Guerre Israël-Hamas : trêve, libération des otages.. Un nouvel accord possible ?

Guerre Israël-Hamas : trêve, libération des otages.. Un nouvel accord possible ? Selon le Qatar, le Hamas a donné une "première confirmation positive" à une proposition de trêve déjà approuvée par Israël. Mais, les divergences des deux parties compromettent un potentiel accord alors que le territoire palestinien est en proie à une crise humanitaire majeure.

Après près de quatre mois de guerre, le Hamas a donné une "première confirmation positive" à une proposition de trêve humanitaire déjà approuvée par Israël, a annoncé, jeudi 1er février, le Qatar. Majed al-Ansari, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, espère aboutir à un accord et une libération des otages encore détenus dans le territoire palestinien, relève Ouest-France.

Mais une source du Hamas a depuis déclaré à l'AFP qu'aucun consensus n'a été trouvé sur la proposition de trêve et a assuré que la déclaration du Qatar est "précipitée et fausse". Un accord serait donc loin d'être conclu, mais des négociations sont bien en cours. Le week-end dernier, une réunion entre les représentants américains, israéliens, qataris et égyptiens s'est tenue à Paris et aurait "permis de consolider les propositions", selon le porte-parole qatari. Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, s'est également rendu mercredi 31 janvier au Caire pour négocier l'accord. Malgré sa déclaration aux allures optimistes, peut-être trop, Majed al-Ansari a reconnu que "le chemin à parcourir est encore très difficile".

Tandis que Israël refuse d'arrêter les combats tant que le Hamas ne sera pas éliminée de la bande de Gaza, l'organisation islamiste, elle, réclame un cessez-le-feu total avant un quelconque accord sur la libération des otages israéliens. Elle propose un accord de trêve en trois phases, précise Ouest-France, dont une pause des combats durant six semaines et la libération de 200 à 300 prisonniers palestiniens n'étant pas détenus sous haute sécurité, en échange de 35 à 40 otages détenus à Gaza. Une première trêve d'une semaine, fin novembre, avait permis la libération de 105 otages à Gaza et de 240 prisonniers palestiniens détenus par Israël. 132 otages restent détenus par le Hamas, dont 27 seraient morts, selon Israël. 

Vers l'effondrement du système humanitaire à Gaza 

En parallèle, la guerre se poursuit. Mercredi, des tirs d'artillerie ont visé le plus grand hôpital du sud de la bande de Gaza où des milliers de civils se sont réfugiés après avoir fuit les bombardements, rappelle Le Point. Le territoire est proie à une importante crise humanitaire et les récentes révélations d'Israël sur l'implication de douze employés de l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) ont conduit plusieurs bailleurs de fonds dont les États-Unis à suspendre leur financement ce qui entraînerait l'effondrement du système humanitaire à Gaza, selon les chefs de plusieurs agence des Nations Unies. "Si les financements restent suspendus, nous devrons très probablement cesser nos opérations d'ici fin février, non seulement [à] Gaza, mais aussi dans toute la région", a indiqué ce jeudi 1er février le chef de l'Unrwa, Philippe Lazzarini.