Une femme morte du botulisme dans le Maine-et-Loire après avoir mangé des carottes en conserve

Une femme morte du botulisme dans le Maine-et-Loire après avoir mangé des carottes en conserve Une femme âgée de 78 ans est décédée après avoir contracté le botulisme durant la première quinzaine de juillet, dans le Maine-et-Loire. Une conserve de carottes est à l'origine de l'intoxication.

Une intoxication alimentaire mortelle. Une femme âgée de 78 ans, habitant le Maine-et-Loire, est décédée dans la nuit du lundi 28 au mardi 29 juillet après une intoxication au botulisme, a indiqué l'Agence régionale de santé (ARS) des Pays de la Loire dans un communiqué. Le procureur de la République d'Angers a confirmé l'information et a annoncé l'ouverture d'une enquête pour recherche des causes de la mort ce mercredi 30 juillet.

La victime faisait partie des six personnes ayant contracté de violents symptômes près de Cholet, dans le Maine-et-Loire, et hospitalisées entre le 7 et le 14 juillet. Ce groupe d'individus présentait les symptômes du botulisme après avoir partagé un repas. Les investigations avaient permis d'identifier un gâteau aux carottes, cuisiné avec des légumes conservés de manière artisanale selon les autorités sanitaires. Selon les résultats des analyses effectuées après la détection du foyer de botulisme, la toxine botulique a été détectée dans une seule conserve artisanale consommée par les retraités.

La septuagénaire est la première personne de ce groupe de malades à mourir. L'ARS précise toutefois qu'une autre personne intoxiquée au botulisme au même moment se trouve dans un état grave en cette fin de mois de juillet. Les quatre autres individus sont en convalescence.

Une maladie mortelle

Le ministère de l'Agriculture rappelle que "le botulisme est une maladie très rare, avec 0,5 cas par million d'habitants par an en France, mais elle peut entraîner la mort si elle n'est pas soignée à temps". Les symptômes eux, sont variés : signes digestifs précoces pouvant être fugaces (douleurs abdominales, nausées, vomissements et diarrhée), atteinte oculaire (défaut d'accommodation, vision floue ou double), sécheresse de la bouche accompagnée d'un défaut de déglutition, voire d'élocution ou encore des symptômes neurologiques (fausses routes, paralysie plus ou moins forte des muscles). En revanche, il n'y a habituellement pas de fièvre.

Dans 5 à 10 % des cas, le botulisme est mortel. Le traitement du botulisme est essentiellement symptomatique et requiert, dans les formes sévères, des soins respiratoires intensifs avec une ventilation assistée. De plus, la maladie se déclare après une période d'incubation de 12 à 72 heures en moyenne (quand il est d'origine alimentaire), précise l'ARS.