Nordahl Lelandais a pris sa femme par le cou.... Pour une bonne raison, selon lui
Condamné à vingt ans de prison en 2021 pour le meurtre du caporal Arthur Noyer et à la perpétuité en 2022 pour le meurtres de la petite Maëlys, Nordahl Lelandais est à nouveau confronté à la justice. Il devait comparaître devant le tribunal correctionnel de Colmar, dans le Haut-Rhin, pour des "violences n'ayant pas entraîné d'incapacité totale de travail en présence d'un mineur, par une personne étant conjoint ou concubin" ce jeudi 28 août. Le procès a finalement été renvoyé au 19 septembre en raison du refus du prévenu de se rendre à l'audience, à cause de la "pression médiatique".
Les faits reprochés remontent au 9 juin lors d'une visite de sa compagne, rencontrée après son incarcération, et de son fils de 19 mois à la maison d'arrêt d'Ensisheim. Ce jour-là, alors que la famille est réunie au parloir, les agents pénitentiaires entendent des cris et des "éclats de voix" venant de la salle où se trouvent Nordahl Lelandais et ses proches. Ils interviennent et mettent fin à la visite face au "climat extrêmement tendu" qui règne selon une source proche du dossier citée par 20 Minutes. C'est après coup, en regardant les images de vidéosurveillance que le personnel de la prison constate que le maître-chien a pris sa femme par le cou et lui a tiré les cheveux.
Des faits compris comme des violences conjugales pour lesquelles le détenu encourt jusqu'à 10 ans de prison compte tenu de la situation de récidive. Si Nordahl Lelandais et sa compagne reconnaissent les faits, ils nient toute intention violente dans les gestes du détenu. Le quadragénaire aurait même donné une explication selon les informations de 20 Minutes : il faisait à sa compagne la démonstration des dangers qu'elle encourait si elle faisait une jogging toute seule. A le croire, les gestes partaient d'une bonne intention pour mettre sa femme en garde et la prévenir d'éventuelles agressions.
Une version qu'il devra défendre lors de la prochaine audience, mais qui pourrait avoir du mal à convaincre. Le procureur de Colmar, Jean Richert, a pointé la dangerosité absolue du détenu, pourtant emprisonné et surveillé par des agents pénitentiaires, lors d'une audience en juillet. Il a aussi dénoncé l'"emprise" de Nordahl Lelandais sur sa femme et son "enfant victime de devoir grandir avec une figure parentale épouvantable".
Après l'altercation, les parloirs de Nordahl Lelandais ont été suspendus et toute entrée en contact de l'homme avec sa famille est interdite jusqu'au procès. Mais l'homme refuse de devoir renoncer à voir ses proches. "Ma compagne, et mon fils qui demande tous les jours à m'avoir au téléphone, ont besoin de moi. [...] Je trouve qu'interdire tout moyen de communication serait une très grosse bêtise pour eux" plaidé le détenu en juillet.