3eme dose de vaccin Covid : délais, règles pour le pass. Tout savoir

3eme dose de vaccin Covid : délais, règles pour le pass. Tout savoir 3E DOSE. Le pass vaccinal est conditionné à la dose de rappel pour toutes les personnes âgées de plus de 18 ans depuis le 24 janvier 2022. Au 15 février prochain, de nouvelles modalités vont entrer en vigueur pour garder son pass vaccinal. Linternaute fait le point.

[Mis à jour le 11 février 2022, à 17h40] Pour le pass sanitaire, devenu pass vaccinal, certaines règles vont changer. Le gouvernement souhaitant accélérer la campagne de rappel de vaccination contre le Covid-19, a décidé de réduire le délai entre dernier vaccin ou infection au coronavirus. Ainsi, si votre dernier vaccin ou infection au Covid date d'il y a plus de quatre mois et que vous n'avez toujours pas fait votre dose de rappel, votre pass se désactivera ce mardi 15 février 2022. De nouvelles modalités qui entrent en vigueur conformément aux annonces faites par Olivier Véran, le 2 février. 3eme dose, dose de rappel, infection... Vous vous y perdez ? Vous ne savez pas si vous êtes concerné ou non ? Éclairage selon les situations :

  • j'ai reçu trois doses de vaccin : mon pass ne sera pas désactivé
  • j'ai été infecté trois fois par le Covid-19 : mon pass ne sera pas désactivé
  • j'ai reçu deux doses de vaccin et contracté le Covid-19 une fois : mon pass ne sera pas désactivé
  • j'ai reçu une dose de vaccin et contracté le Covid-19 deux fois : mon pass ne sera pas désactivé
  • j'ai reçu deux doses de vaccin : mon pass sera désactivé le 15 février si la dernière injection date d'il y a plus de quatre mois 
  • j'ai reçu une dose de vaccin et contracté le Covid-19 une fois : mon pass sera désactivé le 15 février si la dernière injection ou test positif date d'il y a plus de quatre mois
  • j'ai été infecté deux fois par le Covid-19 : mon pass sera désactivé le 15 février si le dernier test positif date d'il y a plus de quatre mois
  • j'ai été infecté une fois par le Covid-19 : mon pass sera désactivé le 15 février si le test positif date d'il y a plus de quatre mois

Délai entre la primo-vaccination et la dose de rappel

Sur son site, l'Administration française précise que la dose de rappel peut être administrée à partir de 3 mois après la dernière injection d'un vaccin à double dose (Pfizer, Moderna, AstraZeneca). Les personnes s'étant faites vacciner avec le vaccin Janssen doivent d'abord recevoir une injection additionnelle de vaccin à ARN messager (dès 4 semaines après la vaccination), avant de pouvoir se faire injecter un rappel, 3 mois après cette dernière dose additionnelle.

Vous avez été positif au Covid-19 après votre primo-vaccination, quand faire votre rappel ?

Vous avez été infecté après votre primo-vaccination et ne savez pas si la dose de rappel s'applique à vous ? Selon les prérogatives gouvernementales, c'est le cas ! Effectivement, le ministre de la Santé et des Solidarités Olivier Véran l'avait indiqué le 25 novembre 2021 : "Pour ceux qui ont été infectés, la règle est simple : une infection = une injection. Si vous avez été infecté et que vous avez eu votre dernière injection il y a plus de 5 mois [3 mois depuis le 28 décembre, ndlr], faites-vous vacciner avec le rappel".

Règles pour le pass vaccinal

Toute personne âgée de 18 ans et plus peut se faire injecter sa dose de rappel 3 mois après la primo-vaccination et a au maximum 7 mois pour réaliser cette 3e dose, si elle veut continuer de bénéficier du pass vaccinal, aujourd'hui. Attention cependant : au 15 février, tous les majeurs devront effectuer leur dose de rappel 4 mois maximum après leur primo-vaccination afin de garder son pass vaccinal. Au cas par cas, voici les conditions pour bénéficier de votre pass vaccinal :

  • Vous avez reçu une dose de vaccin anti-Covid puis avez été infecté par le Covid-19 deux fois ;
  • Vous avez reçu deux doses de vaccin anti-Covid puis avez contracté le coronavirus une fois ;
  • Vous avez reçu une dose de vaccin et avez été infecté une fois par le Covid-19 : votre pass vaccinal est valide 4 mois après la dernière infection, à partir du 15 février ;
  • Vous avez reçu deux doses de vaccin anti-Covid : votre pass vaccinal est valide 4 mois après la dernière injection, à partir du 15 février ;
  • Vous avez été infecté deux fois par le Covid-19 : votre pass vaccinal est valide 4 mois après la dernière infection, à partir du 15 février ;
  • Vous avez été infecté au Covid-19 une fois : votre pass vaccinal est valide 4 mois après l'infection, à partir du 15 février ;
  • Vous avez reçu une dose de vaccin anti-Covid et, étant encore dans le mois qui suit cette première dose, avez effectué, il y a moins de 24 heures, un test PCR ou antigénique qui s'est avéré négatif : votre pass vaccinal est valide vingt-quatre heures.

Quel vaccin choisir entre Pfizer et Moderna pour sa 3ème dose ?

Une question revient souvent, peut-on choisir avec quel produit se faire vacciner. Cela dépend : tous les lieux de vaccination n'offrent pas les mêmes possibilités de choisir son vaccin entre le Pfizer et le Moderna. Début décembre, la France a disposé de beaucoup plus de doses de Moderna (20 millions) que de Pfizer (6 millions).  De plus, il faut savoir qu'un flacon de Pfizer contient sept doses administrables, alors que ceux de Moderna en contiennent entre 20 et 24 doses. Très utilisé dans les centres de vaccination, vous avez donc plus de chances de vous faire vacciner avec le produit du laboratoire Moderna.

La Haute Autorité Sanitaire (HAS) précise que quel que soit le vaccin primoinjecté, la dose de rappel doit se faire par l'injection d'un vaccin à ARN messager, donc soit le produit développé par Pfizer, soit celui de Moderna.

  • Pour les moins de 30 ans, il faut se faire injecter sa dose de rappel avec le vaccin Pfizer. "Dans la population de moins de 30 ans, le risque de myocardite apparaît environ 5 fois moindre pour le vaccin Comirnaty de Pfizer comparativement au vaccin Spikevax de Moderna chez les 12-29 ans", a indiqué la HAS dans un communiqué, publié le 8 novembre.
  • Si vous avez plus de 30 ans, vous avez le choix en ce qui concerne la troisième injection contre le Covid-19 entre Pfizer et Moderna. En revanche, en termes d'efficacité, le produit développé par Moderna, "dont l'efficacité vaccinale semble légèrement meilleure" est recommandé pour les personnes de plus de 30 ans pour la dose de rappel, notamment pour les personnes à risque de forme grave.

Face à la flambée de l'épidémie de Covid-19 en France, Jean Castex a annoncé lors d'une conférence de presse, ce lundi 6 décembre, l'ouverture de la vaccination pour les enfants âgés de 5 à 11 ans à risque de développer des formes graves. La campagne de vaccination pour ce groupe de personnes sera ouverte dès ce mercredi 15 décembre.

Pourquoi faire un rappel vaccinal ?

Le rappel vaccinal correspond à l'administration d'une dose supplémentaire de vaccin dès 5 mois après la dernière dose du schéma vaccinal initial ou après une infection Covid-19 avérée si celle-ci a eu lieu après la vaccination. En cas d'infection survenue après la deuxième dose, la troisième dose reste nécessaire : elle doit être réalisée dans un délai de 5 mois minimum et jusqu'à 6 mois et 4 semaines après l'infection. Ces délais devraient passer à 4 mois le 3 janvier 2022 comme l'a annoncé Jean Castex vendredi 17 décembre.

Cette dose de rappel, souvent définie comme un booster, est destinée à maintenir un niveau de protection élevé en stimulant une nouvelle fois le système immunitaire. En effet, l'immunité obtenue par la vaccination diminue progressivement à partir du sixième mois même si elle reste efficace contre les formes graves. Face au variant Delta, particulièrement contagieux, l'efficacité des vaccins face au taux de transmission de la maladie avait déjà diminué de 40 % selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'émergence récente du variant Omicron (classé comme préoccupant par l'OMS) tend également à un rappel vaccinal chez tous les adultes.

Quelle efficacité de la dose de rappel ?

Nombreux s'interrogent sur le délai d'efficacité de la dose de rappel. Le 9 décembre, Alain Fischer, qui coordonne la stratégie vaccinale de l'État contre la pandémie de Covid-19, avait répondu à cette question : "La protection conférée par la troisième dose apparaît sept jours après le rappel, et non au bout de 48 heures. Il faut du temps pour que les cellules se réactivent et que la réponse immunitaire se réenclenche. Elle continue de monter après une semaine", avait-il précisé.

Quid de l'efficacité de la dose de rappel contre le variant Omicron ? Si les premières études transmises par les laboratoires suggèrent qu'un schéma vaccinal anti-Covid complet est probablement moins efficace contre le nouveau variant, la troisième dose semble permettre aux anticorps de "regagner une capacité de neutralisation du virus plus importante", indique l'Inserm, l'institut national de la santé et de la recherche médicale. Concernant les décès, la Drees a récemment publié un rapport dans lequel elle indique que, si "la protection vaccinale contre les décès dans les premiers mois suivant l'obtention d'un schéma complet est élevée pour toutes les classes d'âge, comprise entre 90% et 95%", cette protection contre les décès "s'atténue ensuite au fil du temps après l'obtention du schéma complet jusqu'à descendre autour de 80%"...pour remonter à environ 98% après l'injection du rappel aux personnes "dont le statut complet remonte à plus de 6 mois".

Où faire sa 3ème dose de vaccin, comment prendre rendez-vous ?

Comme lorsque la campagne de vaccination a été en plein essor en début d'année, il est possible de se faire vacciner à divers endroits. Olivier Véran a expliqué que "nous allons ouvrir, rouvrir ou amplifier les centres de vaccination existants", en dénombrant environ 11 000 partout en France, et rappelé que les médecins, les pharmacies, les sages-femmes, les infirmiers, les masseurs-kinésithérapeutes ou encore les laboratoires de biologie sont habilités à administrer le vaccin.

Tout est ainsi mis en place par l'exécutif pour inciter à la vaccination et au rappel, dans un contexte de forte reprise de la circulation du Covid-19 et d'inquiétude autour du nouveau variant. A cet effet, si vous faites partie des publics éligibles, vous pouvez prendre rendez-vous via des plateformes de prise de rendez-vous en ligne, comme Doctolib, Vitemadose ou encore KelDoc.  Vous pouvez également consulter les listes de centres de vaccination à proximité de chez vous sur Maiia et Santé.fr, ou encore sur le site internet de votre ville. Enfin, vous pouvez contacter le 0 800 009 110 afin de réserver un créneau de vaccination - si vous êtes à l'étranger, vous pouvez, à cet effet, contacter l'Ambassade ou le consulat de votre lieu de résidence.

Quels sont les effets secondaires de la 3e dose de vaccin contre le Covid-19 ?

Vous souhaitez faire faire votre dose de rappel mais craignez les effets secondaires de celle-ci ? Pas d'inquiétude : les effets secondaires recensés pour la dose de rappel sont sensiblement les mêmes que ceux expérimentés lors de l'injection de la 2ème dose. Autrement dit, au-delà d'une légère douleur au bras, vous ressentirez probablement une fatigue plus ou moins importante, des maux de tête, des douleurs musculaires, des courbatures et peut-être de la fièvre. Sur Ouest-France, la Dr Muriel Alvarez, infectiologue en charge de la cellule de crise Covid au CHU de Toulouse, a précisé : "On ne trouve pas d'effets secondaires autres que ce qui avait déjà été constaté lors de l'administration des premières et secondes doses. Les effets secondaires principaux qui sont rencontrés sont mineurs, dits immunogènes, c'est-à-dire liés à notre réaction face au vaccin : de la fièvre, des courbatures, des céphalées – comme si on était un peu malade en fait — et qui disparaissent 24 heures plus tard, voire quelques jours après".

L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) confirme, pour sa part, que les effets indésirables récurrents faisant suite à l'injection du rappel du vaccin anti-Covid sont principalement une douleur au point d'injection et / ou une réaction au point d'injection (rougeur, urticaire, gonflement, de la fatigue, des céphalées, des douleurs à l'estomac, des douleurs articulaires, des arthralgies, de la fièvre, des myalgies, des frissons, des diarrhées, des nausées voire des vomissements, de l'insomnie, une transpiration excessive, des sueurs nocturnes, une diminution de l'appétit, une sensation de faiblesse ou de manque d'énergie ou une somnolence, une douleur aux extrémités (mains, pieds), un gonflement des ganglions lymphatiques, des malaises, des démangeaisons au point d'injection, des vertiges, une hypoesthésie (diminution du toucher ou de la sensation).

Dose de rappel et adolescents

De nouvelles règles concernant la vaccination sont entrées en vigueur ce lundi 24 janvier 2022. Alors que le pass sanitaire est désormais remplacé par le pass vaccinal, les adolescents âgés entre 12 et 17 ans peuvent désormais recevoir une dose de rappel. Jusqu'alors, la nouvelle injection n'était pas autorisée pour cette tranche d'âge, mais Jean Castex a annoncé, jeudi 20 janvier, que les autorités scientifiques avaient donné leur feu vert. Pour autant, le choix sera vite fait pour ces jeunes : seul le vaccin Pfizer pourra être administré en guise de rappel. Les adolescents éligibles sont ceux ayant terminé leur schéma vaccinal initial il y a au moins six mois. Pour autant, ce qui est communément appelé la "troisième dose" ne sera pas obligatoire. Le Premier ministre a en effet précisé que l'absence d'une nouvelle injection n'entraînerait pas la perte du pass, désormais vaccinal. Cet élargissement de la campagne de vaccination s'inscrit dans un contexte où le nombre de cas de Covid-19 explose chez les adolescents. Selon ses données en date du 20 janvier (les dernières pour ce niveau de précision), Santé publique France dénombre 7000 cas de coronavirus pour 100 000 jeunes âgés entre 11 et 17 ans (taux d'incidence), soit le niveau le plus haut parmi toutes les tranches d'âge

Quels cas de contre-indication ?

Il est possible de ne pas se faire injecter de dose de rappel mais de pouvoir tout de même utiliser son pass vaccinal. La Haute Autorité de santé (HAS) définit ainsi plusieurs cas de contre-indications médicales. Plusieurs cas de ces contre-indications sont dits "définitifs" :        

- une contre-indication inscrite dans le résumé des caractéristiques du produit (RCP) :

  • antécédents d'allergie documentée à l'un des composants du vaccin (notamment polyéthylène-glycols) et par risque d'allergie croisée aux polysorbates 
  • réaction anaphylactique au moins de grade 2 (c'est-à-dire atteignant 2 organes) à une première injection du vaccin posée après expertise allergologique 

- une recommandation médicale de ne pas initier une vaccination (première dose) :

  • syndrome inflammatoire multi systémique pédiatrique (PIMS) post-infection par SARS-CoV-2 
  • myocardites ou myopéricardites associées à une infection par SARS-CoV-2

- une recommandation établie après concertation médicale pluridisciplinaire de ne pas effectuer la seconde dose de vaccin suite à la survenue d'un effet indésirable d'intensité sévère ou grave attribué à la première dose de vaccin (par exemple : la survenue de myocardite, de syndrome de Guillain-Barré...)     

- une recommandation établie par un centre de référence maladies rares (CRMR) ou un centre de compétence maladies rares (CCMR) après concertation médicale pluridisciplinaire (avis collégial) de ne pas initier la vaccination contre le Covid-19.

D'autres contre-indications médicales sont considérées comme "temporaires". La Haute autorité de Santé en distingue deux : 

  • traitement par anticorps monoclonaux anti-SARS-CoV-2    
  • myocardites ou péricardites d'étiologie non liée à une infection par SARS-CoV-2, survenues antérieurement à la vaccination mais toujours évolutives
Autour du même sujet

Vaccin