Guerre Israël-Hamas : ce que prévoit la proposition de trêve

Guerre Israël-Hamas : ce que prévoit la proposition de trêve Une nouvelle proposition de trêve entre Israël et le Hamas est sur la table, et en attente de la réponse du mouvement islamiste palestinien. Elle contient plusieurs phases.

Une nouvelle trêve entre Israël et le Hamas a été proposée, sous réserve de conditions, le 30 avril dernier. La réponse du Hamas est encore attendue, alors que le gouvernement israélien affirmait qu'il n'attendrait pas de réponse après le 1er mai. Que contient cette proposition de trêve ?

L'accord propose pause de 40 jours dans les combats, alors que les deux parties sont en profond désaccord depuis les premières négociations sur les conditions d'un cessez-le-feu. Le mouvement islamiste palestinien voudrait qu'il soit permanent, ce qu'a toujours refusé Israël. Cette trêve s'accompagnerait de la libération de certains otages : les femmes, les enfants, les personnes âgées ou celles qui ont des problèmes de santé. Des prisonniers palestiniens seraient également libérés, une centaine d'entre eux (qui avaient été arrêtés par les autorités israéliennes). L'accord prévoit un ratio d'un otage contre 20 prisonniers. Au total, 33 otages seraient rendus, contre les 40 initialement demandés par Israël. Concernant les prisonniers palestiniens qui pourraient être libérés, les autorités israéliennes ont revu leurs critères. Certaines personnes condamnées pour des crimes de sang ou du terrorisme pourraient être libérées. 

Une trêve en plusieurs phases

La proposition imagine également une deuxième phase dans la trêve, qui serait cette fois de 42 jours. Pendant cette période, Israël demande la libération de tous les otages, contre celle de davantage de prisonniers palestiniens. Enfin, une troisième partie est proposée par l'Egypte : un cessez-le-feu pérenne. Cette phase prévoit que les dépouilles des otages morts soient rendues, et le Hamas doit promettre de ne pas reconstruire sont arsenal militaire. Gaza devra également être reconstruite, en suivant un plan de reconstruction de cinq ans. 

Selon les Etats-Unis, l'accord est " extraordinairement généreux " de la part d'Israël. Mais "le Hamas n'a probablement plus assez d'otages en vie sur les critères mentionnés par l'accord ", selon David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), interrogé par Le ParisienLa durée de la trêve est un autre point bloquant, car le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a de nombreuses fois affirmé qu'il voulait mener un assaut sur la ville de Rafah, où se sont réfugié plus d'un million de Palestiniens. Une attaque qu'il dit souhaiter "avec ou sans accord".