Symptômes Covid : rhume, mal de gorge... Attention vous avez peut-être le coronavirus !

Symptômes Covid : rhume, mal de gorge... Attention vous avez peut-être le coronavirus !

Alors que le pic de la neuvième vague semble avoir été atteint, il reste important de surveiller certains symptômes pour identifier le coronavirus.

La neuvième vague de Covid semble s'essouffler en France avec une moyenne de près de 49 000 contaminations quotidiennes selon Santé Publique France ; des chiffres en baisse de 17 % sur les deux dernières semaines. Cependant, à l'heure des fêtes de fin d'année certains symptômes restent à surveiller. Les risques de contaminations sont importants au début de l'hiver. Source de complexité supplémentaire, une épidémie précoce de grippe touche la France à des niveaux élevés, dont les symptômes sont souvent similaires avec ceux du Covid 19. En cas de doute, il reste vivement recommandé d'effectuer un test Covid ou grippal.

Le responsable de cette neuvième vague et donc hausse des contaminations reste le variant Omicron. Du moins, c'est le sous-variant d'Omicron qui est majoritaire, il s'agit de BA.5. A la mi-décembre l'Agence nationale de santé publique a indiqué que sur le plan national, le variant Omicron circulait "de manière quasi exclusive en France et son sous-lignage BA.5 reste omniprésent." En France métropolitaine, le sous-lignage BA.5 et ses propres sous-variants représentaient "92% des séquences interprétables". Ainsi, parmi ces 92%, plus de la moitié - 62% - des contaminations proviennent du sous-variant du BA.5, le BQ.1.1. Mais ces variants peuvent-ils être spécifiquement identifiés grâce aux symptômes qu'ils provoquent ? Peut-on distinguer le variant Omicron du variant BQ.1.1 à la seule observation de ses propres symptômes ? Y a-t-il, plus généralement, des signes qui ne trompent pas et qui témoignent, à coup sûr, d'une infection au Covid-19 ? Toutes les réponses à ces questions et à toutes celles que vous vous posez sur les symptômes d'une infection au coronavirus sont là.

La liste des symptômes du Covid-19

De manière générale, les symptômes le plus fréquemment associés au Covid-19 sont la fièvre, la fatigue, une toux et l'agueusie ou l'anosmie, soit la perte de goût et d'odorat. A ces symptômes connus s'ajoutent logiquement maux de gorge, maux de tête et courbatures.

D'autres signes, moins fréquents lors de la contraction du coronavirus, touchent parfois les personnes infectées : diarrhée, éruption cutanée, décoloration des doigts ou des orteils, yeux rouges ou irrités, bien que moins fréquents, peuvent tout de même survenir dans le cadre d'une contamination au Sard-CoV-2.

Enfin, des symptômes qualifiés de "graves" par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et nécessitant, selon l'agence, de contacter un professionnel de santé, surviennent également parfois. Ainsi, si vous ressentez des difficultés à respirer ou un essoufflement, si vous perdez votre capacité locutoire ou votre motricité, si vous ressentez un état confusionnel, ou si vous avez une douleur au niveau de la poitrine, contactez immédiatement un médecin ou rendez-vous dans un établissement de santé, même si vous ne savez pas encore si vous êtes positifs ou non au coronavirus.

Au bout de combien de temps se déclarent les symptômes du coronavirus ?

D'après une étude britannique publiée le 1er février dernier, il semble que les premiers symptômes du Covid-19 apparaissent deux jours après l'infection par le virus. Un délai qui a été confirmé pour le variant Omicron, puis qui a été généralisé à tous les variants connus cet été. En ce qui concerne le délai d'incubation du Covid-19, le ministère des Solidarités et de la Santé considère qu'il est de trois à cinq jours de manière générale, cependant cela peut monter à quatorze jours. Il s'agit de la période entre la contamination et l'apparition des premiers symptômes. Pour rappel, au moindre doute sur un potentiel symptôme, il est vivement recommandé de réaliser un test PCR. Le dépistage du Covid-19 est remboursé sur prescription médicale et gratuit pour les personnes avec un schéma vaccinal complet. Le test RT-PCR est le mode de dépistage qui offre les résultats les plus fiables et le seul à pouvoir déterminer si l'infection est due au variant Omicron ou une autre mutation. Si cela n'est pas possible dans l'immédiat, un test antigénique constitue une bonne alternative.

Quels sont les premiers symptômes liés au coronavirus ?

Quels sont justement les premiers symptômes du Covid ? Une personne infectée par le virus peut souffrir d'une toux sèche, de la fièvre et de la fatigue au début. Ces symptômes font leur apparition progressivement chez certains individus, en ayant une toux anodine au premier abord. D'autres personnes ne souffrent pas de ces signes alors qu'elles sont tout de même contaminées. On parle alors de malades "asymptomatiques", ce qui rend la détection de la maladie beaucoup plus difficile.

Des chercheurs de l'Université de Californie du Sud ont publié une étude sur Frontiers in Public Health, sur l'apparition des premiers symptômes du Covid-19. Ils semblent se manifester dans un ordre donné :

  • Fièvre supérieure à 38,5°C pendant deux ou trois jours
  • Toux
  • Douleurs musculaires
  • Nausées
  • Diarrhées

Les scientifiques ont comparé cette analyse à la grippe. Pour cette dernière, c'est la toux qui se déclare en premier, contrairement au Covid-19 qui provoquerait d'abord une forte fièvre. La collecte des informations a eu lieu en février en Chine, au moment où le pays était le plus touché par la maladie dans le monde. 55 000 cas confirmés ont servi à l'élaboration de cette étude.

Des symptômes différents avec Omicron ?

Largement majoritaire en France, il continue à infecter des milliers de Français chaque jour. Au-delà de sa très forte contagiosité, il soulève plusieurs questions, dont celle de ses symptômes. D'après les dernières données sur cette mutation identifiée pour la première fois en Afrique du Sud, on peut notamment lui associer, dans une plus grande proportion que chez Delta, des maux de gorge, un nez qui coule et chez les enfants, des éruptions cutanées. L'Office for National Statistics (ONS) note que l'agueusie (perte de goût) et l'anosmie (perte d'odorat) ne concerneraient que respectivement 6.1% et 5.1% des patients infectés par Omicron. A titre de comparaison, les personnes contractant Delta sur cette même période voyaient, pour près d'un quart d'entre eux, leur goût et leur odorat disparaître. 

D'autres symptômes semblent être associés à Omicron, comme les sueurs nocturnes dans certains cas (épisodes successifs) de forte transpiration), ou encore des éruptions cutanées - observées chez 15% des enfants infectés, elles constituent un symptôme "inhabituel". D'autres observations menées en Afrique du Sud et une étude de l'université d'Hong-Kong estime que le variant Omicron se loge davantage dans les bronches que les poumons, contrairement aux variants précédents, le virus pourrait donc occasionner moins d'infections pulmonaires. Selon les mêmes recherches, le virus se multiplierait surtout dans le nez, d'où sa contagiosité accrue.

Voici la liste des symptômes associés à Omicron, répertorié par le gouvernement canadien en juin 2022 et valable dans l'hexagone (car similaire aux constats de Santé Publique France) : 

  • Écoulement nasal
  • Éternuement
  • Mal de gorge
  • Maux de tête
  • Toux persistante
  • Douleur articulaire
  • Frissons
  • Fièvre
  • Étourdissements
  • Douleurs musculaires
  • Symptômes gastro-intestinaux (nausées, diarrhée, douleur abdominale)
  • Enrouement
  • Apparition d'une diminution ou perte du goût ou de l'odorat

Des symptômes spécifiques à BA.5 ?

BA.4 et BA.5, qui ont d'abord causé une 6e vague au Portugal et en Afrique du Sud, ont progressivement éclipsé le sous-variant BA.2, le sous-lignage d'Omicron qui présentait les mêmes symptômes que son "grand frère".  Ce remplacement de BA.2 par BA.5, ce dernier de la fratrie qui représentait moins d'un quart des cas dans les enquêtes "Flash" de Santé publique France début juin et qui dépasse désormais les 70% est un signe qui ne trompe pas. Ces "dynamiques de diffusion" de BA.2 par BA.5 "suggèrent [...] qu'ils possèdent un avantage par rapport à BA.2", écrit l'agence de santé. Elle cite des travaux menés en mai 2022 par son homologue anglo-saxonne (la "UK Health Security Agency" ou UKHSA), qui suggèrent que les taux de croissance de BA.4 et BA.5 seraient "similaires à ceux de BA.2 par rapport à BA.1". Or on sait que BA.2 avait remplacé le sous-variant BA.1 d'Omicron en un temps record au début du printemps dernier.  

Ce BA.5 semble avoir lui aussi ses propres symptômes. Tout d'abord, selon la plupart des études qui ont tenté d'identifier ses particularités, un premier constat ressort : les formes asymptomatiques sont moins nombreuses avec BA.5 qu'avec le BA.1. De plus, les symptômes de l'infection semblent un peu plus intenses que ce qu'on observait avec BA.1 et BA.2 : plus de fièvre, de fatigue et de troubles digestifs. Les écoulement nasaux et les maux de gorge sont aussi plus souvent indiqués. Dans un rapport de Santé publique France publié à la mi-juin, des symptômes des sous-variants BA.4 et BA.5 du Covid ont été en partie détaillés et distingués des variantes antérieures du virus. Cette analyse, menée à l'aide d'un questionnaire auprès de 73 cas d'infection par le variant BA.4 (67 cas confirmés et 6 cas possibles) et 228 cas d'infection par le variant BA.5 (210 cas confirmés et 18 cas possibles), établit que "les signes cliniques les plus fréquents étaient asthénie/fatigue (75,7%), toux (58,3%), fièvre (58,3%), céphalées (52,1%) et écoulement nasal (50,7%)".

Voici la liste des symptômes les plus fréquents des sous-variants BA.4 et BA.5 du Covid, établis à ce stade par Santé publique France (à partir de 288 cas renseignés) :

  • Asthénie/fatigue : 75,7% (contre 56,2% pour le sous-variant BA.1)
  • Toux : 58,3% (contre 50,9%)
  • Fièvre : 58,3% (contre 47,7%)
  • Céphalées (maux de tête) : 52,1% (contre 43,1%)
  • Écoulement nasal : 50,7% (contre 26,3%)
  • Myalgie (douleurs musculaires) : 41,0% (contre 38,1%)
  • Maux de gorge : 39,6% (contre 31,3%)
  • Nausée/Vomissements : 18,4% (contre 7,1%)
  • Sensation de fièvre : 18,1% (contre 12,5%)
  • Ageusie : 17,0% (contre 8,9%)
  • Anosmie : 16,7% (contre 8,2%)
  • Essoufflement : 15,3% (contre 8,5%)
  • Diarrhée : 15,3% (contre 6,0%)
  • Dyspnée : 7,6% (contre 2,5%)
  • Rhume : 1,0% (contre 0,4%)
  • Vertiges : 0,7% (contre 0,4%)

En outre, dans un rapport en date du mois de juin, SPF montrait en effet combien le variant BA.5, sous-variant d'Omicron, était responsable d'une grande partie des réinfections. Pour plus d'informations sur ce fameux BA.5, n'hésitez pas à consulter notre article dédié.

Les symptômes du sous-variant BQ.1.1 ?

Désormais majoritaire sur le territoire hexagonal, ce variant de variant d'Omicron, inquiètent les autorités car serait plus résistant aux anticorps. Début novembre, ce sous-lignage représentait de 39% des contaminations estampillées BA.5 (lui même variant d'Omicron) a précisé Santé Publique France, le 24 novembre. Désormais à la mi décembre, ce BQ.1.1 continue sa progression étant présent dans 62% des tests selon l'organisme de santé. Ce variant a été détecté dans 65 pays en octobre a précisé l'OMS. L'Organisation a également ajouté qu'il n'y a pas encore de données sur "la gravité ou l'échappement immunitaire provenant d'études chez l'homme" sur ce sous-variant d'Omicron.  

Toutefois, dans son communiqué l'OMS a prévenu que les multiples mutations pour arriver au sous-variant BQ.1.1 pourrait faire lui conférer un avantage de résistance face à notre système immunitaire "par rapport aux autres sous-lignées Omicron en circulation, et donc un risque de réinfection plus élevé est une possibilité qui nécessite une enquête plus approfondie". Interrogée par Midi Libre, Mircea Sofonea, maître de conférences en épidémiologie à Montpellier a expliqué ce mécanisme de meilleure résistance face à nos défenses immunitaires : "si on compare au groupe du variant BA5, son ancêtre, des mutations sont intervenues à des endroits clés" ainsi cela entraine une réduction des réponses immunitaires obtenue via la vaccination ou les précédentes contaminations. 

Mircea Sofonea rejoint les propos de l'OMS et a estimé que "pour le moment, rien ne dit que ce virus est plus virulent, nous n'avons pas de signal en ce sens", mais a dit craindre une augmentation des "réinfections". Nombreux internautes et médecins ont affirmé que parmi les symptômes les plus courants face au variant BQ.1.1 étaient cités maux de ventres et diarrhées. Dans un article du Parisien datant d'octobre 2022, le virologue Yannick Simonin a temporisé ces affirmations provenant, à l'origine d'une source peu fiable ; "il faut être très prudent et rien ne permet d'affirmer un switch des symptômes. J'ai passé mon temps à dire qu'on n'avait pas assez de données pour l'affirmer" a t-il martelé. 

Dans une récente étude allemande partagée par le média scientifique Futura, il y est révélé que ce variant résistait aux anticorps thérapeutiques issus des médicaments mis à disposition en complément de la vaccination. "Avec les patients à risque en tête, nous sommes très inquiets de la résistance à tous les anticorps thérapeutiques approuvés du sous-variant d'Omicron BQ1.1" a déclaré le chercheur Markus Hoffman. 

Paralysie du sommeil

En ce qui concerne Omicron, l'experte britannique en thérapie du sommeil, le docteur Kat Lederle, interrogée par le Daily Mail, indique que la paralysie du sommeil devait être envisagée comme un potentiel symptôme du variant. A titre informatif, la paralysie peut intervenir au moment de l'endormissement ou du réveil et empêche la personne de bouger et de parler. Cet état, qui peut durer quelques secondes ou quelques minutes, s'accompagne souvent d'hallucinations. Ces mirages peuvent être particulièrement effrayants, d'autant plus que l'individu n'a pas la possibilité de bouger. Selon le Dr. Lederle, "il se pourrait que l'infection virale elle-même ait un impact sur la régulation du sommeil dans le cerveau", ce qui expliquerait les paralysies du sommeil pendant ou après l'infection d'un individu. Parmi les facteurs aggravants, le stress et l'anxiété auraient également un impact sur le sommeil. Pour plusieurs spécialistes, ainsi, la paralysie du sommeil serait un effet secondaire de la combinaison "virus et stress". Pas de quoi s'affoler cependant : les paralysies nocturnes n'ont été que rarement observées chez des malades du Covid-19. En outre, d'ordinaire, le variant Omicron ne cause que des infections bénignes, dont les symptôme fréquents et gênants que sont l'agueusie ou l'anosmie, soit la perte de goût et d'odorat, touchent moins de 6% des personnes infectées par la nouvelle mutation.

Comment différencier un rhume du Covid-19 ?

Lorsqu'on se lève le matin et que nous faisons face à une série d'éternuements ou qu'on a tout simplement le nez qui coule, on peut très vite associer ces symptômes au coronavirus et non à un simple rhume. Pourtant, un élément très important doit vous permettre de distinguer les deux et vous éviter de vous rendre chez le médecin : la fièvre. Le Covid-19, sauf si vous êtes un cas asymptomatique, doit provoquer d'entrée une grosse fièvre supérieure à 38°. Même si le rhume peut apporter une légère fièvre, la plupart du temps vous ne devriez pas avoir ce symptôme mais juste une légère fatigue qui ne devrait pas perturber vos activités quotidiennes. Le rhume peut ou doit également entraîner un mal de gorge, des éternuements, une congestion et/ou un écoulement nasal, des symptômes qui doivent apparaître plus lentement que pour le Covid, qui les fait apparaître de manière brutale. Notons également que les éternuements ne sont pas un symptôme avéré du coronavirus ni même le nez qui coule.

Quelle diiférence entre la grippe et le Covid ?

Comme le rappel l'OMS, la grippe et le Covid peuvent se confondre. ces deux virus respiratoires "ont des symptômes en commun, notamment la toux, l'écoulement nasal, les maux de gorge, la fièvre, les maux de tête et la fatigue". Pire, cumuler ces deux virus respiratoires est possible. Début 2022, un nouveau terme non médical était apparu sur internet pour qualifier cette double infection, le "flurona". Interrogée par Franceinfo le 30 novembre, l'infectiologue Anne-Claude Crémieux déclarait que statistiquement il y avait "très peu de co-infections" Covid et grippe. Pour autant, une étude de Lancet de mars 2022 rapportait que "les co-infections du SRAS-CoV-2 avec des virus de la grippe et des adénovirus étaient chacune significativement associés à une augmentation des risques de décès". Pour remédier à toute co-infection, l'ordre national des pharmaciens, a appelé ce 1er décembre à une double vaccination grippe-Covid-19 qui est "vivement recommandée pour protéger les personnes les plus à risque des virus hivernaux, en prévision notamment des moments à fortes interactions sociales à venir". Ces virus se répandent de la même façon, ils se "propagent par les gouttelettes et les aérosols émis par une personne infectée lorsqu'elle tousse, éternue, parle, chante ou respire".

Le nez qui coule est-il un symptôme du Covid ?

Oui et non. En effet, il est difficile de dire si le nez qui coule est un véritable symptôme du coronavirus. En effet, ce symptôme est assez régulier pour de nombreuses personnes au réveil et cela ne veut pas dire que vous avez le Covid ni que vous soyez réellement malade. En revanche, si ce dernier est accompagné de plusieurs autres maux comme la toux, de la fièvre et même des problèmes de respiration, alors oui le nez qui coule peut être un symptôme bénin du coronavirus.

La fièvre et les courbatures sont-elles des symptômes du coronavirus ?

Comme pour la grippe saisonnière, la fièvre et les courbatures sont des symptômes très fréquents du Covid-19. Le niveau de fièvre est variable d'un individu à un autre, mais généralement le coronavirus provoque une fièvre supérieure à 38°. Si vous voulez lutter contre la fièvre ou la douleur, préférez le paracétamol aux anti-inflammatoires et à l'ibuprofène, soupçonnés d'aggraver les symptômes en cas de coronavirus. En cas de doutes, restez chez vous et appelez votre médecin.

Le coronavirus provoque-t-il un mal de gorge ?

Parmi les symptômes principaux du coronavirus, on compte effectivement les maux de gorge. Les patients Covid présentent le plus souvent une toux sèche, mais elle peut aussi parfois être grasse. Aurore Jégu-Pétrot, infirmière, a rapporté sur BFMTV que cette toux, si elle devient ingérable, doit alerter : "Quand tu vois que tu tousses à t'en étouffer tu te dis que tu vas avoir besoin d'aide respiratoire"... Pourtant, dans la majorité des cas, cette toux s'éteint d'elle-même. L'OMS conseille d'appeler votre médecin traitant si vous avez une toux sèche.

Qu'est-ce que l'anosmie, symptôme particulier du coronavirus ?

Plusieurs ORL ont alerté dès la mi-mars 2020 les autorités de l'apparition d'un nouveau symptôme : l'anosmie, ou perte d'odorat. Cette perte d'odorat semblerait être un symptôme pathognomonique, c'est à dire un signe clinique qui, à lui seul, permet d'établir le diagnostic. Ce symptôme est la première présentation spécifique du nouveau coronavirus. Le Dr Corré, ORL à l'Hôpital-Fondation Rothschild à Paris, a théorisé : "Le virus SARS-Cov-2 est attiré par les nerfs : quand il pénètre dans le nez, au lieu de s'attaquer à la muqueuse comme le font les rhinovirus habituels, il attaque le nerf olfactif et bloque les molécules d'odeur". Le médecin a assuré : "Dans le contexte actuel, si vous avez une anosmie sans nez bouché, vous êtes Covid positif, ça n'est pas la peine d'aller vous faire tester." L'œdème bloquant le passage des cellules aromatiques serait provoqué par la réponse immunitaire, plus précisément par l'inflammation "globale" du corps provoquée par le virus, ce qui pourrait expliquer la disparition du symptôme une fois le virus éliminé.

Comment détecter un essoufflement correspondant au coronavirus ?

L’essoufflement est un autre symptôme du coronavirus qui peut être un signal d'aggravation de la maladie, qui s'attaque aux voies respiratoires et peut déboucher sur une pneumonie sévère. Cette complication survient chez certains patients à partir du septième jour, avec un regain de fièvre, parfois après une légère phase d'amélioration. L'essoufflement arrive souvent de manière subite et se constate au moindre effort physique, comme se déplacer ou montre les escaliers. Pour le détecter si vous avez un doute, mesurez votre fréquence respiratoire. Au delà des 20 à 25 respirations par minute, il s'agit d'une la tachypnée (augmentation de la fréquence respiratoire) et il peut être conseillé de consulter un médecin si vous présentez d'autres symptômes.

Le coronavirus peut-il déclencher des troubles digestifs ?

La nausée, les diarrhées ou des vomissements peuvent être des symptômes du coronavirus, ils en seraient même des symptômes courants. Une étude chinoise, publiée dans l'American Journal of Gastroenterology, a disposé que les patients du coronavirus peuvent également être touchés par des troubles digestifs. L'étude rapporte que sur 206 cas de Covid-19 testés, dont la moyenne d'âge est de 55 ans, "près de la moitié (48,5 %) s'est rendue à l'hôpital pour des troubles digestifs divers tels que de la diarrhée (29,3 %), des vomissements (8 %) ou des douleurs abdominales (4 %)". Plus étonnant encore, quelques patients (sept) présentaient des troubles digestifs... mais pas de symptôme respiratoire, qui sont pourtant les signes les plus courants du nouveau coronavirus.

Une méta-analyse menée par des scientifiques de l'université d'Alberta au Canada a démontré qu'environ un patient sur cinq positif au coronavirus ne présenterait que des symptômes gastro-intestinaux en s'appuyant sur 36 études rendues publiques entre le 31 mars et le 15 juillet 2020. Les résultats ont été publiés dans la revue Abdominal Radiology. s généralisées sont des signes gastro-intestinaux qui peuvent se manifester en cas de contamination au Covid-19. La méta-analyse a démontré que 18% des patients ayant été testés positifs au SARS-CoV-2, souffraient de certains de ces symptômes. Dans 16% des cas, les malades ne présentaient que ce type de signes.

L'auteur principale de cette étude, Mitchell P. Wilson, a expliqué qu'"il existe un nombre croissant de travaux montrant que les symptômes abdominaux sont répandus chez les patients atteints de Covid-19". M. Wilson a ajouté que "l'observation de tels troubles ne signifie pas nécessairement qu'un patient est atteint de Covid-19. Cela pourrait être dû à une variété de causes potentielles. Mais l'une de ces causes potentielles est l'infection par le virus, et dans un environnement où le Covid-19 est très répandu, il s'agit d'une possibilité devant être sérieusement considérée par les praticiens." Les scientifiques à l'origine de cette méta-analyse ont aussi fait part de troubles visibles à la suite d'examens d'imagerie, qui pourraient indiquer une potentielle infection au coronavirus : la présence d'air dans la paroi intestinale (pneumatose), l'inflammation de l'intestin grêle et du gros intestin, ainsi qu'une perforation intestinale (pneumopéritoine).

Le coronavirus peut-il déclencher une surdité ?

Symptômes, séquelles... Le coronavirus est toujours très difficile à interpréter pour les médecins dans le monde. Si les symptômes les plus fréquents comme la fièvre, la taux, les courbatures, maux de tête sont récurrents, plusieurs le sont moins et doivent vous alerter sur une éventuelle infection. Le plus connu est la perte de l'odorat et du gout, très désagréable mais qui selon une étude serait un "bon signe". En revanche, plusieurs maux apparaissent alors que certains patients sont toujours positifs ou en phase de guérison. Parmi eux, la surdité est le symptôme le plus récent. En effet, certaines personnes porteuses du virus souffrent de problèmes auditifs depuis leur infection, comme le signalent des travaux de chercheurs britannique. Quatre cas auraient été recensés à travers le monde au moins. Les auteurs d'une étude parue dans les pages de la revue BMJ Case Reports demandent qu'un dépistage de la perte auditive soit lancé dans les hôpital pour que cette surdité puisse être rapidement traitée, sans qu'elle ne devienne permanente.

Les acouphènes

Une étude britannique, publiée en novembre 2020 dans la revue Frontiers in Public Health, s'est intéressée aux acouphènes qui apparaissent chez des individus touchés par le Covid-19. Une équipe de chercheurs de l'Université Anglia Ruskin au Royaume-Uni a utilisé les données de 3 103 personnes pour mener ses recherches. Ces derniers, qui sont issus de 48 pays différents, ont tous des acouphènes. 49% des participants résident en Amérique du Nord, contre 47% en Europe. "Les autres États ont été légèrement représentés", selon les scientifiques. Les chercheurs ont dévoilé que les acouphènes se sont manifestés pour la première fois chez sept participants à la suite de leur infection au coronavirus. 40% des sondés ont indiqué que les symptômes du coronavirus ont aggravé leurs acouphènes. 54% n'ont pas noté de changement, tandis que 6% des individus ont précisé que le Covid-19 a amélioré leurs acouphènes. La crise sanitaire engendrée par la propagation du coronavirus n'a pas non plus contribué à l'amélioration des acouphènes des participants : "Les acouphènes préexistants ont été considérablement exacerbés chez les personnes qui s'isolaient, éprouvaient de la solitude, dormaient mal et faisaient moins d'exercice. L'augmentation de la dépression, de l'anxiété, de l'irritabilité et des soucis financiers a également contribué de manière significative à ce que les acouphènes soient plus gênants pendant la période pandémique".

Quel est le symptôme de "l'orteil violet" lié au Covid ?

L'orteil violet est également un signe étrange dont les dermatologues font état depuis plusieurs mois mais qui refait surface depuis quelques jours. Selon les recherches menées par la Ligue internationale des sociétés dermatologiques et l'Académie américaine de dermatologie, certains des patients infectés par le coronavirus présentent une inflammation des pieds : les  orteils peuvent gonfler ou changer de couleur. Selon des scientifiques, ce symptôme apparaît une à quatre semaine après la contamination et il peut se présenter sous forme d'engelures localisées sur les orteils. "Il semble qu'il y ait un certain sous-groupe de patients qui, quand ils attrapent le Covid, développent une inflammation au niveau des orteils. Cela les rend rouges et gonflés et ils deviennent éventuellement violets. Dans la plupart des cas, cela se résout naturellement et s'en va"a souligné Esther Freeman, chercheuse pour l'International Covid-19 Dermatology Registry. Pour d'autres patients, "l'orteil covidé" est un symptôme du "Covid long" et peut durer jusqu'à 150 jours. 

Qu'est ce que la "langue Covid" ?

Selon le Pr. Tim Spector, épidémiologiste et écrivain scientifique britannique, "une personne sur cinq présente toujours des symptômes moins courants qui ne figurent pas sur la liste officielle de la Public Health England, tels que des éruptions cutanées. Je vois un nombre croissant de langues Covid et d'étranges ulcères buccaux" a-t-il expliqué. 

Dans une étude parue le 15 juillet 2020 dans la revue JAMA Network, les scientifiques rapportent que 29% de patients (6 sur 21) présentaient un énanthème. Il s'agit d'une éruption qui atteint la bouche, elle apparaît dans certaines maladies virales.

Le coronavirus peut-il provoquer des problèmes de peau ?

Plusieurs articles scientifiques ont fait état d'un lien entre une infection au nouveau coronavirus et des éruptions cutanées, une décoloration des doigts ou des orteils, ou encore des engelures. Afin d'affirmer ou d'infirmer une possible corrélation, le Service de dermatologie des Cliniques universitaires Saint-Luc (Belgique) a mené une étude sur 47 sujets, âgés de 26,5 ans en moyenne. L'équipe de recherche a rapporté dans un communiqué que "plus de la moitié d'entre elles rapportaient avoir présenté d'autres manifestations suggestives du Covid-19 (notamment fièvre, toux, rhume, troubles digestifs)." Pour chaque patient, plusieurs examens ont été réalisés notamment des tests PCR et sérologiques de détection du Covid-19. Les scientifiques ont conclu que "les frottis nasopharyngés et les sérologies Covid-19 se sont révélés négatifs pour les 47 patients. L'étude n'établit donc pas d'association directe entre les engelures et le Covid-19." Les scientifiques ont avancé "une autre hypothèse pour expliquer l'apparition des engelures chez ces personnes : le confinement et la sédentarité qu'il implique. L'immobilité peut en effet provoquer une diminution de la perfusion sanguine au niveau des membres, ce qui contribuerait au développement des engelures." 

Les aphtes, un symptôme du Covid ?

Selon les résultats d'une étude espagnole, le coronavirus pourrait se manifester avec des lésions cutanées sur le palais. À travers cette recherche, les scientifiques ont examiné 21 patients d'un hôpital de Madrid (Espagne) qui avaient des éruptions cutanées. Un tiers des patients souffraient de taches rouges sur les muqueuses, une éruption cutanée appelée énanthème. "Malgré les rapports croissants d'éruptions cutanées chez les patients atteints de COVID-19, l'établissement d'un diagnostic étiologique est difficile ", rapportent les auteurs. Et d'ajouter : " Cependant, la présence d'énanthème est un indice fort qui suggère une étiologie virale plutôt qu'une réaction médicamenteuse, en particulier lorsqu'un modèle pétéchial (il s'agit d'une tache cutanée rouge à violacée qui ne change pas de couleur quand une pression est réalisée dessus) est observé" explique l'étude dans la revue Jama Dermatology.

La confusion mentale est-elle un symptôme du coronavirus ?

Certains symptômes du Covid-19 sont désormais connus du grand public. Toux, fièvre, nez qui coule, difficultés respiratoires, anosmie, perte du goût... Ils sont évoqués de nombreuses fois par les scientifiques et médecins dans les médias, ou par le biais d'études. D'autres signes de la maladie existent néanmoins. C'est notamment le cas de la confusion mentale, relevée plutôt chez les personnes âgées. Dans un rapport de recherches publié sur Jama Network, une revue médicale mensuelle, ce symptôme est souvent observé chez les patients âgés de plus de 65 ans.

"Cette étude a porté sur 817 personnes âgées atteintes du Covid-19 aux urgences. 28% d'entre elles présentaient une manifestation du syndrome confusionnel. Ce signe est le sixième symptôme le plus fréquent. Parmi les patients atteints de ce syndrome confusionnel, 16% l'avaient comme principal symptôme. 37% des personnes âgées n'avaient pas de signes typiques du coronavirus, comme la toux ou la fièvre", est-il mentionné dans le rapport. À la suite de ces résultats, les auteurs de cette étude ont précisé que "ces recherches suggèrent que les personnes âgées touchées par le Covid-19 arrivent aux urgences avec un syndrome confusionnel, et que ce dernier signe devrait être considéré comme un symptôme du coronavirus".

Quels sont les symptômes aggravants du coronavirus ?

L'infection liée au coronavirus devient inquiétante quand les personnes "respirent plus rapidement que la normale", a rapporté à l'AFP le Dr Pauti, qui dit à ses patients d'appeler le 15 dès qu'ils perçoivent un essoufflement. Ces aggravations brutales interviennent souvent entre le septième et le quatorzième jour. Elles se traduisent par une forme de pneumonie bilatérale, à l'aspect radiologique bien particulier. "Au scanner, on peut avoir la quasi certitude" qu'il s'agit du Covid-19, a expliquait dès le mois de mars un médecin hospitalier en région parisienne à l'agence de presse. 

Jessica J Manson, spécialiste des phénomènes inflammatoires à l'University College Hospital de Londres, a estimé dans la revue médicale The Lancet : "Les preuves s'accumulent pour suggérer qu'une partie des patients souffrant de formes sévères du Covid-19 sont sujets d'un syndrome de choc cytokinique." En théorie, en cas d'infection les cytokines permettent une régulation de l'action immunitaire. Or, avec "l'orage cytokinique", on observe un emballement de ce système qui débouche sur une réaction hyper-inflammatoire. 

Quels sont les autres symptômes du Covid ?

En marge de la rentrée 2020, Santé publique France a fait part de l'évolution de certaines connaissances sur la maladie et les symptômes du coronavirus. Une liste de nouveaux symptômes du Covid-19 que les patients peuvent rencontrer a été établie. Elle comprend : tachycardie, malaises, une altération soudaine de l'état mental (troubles de l'attention etc...), une diminution brutale de la tension artérielle, une hypoxie (diminution de la quantité d'oxygène que le sang distribue aux tissus), des chutes ou encore, des frissons. 

Quels sont les symptômes chez les bébés et les enfants ? 

Une étude du King's College de Londres a permis d'établir que les enfants et les adultes n'avaient pas systématiquement les mêmes symptômes de la Covid-19. Ce rapport, révélé par le Guardian le 7 septembre 2020, indique que les plus jeunes souffrent davantage de fatigue, des maux de tête et de la fièvre. Les adultes sont quant à eux plus enclins à être victime de la perte du goût et de l'odorat, ainsi que de la toux. Autres élément particulier : les troubles digestifs et les éruptions cutanées. 15% des enfants sur un échantillon de 198 bambins britanniques positifs ont subi cela. Le professeur Tim Spector du King's College, à la tête des équipes ayant mené l'étude, a affirmé qu'"un enfant sur six aura (une éruption cutanée) et [que] ce sera souvent le seul signe". C'est un signe peu fréquent chez les adultes. Selon cette étude également, 35% des enfants positifs au Covid-19 ont manifesté une perte d'appétit ce qui n'est jamais bon signe. Suite à cela, les malades de moins de 18 ans ont sauté des repas.

Selon le Dr Diane Demonchy, pédiatre, urgentiste et infectiologue aux hôpitaux pédiatriques de Nice CHU- Lenval interrogée par Var Matin, "avant 6 ans, les enfants sont encore en train de constituer leur immunité (...)Si les moins de 6 ans sont très sujets aux rhumes, rhinites, etc., on estime, selon les données actuelles, qu'ils sont peu enclins à attraper la Covid-19 et à la transmettre". Elle conseille toutefois d'"impérativement consulter en présence d'une forte fièvre et si l'on sent que l'enfant n'est pas comme d'habitude, qu'il se déshydrate, semble affaibli, ou que les symptômes durent depuis plus de 3 jours. Toutefois, inutile d'aller faire un test PCR de son propre chef sans avoir vu un médecin. Car ce dernier pourra, peut-être à l'examen, trouver la cause des symptômes et éliminer l'hypothèse de la Covid-19."

La réponse immunitaire chez certains enfants négatifs à la maladie

Les enfants sont moins impactés par la maladie, puisqu'ils développent des formes légères à modérée. Ils sont même parfois asymptomatiques. Pourtant, les enfants restent quand même parfois positifs au Covid-19. Une exception a toutefois été relevée, puis expliquée dans la revue Nature. En Australie, trois enfants n'ont cessé d'être testés négatifs. Ils ne présentaient pas non plus de signes de la maladie, bien que leurs parents soient positifs et symptomatiques. Ces derniers sont revenus d'un mariage en souffrant de fièvre, de maux de tête, de toux et de congestion nasale. Les tests cliniques effectués auprès de cette famille australienne ont démontré que les profils immunitaires cellulaires et la réponse cytokinique de tous les enfants sont similaires à ceux de leurs parents à n'importe quels moments. Les scientifiques ont détaillé dans cette étude de cas que "tous les membres de la famille ont des anticorps salivaires anti-SARS-CoV-2, principalement des immunoglobulines (IgA), qui coïncident avec la résolution des symptômes chez 3 des 4 membres symptomatiques". Ces informations permettent de savoir que les enfants peuvent développer une réponse immunitaire face au Covid-19, sans être infecté par la maladie. "Cela soulève la possibilité que l'immunité chez les enfants puisse empêcher l'établissement du SARS-CoV-2", ont déclaré les chercheurs.

Des complications rares, mais possibles

Selon l'UNICEF "chez les enfants et les jeunes, les effets du virus sont relativement légers, une très faible proportion d'entre eux étant dans un état grave ou critique à cause du coronavirus." Dans la plupart des cas, l'infection est peu symptomatique voire asymptomatique. Si les jeunes enfants et les bébés sont moins touchés que les adultes par le Covid-19, ils peuvent être contaminés, et donc transmettre la maladie.

La maladie de Kawasaki, maladie inflammatoire des vaisseaux sanguins avec de potentielles conséquences très graves, est en recrudescence depuis le mois d'avril en France chez les enfants, avec plusieurs centaines de cas recensés au total. Une étude réalisée à l'hôpital Robert Debré, à Paris, a démontre un lien "assez clair" entre ce syndrome et le Covid-19, même si la maladie est considérée comme très rare, avec en moyenne 2 cas pour 100 000 personnes de moins de 21 ans. Selon Albert Faye, chef du service pédiatrie générale à Robert Debré, entre 2005 et 2020, 230 jeunes patients ont été hospitalisés pour cette pathologie. Au moment du pic de l'épidémie de Covid-19,  l'incidence des hospitalisations pour maladie de Kawasaki a augmenté de 497%.

En général, les premiers symptômes de la maladie de Kawasaki arrivent entre 2 à 4 semaines après l'infection au coronavirus. Il s'agit d'une fièvre importante, une inflammation au niveau du sang, des éruptions cutanées spécifiques, une forte fatigue et des oedèmes au niveau des extrémités. Bien connue en pédiatrie, la maladie de Kawasaki est en général soignée facilement, avec essentiellement des immunoglobulines. Toutefois, avec le coronavirus, les enfants présentent une résistance certaine aux immunoglobulines. Dès lors, les médecins associent ce traitement à des corticoïdes.

Les enfants sont-ils asymptomatiques ?

Une étude canadienne a démontré qu'un tiers des enfants positifs au SARS-CoV-2 ne présentaient pas de signes de la maladie infectieuse. Cette recherche a été publiée dans le Journal de l'Association médicale canadienne (CMAJ) le 24 novembre 2020. Des scientifiques de l'Université de l'Alberta ont analysé les résultats de tests de 2463 enfants de moins de 18 ans, réalisés entre le 13 avril et le 30 septembre dans la province canadienne. Les chercheurs ont comparé les symptômes des enfants positifs au Covid-19, à ceux d'enfants négatifs à la maladie. Il y en avait respectivement 1987 et 476. Sur l'ensemble des enfants positifs au SARS-CoV-2, 714 étaient asymptomatiques, ce qui représente une proportion de 35,9%. Tous les autres manifestaient des signes du coronavirus. Le chercheur Jeffrey Bakal, qui a participé à cette étude, a expliqué que cette proportion de cas asymptomatiques est importante au micro de Radio Canada : "Les enfants sont infectés et contagieux et nous ne savons pas assez bien à quel point ils sont contagieux, mais s'ils sont un tiers d'asymptomatiques, cela pourrait représenter un véritable défi [pour la santé publique] !".

Un cas particulier a été relevé en France, dans le département de la Haute-Savoie. Un nouveau-né a développé des symptômes inquiétants dans les trois jours qui ont suivi sa naissance. Cette dernière a eu lieu le 21 octobre dernier à Annecy. La mère du petit Daryo a décrit au micro d'Europe 1 les signes de son enfant : "Il est né avec les yeux qui partaient en coucher de soleil, c'est-à-dire qui partaient vers le bas. Il a fait 40 de fièvre, ils ont dû faire un prélèvement urinaire, de selles, une ponction lombaire, un prélèvement sanguin et le test PCR, tout a été négatif, sauf le test PCR". Daryo a donc été testé positif au coronavirus trois jours après sa naissance. La mère de l'enfant, âgée de 24 ans, est convaincue qu'elle est à l'origine de cette contamination étant elle-même infectée par la maladie.  "Je pense que tout le monde l'a attrapé à la maison, et que le bébé était positif parce que j'étais enceinte", a t-elle précisé. Aujourd'hui, le bébé se porte bien. Il ne présente en effet aucune séquelle neurologique. Daryo est donc rentré avec sa mère à son domicile.

Enfants et infection par Omicron

Omicron provoquerait-il des symptômes spécifiques à l'enfant ? D'après plusieurs médecins d'un hôpital pédiatrique allemand, les plus jeunes contractant le variant B.1.1.529 manifesteraient des symptômes différents que lors d'une infection par un autre variant. Des symptômes qui inquiètent les pédiatres. Auprès d'euronews, le Pr. Gerd Horneff, directeur médical de l'hôpital Saint-Augustin, confirme : "On constate que les enfants infectés ont souvent des troubles gastro-intestinaux, ou une maladie générale. Ils ont l'air d'avoir eu un empoisonnement du sang, comme une septicémie. Ces enfants sont très malades, ils ont besoin d'une perfusion parce qu'ils ne mangent pas et ne boivent pas, par contre ils n'ont pas de problème respiratoire". Cependant, il se veut rassurant sur les problèmes respiratoires liés au Covid-19 : "Les maladies respiratoires les plus graves, telles qu'on avait pu voir lors de la première vague, n'existent plus", assure-t-il.

Les symptômes du Covid sont-ils différents chez les hommes et les femmes, jeunes ou vieux ?

Selon différentes études, les symptômes du Covid-19 peuvent différencier en fonction de l'âge et du sexe.

Les symptômes du Covid-19 chez les jeunes : Les patients les plus jeunes présentent des symptômes liés à des troubles ORL et des problèmes digestifs. A l'inverse, chez les personnes les plus âgées, ce sont plutôt des symptômes de fatigue, de fièvre et de perte d'appétit.

Les symptômes du coronavirus chez les femmes : Au-delà de la différence de génération, le sexe peut également provoquer des symptômes différenciés. Selon une étude du Journal of Internal Medecine, publiée en avril et mise à jour en septembre, les hommes souffriraient plus fréquemment de toux et de fièvre alors que chez les femmes, la perte de l'odorat, les maux de tête, l'obstruction nasale et la fatigue seraient plus fréquents.

Le débat sur l'immunité a aussi été examiné en Alsace. Une étude a été menée par des équipes du CHU de Strasbourg et de l'Institut de Virologie sur 308 membres du personnel hospitalier, qui ont souffert de signes légers de la maladie. Cette étude a permis d'établir que 84% des patients suivis avaient des anticorps neutralisants jusqu'à six mois après la contamination. Les résultats de cette recherche ont attesté que le taux d'anticorps baisse plus rapidement chez les hommes que chez les femmes. En d'autres termes, la gente féminine serait plus encline à posséder une immunité plus longue ! La directrice de l'Institut de Virologie de Strasbourg, Samira Fafi-Kremer, a donné des indications sur cette différence : "Pour l'instant, on ne sait pas vraiment pourquoi, il se trouve que plusieurs réponses immunitaires au virus se trouvent dans le chromosome X, or la femme en possède deux. Il y a peut-être aussi une explication hormonale, l'oestrogène joue peut-être un rôle".

Des cas particuliers existent également chez les hommes de plus de 50 ans, ou ayant un indice de masse corporelle supérieur à 25. La présence d'anticorps dans leur corps est plus élevée un mois après la manifestation des premiers signes du Covid-19, comparé aux autres personnes testées. "C'est finalement assez logique puisque ces personnes sont les plus à risques, développent les formes les plus graves de la maladie et donc le plus d'anticorps pour lutter contre ce virus", a détaillé Samira Fafi-Kremer. Trois à six mois après l'apparition de symptômes, des anticorps sont toujours présents chez les individus les plus à risques à hauteur cette fois de 99%. La directrice de l'Institut de Virologie de Strasbourg a précisé que ces données sont primordiales pour la vaccination : "De réaliser que les femmes gardent une immunité plus longtemps peut permettre d'adapter la vaccination, réfléchir à quel dosage, à quelle périodicité en fonction de si on est une femme ou un homme".

Quelle est la durée des symptômes du coronavirus ?

Selon les différentes données et études, la durée de l'incubation pour le Covid-19 est en moyenne de 5 jours et les symptômes doivent durer de 10 à 15 jours sauf pour les cas graves nécessitant une hospitalisation ou un passage en réanimation. Directrice de recherche Inserm au sein de l'Institut Pierre Louis d'épidémiologie et de santé publique (Inserm / Sorbonne Université), Vittoria Colizza a analysé l'apparition et la durée des symptômes du Covid pour le site spécialisé The Conversation fin août : "Pendant les trois premiers jours, la personne n'est pas encore contagieuse. Elle le devient dans un second temps, durant les deux derniers jours, qui constituent la phase pré-symptomatique. Comme son nom l'indique, celle-ci précède l'apparition des symptômes. Durant ce dernier laps de temps, la personne infectée diffuse le virus autour d'elle", écrit la chercheuse.

"On sait qu'une personne malade peut demeurer positive à un test plusieurs semaines après le début des symptômes, mais on a désormais tendance à penser qu'elle n'est pas contagieuse aussi longtemps. Les tests RT-PCR, très sensibles, détecteraient des restes du virus encore présents dans l'organisme, mais il ne serait plus infectieux. C'est pourquoi l'OMS estime qu'on peut autoriser les malades confirmés à quitter l'isolement à peu près 2 semaines après le démarrage des symptômes."

Des symptômes qui persistent

A plusieurs reprises, l'OMS a reconnu que "certaines personnes ont des symptômes persistants, comme une toux sèche au long cours, de la fatigue ou le souffle court en montant des marches." En France, selon les estimations livrées à l'AFP par Benjamin Davido, infectiologue à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches (92), 5 à 10% des malades pourraient être dans cette situation. Selon certaines études comme dans la revue JAMA en juillet 2021, ou encore Les Centres de contrôle et de prévention des maladies, ce sont des déréglements immunitaires provoqués par le Covid qui sont en cause. Parmi les symptômes persistants les plus communs, on trouve les douleurs thoraciques, des essoufflements, une fatigue, des courbatures, des maux de tête... Pour pallier ces symptômes, Nicolas Barizien, chef du service de rééducation fonctionnelle à l'hôpital Foch de Suresnes a mis en place "Réhab-Covid", programme de rééducation après l'infection. "La première chose qu'on fait c'est de vérifier qu'ils ne font pas une rechute ou qu'ils n'ont pas de cicatrice pulmonaire de leur Covid et la plupart du temps ils vont bien", a précisé le spécialiste. D'après lui, "la machine est déréglée, c'est pour cela que c'est beaucoup de rééducation, respiratoire et musculaire pour re-régler l'ensemble des fonctions cardio."

Quels sont les symptômes du "Covid long" ?

Vous souffrez peut-être de la toux, de la fièvre, ou encore de maux de gorge, mais vous vous rassurez en vous disant qu'ils ne sont que temporaires... Malheureusement, pas toujours. Certains symptômes persistent dans le temps, et ce chez 10 à 15% des malades. On appelle cela le covid long : il désigne la persistance des symptômes au-delà de quatre semaines, soit la durée maximale d'une infection Covid-19 "normale". "10-15% des patients qui ont eu le Covid vont avoir des symptômes persistants plusieurs semaines, voire plusieurs mois et souffrir de "Covid long"", estimait l'AP-HP en avril 2022. Il existe des critères pour différencier un covid long d'une rémission par exemple (qui concerne les personnes qui ont développé une forme grave de la Covid-19 et qui ont eu besoin d'une hospitalisation". La Haute Autorité de Santé en a établi trois : avoir présenté une forme symptomatique de Covid-19, présenter un ou plusieurs symptômes initiaux 4 semaines après le début de la maladie, avec aucun de ces symptômes qui ne peut être expliqué par un autre diagnostic (soit prouver qu'il n'y avait pas une maladie préexistante inconnue révélée avec l'infection Covid, mais aussi qu'il ne s'agit pas d'une complication de la Covid).

Les Centres américains pour le contrôle et la prévention (CDC) ont également officiellement distingués trois nouveaux signes du coronavirus, caractéristiques du "Covid long", le 13 novembre dernier. Tout d'abord, il y a le "brain fog", qui signifie littéralement "brouillard cérébral". En d'autres termes, ce signe est synonyme de "difficultés de réflexion et de concentration". Une patiente australienne de 36 ans avait expliqué au Guardian qu'elle ne pouvait pas travailler plus d'une à deux heures par jour. "Même aller faire des courses devient compliqué" avait-elle ajouté. Une étude française publiée en août sur le site de la National Library of Medicine, avait fait un constat sur ce sujet. Sur un échantillon de 120 patients atteints du coronavirus, 55% d'entre eux souffraient de la fatigue, 34% de la perte de mémoire et 30,8% de troubles du sommeil. Les difficultés pour se concentrer concernaient 28% des individus. Le deuxième symptôme relevé par les CDC est la dépression. Selon une étude de The Lancet Psychiatry publiée le 9 novembre, près de 20% des anciens malades développerait des symptômes liés à la dépression et l'anxiété entre 14 et 90 jours après leur infection. Ce rapport de recherches indiquent que les données de santé de 69 millions d'individus ont été utilisées. Le troisième signe ajouté par les CDC est les palpitations cardiaques. Les Centres ont aussi appelé ce dernier sous la forme de "symptôme du coeur qui bat".

Plus clairement, quels sont les symptômes du Covid long ? Voici la liste de la HAS :

  • Fatigue majeure
  • Dyspnée, toux
  • Douleurs thoraciques, souvent à type d'oppression, palpitations
  • Troubles de la concentration et de mémoire, manque de mot
  • Céphalées, paresthésies, sensation de brûlures
  • Troubles de l'odorat, du goût, acouphènes, vertiges, odynophagie
  • Douleurs musculaires, tendineuses ou articulaires
  • Troubles du sommeil (insomnie, sommeil non réparateur, hypersomnie)
  • Irritabilité, anxiété
  • Des sueurs froides ou chaudes, de la fièvre avec éventuellement des frissons ;
  • Des fuites urinaires
  • Un dérèglement menstruel (modification des règles) ;
  • Des troubles de l'érection et une diminution de la libido 
  • Douleurs abdominales, nausées, diarrhée, baisse ou perte d'appétit
  • Prurit, urticaire, pseudo-engelures
  • Fièvre, frissons
  • Troubles ophtalmologiques

Que faire en cas de symptômes ?

Il est parfois délicat de savoir comment réagir face à des symptômes évocateurs du Covid-19. Dès qu'un symptôme du coronavirus apparaît, il est indispensable d'éviter tout contact avec d'autres personnes et d'appeler un médecin ou de se rendre dans un centre. Il est également possible d'effectuer un test Covid dans les différents centres de dépistages disponibles. En cas de symptômes graves, notamment les difficultés respiratoires, il est impératif de contacter le SAMU (15), ou d'envoyer un message au 114 pour les sourds et malentendants. Il est conseillé de contacter son médecin ou un établissement de santé avant de s'y rendre.

Pour pallier certaines interrogations, le Gouvernement a mis en ligne un questionnaire pour orienter au mieux les malades potentiels. Avec le même objectif de rassurer les malades, l'Agence national du médicament (ANSM) a de son côté mis en ligne un questionnaire simple qui permet de connaître les effets d'un traitement sur le virus. La plateforme AlloCovid, lancée fin avril, est un outil qui permet d'aiguiller les malades. Disponible par téléphone, au 0 806 800 540 (prix d'un appel local), ce service ne nécessite pas de smartphone ou d'une connexion internet. Un bot téléphonique vous pose une série de questions, souvent fermées, sur votre état général.

Quand et comment se faire tester pour le Covid-19 ? 

Que faire en cas de symptômes ? Le ministère des Solidarités et de la Santé enjoint les Français présentant des symptômes du Covid-19 à "agir". En cas de symptômes, même faibles, les bonnes démarches, listées sur le site Ameli, de l'Assurance maladie, sont les suivantes :

  • s'isoler sans délai,
  • maintenir à distance les personnes, y compris celles de son entourage,
  • porter un masque en cas de sortie,
  • contacter son médecin traitant ou, en son absence, un autre médecin de ville (ne pas se rendre directement chez le médecin, ni aux urgences de l'hôpital). Si l'on n'a pas de médecin traitant, on peut appeler le 09 72 72 99 09 (service gratuit + prix de l'appel, ouvert 7 jours sur 7, de 8 h à 19 h) pour être orienté vers un médecin généraliste volontaire pour recevoir, pendant la période de l'épidémie, des patients potentiellement atteints du Covid-19 n'appartenant pas à sa patientèle habituelle. Durant cette période d'épidémie, le recours à la téléconsultation d'un professionnel de santé est encouragé et facilité. Le médecin prescrira un test RT-PCR (pris en charge à 100 % par l'Assurance Maladie), remettra ou prescrira des masques chirurgicaux et détaillera les consignes d'isolement,
  • réaliser le test RT-PCR (pris en charge à 100 % par l'Assurance Maladie, avec ou sans ordonnance) le plus rapidement possible dans le laboratoire spécialisé le plus proche (tout savoir sur les test Covid),
  • lister les personnes de son entourage familial, amical, professionnel avec qui on a été en contact rapproché sans masque (personnes sous le même toit, collègues partageant le même bureau …) 2 jours avant le début des signes de la maladie jusqu'à la mise en isolement. Les coordonnées de ces personnes seront recueillies par le médecin et par les équipes sanitaires de l'Assurance Maladie, qui contacteront systématiquement ces " personnes contact ".

Il est aussi préférable de se faire dépister si vous avez croisé la route d'une personne porteuse du virus, pendant au moins quinze minutes. Le 11 septembre, le Premier ministre Jean Castex a indiqué que des créneaux et des lieux de tests seraient réservés à trois populations prioritaires : les personnes ressentant des symptômes, les cas contact et les soignants.

Quand appeler le 15 ? Le site du ministère des Solidarités et de la Santé précise qu'en cas d'aggravation des symptômes, "avec des difficultés respiratoires et signes d'étouffement" (manque de souffle au moindre effort ou lors de la prise de parole), [il faut appeler] le SAMU (15) ou [envoyer] un message au numéro d'urgence pour les sourds et malentendants (114)".

Que faire après le test ? Après le test de dépistage au Covid, isolez-vous chez vous en attendant de recevoir les résultats, pour éviter de potentiellement infecter d'autres personnes. En cas de contamination avérée, vous devez rester à votre domicile ou à l'hôtel si vous n'êtes pas proche de chez vous. Pour les personnes testées positives au #Coronavirus, et celles avec lesquelles elles ont été en contact, la durée d'isolement est réduite à 7 jours. Plus d'informations : 0 800 130 000

Quels types de tests ? Plusieurs types de tests relatifs au SARS-CoV-2 sont actuellement disponibles en France : tests virologiques RT-PCR, tests sérologiques ELISA, TDR, TROD, ou autotests.  Aucun n'est efficace à cent pour cent mais leur utilisation est complémentaire. Cependant, seuls les tests RT-PCR qui sont des tests virologiques, offrent la capacité d'établir le diagnostic de la maladie et ils sont proposés en centre hospitalier universitaire (CHU) et en laboratoires de ville.  "Les tests sérologiques, en complément des tests RT-PCR, peuvent permettre de répondre à la question "suis-je ou ai-je été malade de la Covid-19 ?". En revanche, ils ne permettent pas de répondre aux questions " suis-je contagieux ?", ou "suis-je protégé contre la Covid-19 ?"", explique la Haute autorité de Santé dans un communiqué diffusé le 2 mai.

Le coronavirus entraîne-t-il des troubles rénaux ?

Le nouveau coronavirus peut affecter les reins. Alan Kliger, néphrologue à la Yale School of Medicine, a chiffré dans le Washington Post : "Près de la moitié des personnes hospitalisées en raison du covid-19 ont du sang ou des protéines dans leur urine." Plus alarmant, une enquête rapportée par le journal début avril estime entre 14 à 30% la part des patients en soins intensifs à New-York et à Wuhan (Chine) qui avaient perdu leur fonction rénale et nécessité une dialyse à l'époque. Les individus atteints de maladies rénales sont plus sujets à ces aggravations. Ils présentent souvent des problèmes de diabète, d'hypertension ou des maladies cardiovasculaires. Pourtant, le Dr Brad Rovin, directeur du département de néphrologie à l'université d'État de l'Ohio, a notifié à RFI que "de nombreux cas qui n'avaient jamais eu de maladie du rein avant, développent de graves lésions rénales." Il a expliqué : "En fonction de la gravité et de la durée de l'infection pendant leur combat contre le Covid-19, ces patients peuvent développer une insuffisance rénale chronique." Le Dr Brad Rovin a souligné : "Je pense que nous verrons les conséquences de cette maladie dans les services de néphrologie sur le long terme." 

Le coronavirus entraîne-t-il des troubles neurologiques ?

Certains patients atteints par le Covid-19 présentent des troubles neurologiques. Une étude publiée en avril dans la revue de l'Association de médecine américaine (Jama) indiquait que sur 214 patients chinois, 36% présentaient des symptômes neurologiques, allant de la perte d'odorat à des douleurs nerveuses, et jusqu'à des crises convulsives et des accidents vasculaires cérébraux. Si ces phénomènes sont parfois dues au manque d'oxygène dans le sang, certains professionnels de santé ont très vite évoqué d'autres hypothèses, comme une réponse immunitaire anormale — un "orage de cytokine" — qui provoquerait une inflammation au cerveau appelée encéphalite auto-immune, ou une encéphalite virale.

Mais une étude récente, dirigée par Akiko Iwasaki, immunologue de l'université de Yale, et publiée en septembre a confirmé que les troubles neurologiques pouvaient être liés à la capacité du coronavirus de pénétrer le cerveau. "Des preuves de la capacité neuroinvasive du SRAS-CoV2, et une conséquence inattendue de l'infection directe des neurones par le SRAS-CoV-2", ont été démontrées. "Lors de l'autopsie du cerveau de patients décédés des suites de la Covid-19, nous détectons le SRAS-CoV-2 dans les neurones corticaux, et notons les caractéristiques pathologiques associées à l'infection avec un minimum d'infiltrats de cellules immunitaires", détaillent les chercheurs. Le virus de la maladie Covid-19 est donc bien capable d'envahir le cerveau et de s'y dupliquer.

Par ailleurs, des médecins américains ont constaté une augmentation des accidents vasculaires cérébraux (AVC) chez des patients Covid jeunes et d'âge moyen. Dans le Washington Post, Pascal Jabbour, neurochirurgien à l'hôpital Thomas Jefferson, a déclaré que de nombreux cas présentaient des caractéristiques inhabituelles. Généralement les caillots apparaissent dans les artères qui transportent le sang loin du cœur. Or, chez les malades du Covid-19, les caillots se forment également dans les veines et sont plus difficiles à traiter. Sherry H-Y Chou, neurologue à l'hôpital universitaire de Pittsburgh, a émis l'hypothèse que ces affections seraient conséquentes à "un tir ami", c'est-à-dire à une réponse immunitaire disproportionnée. Si vous constatez des symptômes d'un AVC (étourdissements ; engourdissement et affaissement d'une partie du visage, d'un bras, d'une jambe ou d'une partie du corps ; problèmes d'élocutions...) contactez le 15 au plus vite.

Le Covid peut-il provoquer une perte de cheveux ?

Le coronavirus pourrait provoquer une perte de cheveux sur certaines personnes qui ont été positives au Covid-19. Selon une étude publiée en août par la chercheuse et professeure Natalie Lambert de l'Université de médecine de l'Indiana, ce symptôme est apparu à plusieurs reprises. Sur les 1 567 répondants, 423 attestent de ces chutes, soit environ 27% des sujets. Une des participantes de l'étude a expliqué qu'elle avait perdu 75% de sa masse capillaire après avoir contracté la maladie. Ceci viendrait de l'effluvium télogène, un dérèglement capillaire à l'origine d'une perte de cheveux importante ou localisée, généralement causée par le stress. Selon le Dr Esther Freeman, chercheuse à l'American Academy of Dermatology, la perte de cheveux commence à se voir dans les trois mois suivant le stress.

Les symptômes oculaires

Les symptômes du Covid-19 sont similaires à ceux d'autres maladies infectieuses typiques de la saison hivernale : toux, fièvre, courbatures... Certaines personnes peuvent également être victimes de difficultés respiratoires. Au fil de l'année, divers signes du SARS-CoV-2 ont été découverts par les médecins et les scientifiques. Les recherches continuent toujours en cette fin d'année, et permettent de mettre en lumière d'autres symptômes. Une étude publiée en novembre 2020 dans la revue médicale BMJ Open a établi que les yeux irrités constituent un signe du coronavirus.

Un questionnaire en ligne a été mis à la disposition de personnes atteintes par le Covid-19. Une vérification des signes des participants, de leur fréquence et de leur durée, a été faite. Les symptômes oculaires des malades s'étant manifestés avant leur infection ont été comparés avec ceux pendant qu'ils étaient atteints par le coronavirus. Sur les 83 participants de l'étude, 66% ont souffert de la toux sèche, 76% de la fièvre, 90% de la fatigue et 70% de l'agueusie et de l'anosmie. En ce qui concerne les signes oculaires, les trois symptômes les plus courants chez les participants de cette recherche étaient la photophobie, qui est une grande sensibilité à la lumière (18%), les yeux irrités (16%) ainsi que les yeux qui piquent (17%). Les auteurs de cette étude ont expliqué que "la fréquence des yeux irrités était significativement plus élevée pendant l'état Covid-19 (16%), par rapport à l'état pré-Covid (5%)". Aucune différence entre les hommes et les femmes ont été relevées. Les scientifiques ont ajouté que "81% des participants ont indiqué être victimes de symptômes oculaires dans les deux semaines suivant les autres symptômes du coronavirus". 80% ont également déclaré que ces derniers duraient moins de deux semaines.

Malades asymptomatiques

Certains symptômes du coronavirus sont identiques à ceux de maladies hivernales comme le rhume ou la grippe : la fièvre, la toux, le nez qui coule… Cette similarité crée la confusion pour différencier les maux. Pourtant, la manifestation de symptômes chez des personnes atteintes par le Covid-19 ne serait pas si fréquente. Selon une étude réalisée par des chercheurs de l'University College de Londres (UCL), 86% des résidents au Royaume-Uni testés positifs sont asymptomatiques. Ce n'est rien de dire que cette forte proportion de personnes asymptomatiques pose de nouvelles questions, puisque le coronavirus deviendrait plus difficile à identifier au sein de la population. Sur 36 061 individus testés, 115 d'entre eux étaient positifs. Parmi ces 115 personnes, 16 présentaient des symptômes ce qui représente une donnée de 13,9%. Les 99 autres se sont signalées asymptomatiques, soit 86,1% des cas positifs.

Cette statistique est largement supérieure à celles publiées en juin 2020 Outre-Atlantique, dans le journal Annals of Internal Medecine. L'étude américaine avait détaillé que 30 à 45% de la population touchée par le virus était asymptomatique. D'après les scientifiques, il s'agissait d'une "estimation prudente" puisque certaines personnes sans symptômes pouvaient en développer dans les jours qui suivaient le test. Les chercheurs de l'étude britannique mettent cependant en perspective leurs propos : "La prévalence des cas asymptomatiques varie considérablement, probablement en raison de l'échantillonnage et des paramètres de l'étude. […] Les données de surveillances recueillies par l'étude proviennent de foyers privés anglais, et excluent les personnes vivant dans les établissements de soin, les établissements communautaires et les hôpitaux."

Quelles sont les séquelles du coronavirus ? 

Le coronavirus peut entraîner différents niveaux de séquelles. Xavier Lescure, professeur et infectiologue à l'hôpital Bichat à Paris, a expliqué sur FranceInfo : "On ne pense pas qu'il y ait des séquelles pour les personnes qui ont eu de faibles symptômes". En revanche, chez les patients lourdement atteints, les conséquences seront indélébiles. Les poumons sont les premiers organes affectés. Une vidéo 3D (réalisée par des chercheurs de l'hôpital universitaire George Washington aux Etats-Unis) révèle que le tissu pulmonaire est très largement endommagé chez les patients sévèrement atteint. Keith Mortman, chef du service de chirurgie thoracique, a théorisé : "Quand cette inflammation se réduit, elle laisse des cicatrices sur les poumons et crée des dégâts à long terme. Cela peut détériorer les capacités respiratoires d'un patient dans le futur." Les autopsies confirment que les patients grièvement touchés développent des fibroses pulmonaires. Xavier Lescure a expliqué : "On voit que les personnes qui décèdent ont de grosses lésions liées à des inflammations pulmonaires."

Depuis l'été 2020, plusieurs médecins en France et à l'étranger s'inquiètent  également des séquelles somatiques ou psychologiques qui émergent plusieurs mois après le début de la pandémie dans plusieurs pays du monde. Ces dernières ne sont pas encore totalement documentées.

Le coronavirus chez les animaux

Le coronavirus s'attaque également aux animaux. Des chercheurs de l'Université de Lettonie des sciences et technologies de la vie (LLU) ont mené une étude auprès de 130 chats. Ces derniers sont issus de refuges et de foyers où les habitants ont été infectés par le Covid-19. Les scientifiques ont fait des prélèvements de sang afin de détecter des anticorps, pris des échantillons de selles, et effectué des frottis dans la gorge. "Les premières découvertes sont que plusieurs chats ont développé des anticorps contre l'agent Covid-19", a expliqué le Dr. Gundega Mūrniece, membre de la Faculté de Médecine Vétérinaire de la LLU. Le Dr. Mūrniece a ajouté : "La présence d'anticorps démontrent le fait que le chat est susceptible d'avoir eu le Covid-19." La différence entre les êtres humains et les chats concerne la durée des symptômes. Chez les Hommes, les signes du coronavirus se manifestent pendant cinq à dix jours en moyenne, alors que les petits félins subissent les symptômes durant peu de temps. Le doyen de la Faculté de Médecine Vétérinaire de la LLU, le professeur Kaspars Kovaļenko, a indiqué que l'infection est "spontanément résolutive". En d'autres termes, cela signifie qu'elle guérit rapidement sans traitement. Le Dr. Kovaļenko a détaillé que "pendant deux ou trois jours le chat présente des signes cliniques". L'animal se rétablit ensuite assez rapidement. Les chats sont plus résistants que les humains en raison de leur immunité naturelle ainsi que d'autres facteurs génétiques selon le professeur.

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