Guerre en Ukraine : Trump pense que le pays sera "bientôt anéanti"
- Trois après le début de la guerre en Ukraine et en pleine période de négociations pour obtenir un cessez-le-feu, Donald Trump a estimé dans une interview donnée à The Altantic le lundi 28 avril que l'Ukraine "sera anéantie très bientôt". Le président américain se positionne en faveur de l'Ukraine et cite les aides apportées à Kiev, notamment des bombes antichars : "Si ces chars [russes] étaient entrés, ils [auraient pris] le contrôle de Kiev. La guerre aurait pris fin en un jour".
- Donald Trump ne rappelle pas qu'il a milité pour interrompre l'envoi d'aide militaire à l'Ukraine durant le mandat de Joe Biden et a lui-même suspendu cette aide quelques jours après son retour à la Maison Blanche. Il assure par ailleurs que s'il était resté président des Etats-Unis "la guerre en Ukraine n’aurait jamais eu lieu".
- Le président américain estime enfin "rendre un grand service à l'Ukraine", sans préciser pourquoi. Le président américain a bien relancé les négociations de paix, mais sans parvenir à un accord. Il a d'ailleurs obtenu plus de concessions de l'Ukraine que de la Russie, notamment sur la question territoriale. Le 27 avril, Donald Trump a jugé que le dirigeant ukrainien était prêt à "abandonner" la Crimée à La Russie, alors que l'Ukraine maintient qu'elle souhaite recouvrer tout son territoire national, y compris les régions annexées.
- Les Etats-Unis ont toutefois exhorté Vladimir Poutine d'"arrêter de tirer" et de conclure un accord sur l'Ukraine. "Je veux qu'il arrête de tirer. Assieds-toi et signe l'accord", a déclaré le président américain. Une déclaration qui peut également être traduite en anglais par "asseyez-vous et signez", évoquant alors les deux parties : Moscou et Kiev.
- Emmanuel Macron estime avoir convaincu son homologue américain "à durcir le ton vis-à-vis de la Russie pour obtenir ce cessez-le-feu" et a annoncé dans Paris Match le lundi 28 avril que "dans les huit à dix jours prochains", "nous allons accroître la pression sur la Russie" avec le soutien des Etats-Unis.
- Vladimir Poutine a proposé une trêve devant durer trois jours, du 8 au 10 mai "à l'occasion du 80ème anniversaire de la Victoire". Volodymyr Zelensky a dénoncé une "tentative de manipulation" et appelé à une trêve d'"au moins 30 jours" commençant dès que possible.
17:16 - "Une guerre terrible" qui "n'aurait jamais dû avoir lieu", regrette Trump
"On verra ce qui se passera d'ici une semaine environ. On en est aux derniers coups. Et encore une fois, c'est la guerre de Biden. Je ne vais pas me laisser accabler, je ne veux pas me laisser accabler. C'est une guerre terrible. Elle n'aurait jamais dû avoir lieu. Elle n'aurait jamais eu lieu, aussi sûr que vous êtes assis là", lance Trump auprès de The Atlantic, toujours soucieux de ses échanges avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, au sujet de l'arrêt des combats avec Moscou.
17:08 - "J'ai eu du mal avec Zelensky", ce point qui dérange fortement Trump
Dans l'interview de The Atlantic, Donald Trump est également interrogé sur sa relation avec Volodymyr Zelensky. Et le président américain reconnaît volontiers être du côté de l'Ukraine, mais pas forcément du côté du président ukrainien, nuance. Je ne suis "pas forcément du côté de Zelensky, mais du côté de l’Ukraine, oui. Oui. Mais pas forcément du côté de Zelensky. J’ai eu du mal avec Zelensky. Vous l’avez vu ici, assis sur sa chaise, quand il n’arrivait pas à comprendre.
Donald Trump indique que son homologue ukrainien lui a demandé davantage de "sécurité". "Mais d'une manière ou d'une autre, il faut d'abord résoudre la guerre. J'ai même dit : "Je ne sais même pas si on va pouvoir y mettre fin". Vous savez, il parlait de sécurité après. Et puis il a déclaré, quelque chose comme : ils ont mené la guerre seuls, sans aucune aide. J'ai dit : "Eh bien, nous vous avons aidés avec 350 milliards de dollars, et l'Europe vous a aidés avec beaucoup moins d'argent", ce qui est un autre point qui me dérange", abonde Trump.
16:52 - "La guerre en Ukraine n’aurait jamais eu lieu si j’avais été président"
Repris sur le fait que les Ukrainiens ne croient pas forcément en l'action de Donald Trump en Ukraine ou plutôt, sa faculté à rendre "un grand service" à Kiev, le président américain reste sur de ses forces et l'assume : "Écoutez, la guerre en Ukraine n’aurait jamais eu lieu si j’avais été président. Elle n’aurait jamais eu lieu, et elle n’a pas eu lieu pendant quatre ans", lance-t-il, toujours auprès de The Atlantic.
16:48 - "J'ai été très bon, car je sauve ce pays"
Toujours dans les colonnes de The Atlantic, Donald Trump persiste, il "sauve ce pays (l'Ukraine)". "Je pourrais aussi dire que c'est dommage que cela ait continué (le conflit), car beaucoup de gens sont morts. Beaucoup plus de personnes sont mortes dans cette guerre qu'on ne le dit. Pas seulement des soldats. Il y a beaucoup de soldats, mais beaucoup d'autres personnes aussi. Et vous savez, je peux vraiment dire que j'ai été très bon, car je sauve ce pays. Le Premier ministre norvégien – un homme très respecté – dit que si le président Trump n'intervenait pas, cette guerre ne finirait jamais. Je pense que je rends un grand service à l'Ukraine. J'en suis convaincu", poursuit-il.
16:45 - "Je crois que je sauve cette nation", lance Trump
Dans une interview accordée à The Altantic, Donald Trump, était interrogé sur le sort de l'Ukraine, et la position des Etats-Unis vis-à-vis du conflit avec la Russie. "Pourquoi ne semblez-vous pas éprouver pour ces nations brimées et opprimées le même sentiment que tous les autres présidents américains ?", lui est-il demandé. Le président américain répond sans détour : "Je crois que oui. Je crois que je sauve cette nation. Je crois qu’elle sera anéantie très bientôt. C’est une immense machine de guerre. Soyons francs. Et si ce n’était pas pour moi, c’est moi qui leur ai donné les Javelins (lance-missile) qui ont détruit les chars. Vous savez, ce moment des chars a été un moment crucial, quand les chars se sont enlisés dans la boue, et je leur ai donné un nombre incroyable de Javelins. Ce sont des bombes antichars. Et ils ont détruit tous ces chars une fois embourbés. Vous savez, c’était un moment crucial, car si ces chars étaient entrés, ils étaient à 114 kilomètres de Kiev et ils allaient prendre le contrôle de Kiev. C’était la fin de la guerre ; elle aurait pris fin en un jour", peut-on lire dans les colonnes du média américain.
13:04 - Zelensky et Trump juge la trêve de Poutine insuffisante
Volodymyr Zelensky considère la proposition de trêve de Vladimir Poutine comme une "tentative de manipulation" plus que comme une véritable trêve. Il a d'ailleurs estimé qu'un cessez-le-feu "ne doit pas durer seulement quelques jours, pour que les tueries reprennent ensuite". "Nous accordons de l’importance aux vies humaines, pas aux parades. C’est pourquoi nous pensons - et le monde pense - qu’il n’y a aucune raison d’attendre le 8 mai", a ajouté le président ukrainien soulignant au passage les motivations russes derrière la trêve. Et le chef d'Etat de d'exiger un cessez-le-feu "immédiat, complet et inconditionnel - pour au moins 30 jours afin d’en assurer la sécurité et la garantie".
Donald Trump s'est rangé derrière le président ukrainien en jugeant la proposition de Vladimir Poutine comme "insuffisante et en demandant un cessez-le-feu permanent et "pas seulement une trêve temporaire".
11:51 - La Russie exhorte l'Ukraine à "suivre son exemple"
Après avoir annoncé une trêve de trois jours entre le 8 et 10 mai pour les célébrations du 80ème anniversaire de l'armistice, Vladimir Poutine a exhorté l'Ukraine à respecter cette trêve éclair estiment qu'elle "devrait suivre [l']exemple" russe. Le maître du Kremlin a également menacé le pays en cas de violation du cessez-le-feu précisant que les forces russes "fourniront une réponse adéquate et efficace" en cas de violation de la trêve. Volodymyr Zelensky a dénoncé une "tentative de manipulation" de la Russie avec cette trêve de trois jours.
10:04 - Macron annonce une phase décisive de la guerre en Ukraine "dans les huit à dix jours"
La guerre en Ukraine se poursuit, tandis que les négociations pour obtenir un accord de paix patinent. Pour faire avancer les échanges et tenter de remettre l'Ukraine dans une position avantageuse, Emmanuel Macron a annoncé dans Paris Match que "accroître la pression sur la Russie" "dans les huit à dix jours prochains". Une pression qu'il compte exercé avec le soutien des pays européens, mais aussi celui des Etats-Unis. Le président de la République assure avoir convaincu son homologue américaine d'être "unis et dissuasifs" face à la Russie. "J’ai dit à ce dernier qu’il fallait que nous soyons beaucoup plus fermes vis-à-vis de la Russie pour pousser Vladimir Poutine à un cessez-le-feu. [...] Il faut que nous soyons prêts, avec les Américains, à durcir le ton vis-à-vis de la Russie pour obtenir ce cessez-le-feu. Je crois avoir convaincu les Américains de la possibilité d’une escalade des menaces, et potentiellement de sanctions, pour pousser les Russes à accepter ce cessez-le-feu", a-t-il poursuivi dans les colonnes de Paris Match.