Le niveau des policiers s'effondre - voici les questions posées au concours de la police nationale

Le niveau des policiers s'effondre - voici les questions posées au concours de la police nationale Le niveau de recrutement au concours de la police national a baissé et certains candidats sont parfois admis avec des notes "catastrophiques". Mais quel est leur examen d'entrée au juste ?

"Faut-il mieux sélectionner les policiers ? Très certainement." Cette phrase prononcée par Gérald Darmanin en juillet 2023 avait suscité la colère des syndicats policiers. Devant le Sénat, le ministre de l'Intérieur avait regretté le faible niveau d'étude de la plupart des personnes recrutées en tant que gardiens de la paix. Des mots "méprisants" pour l'Association nationale de police judiciaire et un discours trop généraliste au goût de Thierry Clair, secrétaire adjoint de l'Unsa-Police qui rappelait sur franceinfo au moment de la polémique que si "de très jeunes collègues entrent dans la police sans expérience universitaire ni professionnelle", à l'inverse "beaucoup de policiers surqualifiés, avec un niveau scolaire bac +3, bac +4, sont gradés ou gardiens de la paix".

Force est de constater que les critères de recrutement pour accéder à la formation de deux ans (un en école de police et un en stage) ont été revus à la baisse ces dernières années. "On peut être admis avec des notes catastrophiques, un 7/20 par exemple" lâchaient plusieurs sources internes à la maison police à La Croix en 2021. Et si le concours des gardiens de la paix a été repensé en 2022, les notes éliminatoires restent bien inférieures à la moyenne : 5/20 pour les quatre épreuves d'admissibilité et 7/20 pour l'admission en formation après l'épreuve sportive et l'entretien.

Des QCM et des cas pratiques

Le tri des candidats au concours d'entrée dans la police se fait d'abord sur quatre épreuves : résolution de cas pratiques avec un dossier documentaire, questionnaire de culture générale, questionnaire de langue vivante et test psychotechnique. Cette dernière épreuve non notée doit permettre d'évaluer le profil, la stabilité émotionnelle et le rapport à l'autorité du candidat. Les autres épreuves permettent de juger les capacités de compréhension, de réflexion et d'analyse nécessaires à leurs futures missions, mais aussi leurs connaissances notamment des institutions françaises.

En 40 questions, l'épreuve de culture générale interroge les candidats sur leurs connaissances de l'histoire de France, des institutions politiques nationales et sur l'actualité notamment politique et géopolitique. Les thèmes sont variés, mais les questions ne portent pas précisément sur les lois ou le droit français. Voici une sélection des questions posées au concours des gardiens de la paix en 2022 :

  • En vertu de l'article premier de la Constitution du 4 octobre 1958, la France est une république : 
    A. communautaire, laïque, démocratique et prolétaire 
    B. unitaire, laïque, démocratique et partenariale 
    C. indivisible, laïque, démocratique et sociale
  • Le représentant direct du Premier ministre et de chaque ministre dans le département est le : 
    A. préfet 
    B. président du conseil départemental 
    C. président du conseil régional
  • En France, la peine de mort a été abolie sous la présidence de : 
    A. Valéry Giscard d'Estaing 
    B. François Mitterrand 
    C. Jacques Chirac
  • Parmi les propositions suivantes, quelle centrale nucléaire a été définitivement arrêtée en 2020 ? 
    A. Fessenheim 
    B. Chinon 
    C. Tricastin
  • Le conflit entre la Russie et l'Ukraine a débuté en 2014 : 
    A. à Odessa 
    B. à Marioupol 
    C. au Donbass

Quant à l'épreuve de cas pratique, les candidats au concours de police sont mis en situation et doivent apporter des réponses adaptées aux problèmes rencontrées, mais disposent d'un dossier de 15 pages renseignant textes de loi et toutes les informations nécessaires pour répondre aux questions "Il ne faut donc pas avoir des connaissances policières pour cette épreuve" et user de sa réflexion et "du pur bon sens" selon les conseils de la commandante de police et correctrice d'épreuves Armelle C.