Nouveau pape : la date du Conclave fixée au 12 mars 2013
L'information a été dévoilée officiellement par le Vatican ce vendredi 8 mars, dans l'après-midi. Les cardinaux électeurs se réuniront dans la chapelle Sixtine à partir du mardi 12 mars pour élire le nouveau pape. Plus de 150 cardinaux étaient déjà présents au Vatican depuis une semaine, pour une série de "congrégations". Un pré-conclave correspondant à une sorte d'états généraux de l'église. Cette fois, ils vont passer à l'"extra omnes", c'est-à-dire au choix de la personnalité qui remplacera Benoît XVI, qui a pris la décision historique de démissionner le 28 février dernier. Premier indice sur la personnalité qui sera choisie : elle devra "prendre les choses de l'Eglise en main, avec une volonté de gouverner, de mettre de l'ordre, de continuer la purification que Benoît XVI a commencée sérieusement", a annoncé l'un des cardinaux les plus en vue pour résumer les priorités qui attendent le nouveau dirigeant de l'église, par ailleurs chef d'Etat du Vatican. Un "pasteur" capable de redonner un nouveau souffle à une église catholique en perte de croyants est aussi souhaité.
Il aura donc fallu sept congrégations au total pour que les dirigeants de l'église catholique décident de passer à l'étape suivante. Ce n'est que vendredi matin que le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi, a donné les premiers indices sur la date du Conclave, lors d'un point presse quotidien, annonçant que "le vote" sur le calendrier aurait lieu "dans la journée". Déjà, il évoquait un Conclave "vraisemblablement dans les premiers jours de la semaine prochaine, pas demain ou dimanche, mais lundi, mardi, mercredi..."
Pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour élire un nouveau pape ? La date du Conclave devait être fixée à la majorité absolue des 115 cardinaux électeurs. Or quatre manquaient encore à l'appel le mardi 5 mars au soir. Par ailleurs, le gouvernement de l'église, composé de cardinaux qui peuvent être âgés jusqu'à 80 ans, souffre paradoxalement de sa jeunesse et de son impréparation. On sait déjà que le successeur de Benoît XVI sera trop jeune pour avoir vécu le concile Vatican II de l'intérieur. Or celui-ci a révolutionné l'église catholique dans les années 1960. Parmi les 115 électeurs, 69 s'apprêtent en outre à vivre leur premier Conclave. Pour ceux qui n'en connaissaient pas les rouages, une préparation s'avérait nécessaire.
Mais l'église entendait elle-même prendre son temps avant d'enclencher le processus de succession, selon le même Federico Lombardi. La Curie romaine voulait en effet analyser soigneusement les problèmes rencontrés par l'église, des problèmes de gouvernance flagrants, alors que ses dignitaires sont accusés un peu partout dans le monde de corruption, de comportements sexuels interdits voire de pédophilie.
EN VIDEO - C'est à la chapelle Sixtine, au Vatican, que les cardinaux s'isolent du monde pour élire un nouveau pape. 120 cardinaux de moins de 80 ans forment le collège électoral. Ils devront rassembler une majorité des deux tiers pour élire le successeur de Benoît XVI.