Ce jour est celui où vous risquez le plus de mourir, chacun a le sien et il est très facile à trouver

Ce jour est celui où vous risquez le plus de mourir, chacun a le sien et il est très facile à trouver Les statistiques sont formelles, il existe un jour où vous plus de chance de mourir de les autres. Étonnamment, il est différent pour chacun d'entre nous.

"Le 3 janvier est le jour où l'on meurt le plus en France." Cette statistique, vous l'avez sans doute vue passer récemment. Elle a été rendue publique par une étude de l'Insee parue le 30 octobre 2024, à l'occasion de la Toussaint. Selon les données publiées en 2023, 639 300 personnes sont décédées en France. En comparaison, les chiffres s'élèvent à 1900 morts en moyenne le troisième jour de l'année, soit 19% de plus que les autres jours.

Cependant, bien que le 3 janvier soit le jour où le taux de mortalité est le plus haut en France, il faut considérer ces statistiques comme le fruit de données collectives. Au cas par cas, des nuances sont à prévoir. En effet, il existe un jour propre à chaque individu où les chances de mourir sont décuplées. On vous explique.

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Connaissez-vous "l'effet d'anniversaire" ou "birthday effect" en anglais ? Il s'agit d'une théorie statistique mise en avant par plusieurs études. Ces dernières révèlent un fait troublant : le jour de son anniversaire a une plus grande probabilité de devenir aussi celui de sa mort par rapport à une autre date. Un fait corroboré par l'Insee dans son rapport : "Le risque de mourir le jour de son anniversaire est plus élevé que n'importe quel autre jour dans l'année".

De nombreuses personnalités sont d'ailleurs décédées le jour de leur anniversaire : William Shakespeare, Franklin D. Roosevelt Jr, Ella Baker... La mort de ces célébrités fait état d'un phénomène constant depuis plusieurs années. "De 1994 à 2023, la moyenne des décès ce jour-là était supérieure de 6% à la moyenne de la période."

"Le risque augmente légèrement plus pour les hommes (+7%, contre +6% pour les femmes) et fortement pour les jeunes et les adultes d'âge intermédiaire (+15% de 2 à 17 ans, +21% de 18 à 29 ans, +21% de 30 à 39 ans, +13% de 40 à 49 ans)", déclare l'Institut national de la statistique et des études économiques.

Derrière ce "syndrome de l'anniversaire" et la tendance statistique constatée, plusieurs explications se conjuguent. La première, citée par l'Insee, tient aux excès relatifs à cette journée particulière, auxquels les jeunes adultes sont plus facilement confrontés. Entre l'alcool, le sucre, les fêtes et les virées nocturnes en voiture, tous les éléments sont réunis pour faire de cette journée un moment plus à risque que les autres.

Et c'est sans compter les facteurs tels que l'émotion, le stress de la célébration ou la conscience du temps qui passe. La statisticienne Nathalie Blanpain évoque également "le désir d'atteindre le jour de son anniversaire" qui pourrait "retarder la survenue du décès des personnes en fin de vie".