaré que deux enquêtes ont été ouvertes. "Il y a deux procédures en parallèle, l'une confiée au service départemental de la police judiciaire pour les violences sur les policiers, et l'autre confiée à l'inspection générale de la police nationale (IGPN) pour l'ouverture du feu", a déclaré le ministère public, cité par Franceinfo. Les trois personnes sont toujours en garde à vue, soupçonnées de tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique.

Dernières mises à jour

16:33 - Le parquet ouvre deux enquêtes, l'une pout violences sur policier, l'autre confiée à l'IGPN

Le parquet de Bobigny a ouvert deux enquêtes, a-t-il annoncé samedi. "Il y a deux procédures en parallèle, l'une confiée au service départemental de la police judiciaire pour les violences sur les policiers, et l'autre confiée à l'inspection générale de la police nationale (IGPN) pour l'ouverture du feu." Trois personnes sont toujours en garde à vue. Elles sont soupçonnées de tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique. 

13:12 - Le maire de Drancy a réagi sur les réseaux sociaux à l'altercation

Aude Lagarde, maire UDI de Drancy, a exprimé sur TikTok son soulagement au fait que le pronostic vital de la personne ayant reçu un coup de feu ne soit pas engagé. Tout en comprenant "l'émotion dans le quartier", elle estime que "cette émotion ne doit pas conduire à faire prendre des risques supplémentaires au quartier ou à nos jeunes". Elle appelle "les papas et les mamans à se mobiliser pour protéger tous nos jeunes de toutes dérives, ce soir et dans les jours qui viennent". Elle souhaite éviter un "autre drame".

12:55 - Laurent Nuñez apporte son soutien aux forces de l'ordre de Drancy

"Rien ne justifie que l’on s’oppose par la violence à un contrôle de police", a réagi Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, sur X. Il a apporté son soutien aux forces de l'ordre. "La justice fera toute la lumière sur les conditions dans lesquelles mes policiers ont dû protéger leur intégrité physique." 

09:45 - Dans quel cadre les policiers opéraient-ils à Drancy ?

Une altercation entre des jeunes et des policiers a conduit l'une des forces de l'ordre à l'hôpital pour une chute, et un homme de 18 ans pour une balle dans la cuisse. Comment la situation a-t-elle pu dégénérer ? Les agents de police menaient une opération de lutte contre les rodéos urbains à Drancy ce soir-là. Un contrôle était en cours, menant à la confiscation d'une motocross. C'est à ce moment-là que les agents ont été pris à parti par "plusieurs individus virulents", indique une source policière à BFMTV.

09:37 - Le pronostic vital du jeune homme n'est finalement pas engagé

Le jeune homme de 18 ans qui a reçu un tir de balle dans la cuisse par un agent de police a été transporté en urgence absolue à l'hôpital. Si son pronostic vital semblait engagé, ce n'est en fait pas le cas.