"Coupez les testi..." : ils revendiquent les coupures de courant dans les Alpes-Maritimes avec un message qui secoue

"Coupez  les testi..." : ils revendiquent les coupures de courant dans les Alpes-Maritimes avec un message qui secoue Deux groupes se décrivant comme anarchistes revendiquent être à l'origine de la panne de courant massive ayant touché les Alpes-Maritimes et le Festival de Cannes dans la nuit de samedi 24 à dimanche 25 mai.

Des actes de vandalisme revendiqués. Après les attaques successives visant plusieurs installations électriques dans les Alpes-Maritimes et le Var entre le samedi 24 et le dimanche 25 mai, les parquets de Grasse et de Draguignan ont reçu une lettre de revendications. Le courrier a été publié dimanche sur un site participatif géré par un collectif d'activistes de gauche. Les auteurs de la lettre se décrivent comme deux "bandes d'anarchistes" que "revendiquent la responsabilité de l'attaque contre des installations électriques sur la Côte d'Azur".

Les revendications ne portent donc que sur les actes de malveillance perpétrés dans la nuit de vendredi à samedi et ayant entraîné une importante panne de courant de plusieurs heures pour 160 000 foyers. La ville de Cannes n'a pas été épargnée, pas plus que le Festival de Cannes qui se terminait dans la soirée du 24 mai et sui semblait visé. "À la veille de la cérémonie de remise des prix du Festival de Cannes et de la soirée de gala, nous avons saboté le principal poste électrique alimentant l'agglomération de Cannes, et scié la ligne de 225 kV venant de Nice", écrivent les auteurs.

Ils ajoutent avoir voulu priver de courant des centres de recherche, une usine aéronautique et aérospatiale, des start-up françaises l'aéroport et tous les autres établissements industriels, militaires et technologiques du secteur pour défendre leurs causes, énumérées dans le communiqué. "On n'est pas sur un plateau de tournage mais Coupez ! paraissait bien résumer notre envie : éteindre ce système mortifère", ironisent les auteurs. L'expression empruntée au cinéma est aussi utilisée dans un ton plus provocant et, en partie, second degrés : "Et... Coupez ! Les testi… Non ? (Tentant!) Bon, les mains ! … Non plus ?! La langue alors !"

Si les parquets étudient ce communiqué, il n'a pas encore pu être authentifié. La piste d'actes de malveillance menés par l'ultra-gauche, déjà avancée par certains, gagne en force, mais les autres options ne sont pas écartées pour le moment. "Le crédit à apporter à cette revendication est évalué dans le cadre de l'enquête", a confirmé Patrice Camberou, le procureur de la République de Draguignan, au Parisien.

Une autre panne d'origine "criminelle" non-revendiquée

Après ces premières attaques, un incendie a touché un transformateur électrique dans la nuit de samedi à dimanche et a privé 45 000 foyers d'électricité dans la région de Nice et les communes alentours comme Cagnes-sur-Mer et Saint-Laurent-du-Var. L'aéroport de la ville, dans les Alpes-Maritimes, ainsi que les transports en commun ont aussi été impactés. L'incendie, survenant au lendemain des précédentes pannes, est d'origine "criminelle" selon une source proche du dossier cité par Le Figaro. Reste que selon les enquêteurs contactés par le journal national, il n'y a pas de lien entre les deux évènements à ce stade de l'enquête.

"Je dénonce avec force ces actes malveillants qui touchent notre pays", a écrit Christian Estrosi, le maire de Nice. Une plainte a été déposée, rapporte BFM Côte d'Azur, et les autres installations électriques sensibles ont été mises sous la surveillance des forces de l'ordre. L'édile a dénoncé les tentatives de déstabilisation menées autour de grands événements : "Nous voyons bien qu'il y a une volonté aujourd'hui et dans tous les domaines, donc il faut vraiment que l'État se demande quelles sont les origines de déstabilisation de notre pays ? Surtout au moment où il y a le Festival de Cannes, le Grand Prix de Monaco où de toute évidence, on cherche à impacter cela !", a-t-il déclaré selon des propos rapportés par France 3.