L'une des tribus les plus coupées du monde frôle le désastre, des images très inquiétantes
Dans le monde, des tribus vivent reculées de tout. C'est le cas du peuple Mashco Piro qui demeure dans la forêt amazonienne au Pérou. Elle regroupe aujourd'hui 750 individus qui ont vécu bien loin de la civilisation moderne. Dans les années 1890, la tribu a été attaquée et a perdu nombre de ses membres qui ont soit été tués soit réduits à l'esclavage. Les survivants se sont donc cachés au plus profond de la forêt tropicale.
Ils sont considérés comme l'une des plus grandes tribus isolées du monde. Pourtant, selon Survival International, des dizaines de membres de Mashco Piro ont été vu s'aventurant à des kilomètres de chez eux, sur les berges d'une rivière. Ils fuiraient ainsi les sites d'exploitation forestière qui sont en train de causer la déforestation de leur habitat. Survival International a alors appelé à un arrêt immédiat de cette exploitation forestière dans la région qui appartient au peuple Mashco Piro.
L'entreprise Canales Tahuamanu est certifiée par le FSC (Forest Stewardship Council), une ONG internationale qui a pour but de promouvoir une gestion écologique, sociale et économique des forêts. Cette certification est censée garantir le caractère durable et éthique des activités de l'entreprise. Cette dernière a construit 200 kilomètres de routes pour que les camions puissent extraire le bois. Cela donne accès à des parties de la forêt auparavant impénétrable, augmentant donc la possibilité de rencontre avec le peuple indigène.

La tribu se retrouve, selon l'organisation pour la défense des droits des peuples autochtones, menacée par cette présence et pourrait frôler le désastre. "Les ouvriers peuvent amener de nouvelles maladies susceptibles de décimer les Mashco Piro, et il existe un risque de violences des deux côtés. C'est pourquoi il est crucial que les droits territoriaux des Mashco Piro soient reconnus et protégés juridiquement", a déclaré Alfredo Vargas Pio, président de l'organisation indigène locale FENAMAD.
Caroline Pearce, directrice de Survival International, a appuyé ce constat : "C'est une catastrophe humanitaire en devenir. Il est absolument vital que les bûcherons soient expulsés et que le territoire de Mashco Piro soit enfin correctement protégé".