Iran : ce que l'on sait sur la mort du président Ebrahim Raïssi

Le président iranien Ebrahim Raïssi a trouvé la mort, dimanche 19 mai, dans le crash de son hélicoptère au-dessus de l'Azerbaïdjan iranien. Son décès soudain a entraîné une onde de choc dans le pays, alors que les dirigeants du monde saluent la mémoire du président défunt.

Un pays sous le choc. Les autorités iraniennes ont annoncé, lundi 20 mai, la mort du président Ebrahim Raïssi, tué dans le crash de son hélicoptère, la veille, au-dessus de l'Azerbaïdjan iranien, une région située au nord-ouest du pays où il venait d'inaugurer un barrage en compagnie du président de l'Azerbaïdjan, Ilham Aliev. Le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, fait aussi partie des victimes.

Les recherches, qui ont débuté immédiatement après la disparition de l'un des trois hélicoptères de la délégation présidentielle, ont été rendues difficiles en raison de conditions météorologiques "défavorables" dans une zone montagneuse plongée dans un épais brouillard, a indiqué le ministre de l'Intérieur, Ahmed Vahidi, à la télévision d'État. La présence à bord d'Ebrahim Raïssi, d'abord incertaine, a été confirmée par la suite. Les débris de l'appareil ont finalement été retrouvés une quinzaine d'heures après le crash, repérés contre le flanc d'une montagne selon les images diffusées par plusieurs médias. Les corps des huit victimes du crash, dont celle d'Ebrahim Raïssi, ont pu être récupérés dans la matinée de ce lundi, a annoncé le Croissant-Rouge.

Une émotion internationale

Président de la République islamique d'Iran, Ebrahim Raïssi, un ultraconservateur âgé de 63 ans, avait été élu à la tête du pays en 2021, succédant au modéré Hassan Rohani, dans l'impossibilité de se présenter à nouveau aux élections après deux mandats successifs.

Ce lundi, ce sont les médias locaux, qui, dans un premier temps, ont annoncé la mort du président après l'information donnée par les principales agences de presse du pays. "Le grand esprit du président populaire et révolutionnaire d'Iran a rejoint le royaume suprême", a indiqué l'agence Irma, tout en saluant "le martyre" des victimes présentes à bord de l'hélicoptère. Une information confirmée quelques heures plus tard par les autorités, qui, dans un communiqué, ont annoncé que la mort du président n'allait pas entraîner "la moindre perturbation dans l'administration" du pays.

Plusieurs pays ont déjà fait part de leur tristesse à l'annonce de la terrible nouvelle. Ainsi, le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan a dit "partager la douleur du peuple iranien ami et frère". De son côté, le président syrien Bachar al-Assad a présenté ses condoléances à tout le pays tout en proclamant sa "solidarité" avec Téhéran. "Nous avons oeuvré avec le président défunt pour que les relations stratégiques qui lient la Syrie et l'Iran demeurent toujours prospères", a-t-il expliqué.

L'Union européenne a quant à elle présenté ses "sincères condoléances", quand la Russie estime avoir perdu de "véritables amis".