"Il y a un plan" pour que Trump reste président en 2028, la confession choc d'un proche du milliardaire
L'ancien stratège de la Maison-Blanche, Steve Bannon, a jeté un sacré pavé dans la mare et ce qu'il a mis sur la table est déjà très commenté aux Etats-Unis. C'est bien simple, selon lui, Donald Trump sera tout à fait en capacité de rester au pouvoir au-delà des limites constitutionnelles fixées à deux mandats présidentiels.
Dans une interview accordée au magazine The Economist le 23 octobre, Steve Bannon a en effet déclaré sans détour : "Trump sera président en 2028, et il faut que les gens se préparent à cette idée." L'ancien conseiller, figure emblématique du mouvement populiste pro-Trump Maga, a assuré qu'"au moment opportun, le plan (pour qu'il se représente) sera dévoilé". Il n'a toutefois donné aucun détail sur la nature de cette stratégie, laissant planer un flou qui nourrit de nombreuses spéculations.
Depuis plusieurs mois, Donald Trump multiplie les allusions à une possible nouvelle candidature, malgré l'interdiction formelle inscrite dans le 22e amendement de la Constitution américaine. Ce texte, adopté en 1951 après la présidence de Franklin D. Roosevelt, limite à deux le nombre de mandats présidentiels, consécutifs ou non. À plusieurs reprises depuis sa réélection en 2024, Donald Trump a laissé entendre qu'il pourrait "continuer" au-delà de son second mandat. En février, lors d'une réception officielle, il avait lancé à ses invités : "Devrais-je me représenter ? Dites-moi ce que vous en pensez". Des propos interprétés par certains comme une plaisanterie, mais qui alimentent le soupçon d'une remise en cause implicite des règles constitutionnelles.
En mai, dans un entretien à NBC News, le président avait pourtant reconnu que la loi ne le permettait pas. "À ma connaissance, ce n'est pas autorisé", avait-il concédé, tout en soulignant qu'"énormément de gens" lui demandaient de le faire. Ces signaux ambigus sont régulièrement entretenus par son entourage politique et médiatique. Steve Bannon, devenu animateur du podcast à succès War Room, continue d'entretenir l'idée d'un leadership Trumpiste prolongé, affirmant qu'il existe "plusieurs alternatives" pour maintenir son ancien patron à la tête du pays, sans préciser lesquelles.
Jusqu'à présent, la direction du Parti républicain a préféré ne pas alimenter la polémique. Le chef de la majorité au Sénat, John Thune, a rappelé à plusieurs reprises que " le président ne peut rester en fonction sans un changement de la Constitution ". Interrogé par CNN, il a relativisé les propos de Bannon et de Trump, évoquant une "réponse souvent légère à une question rhétorique".
Pour les démocrates, en revanche, ces déclarations ne sont pas anodines. Elles illustrent, selon eux, la volonté de Trump de tester une fois encore les limites de son pouvoir. Plusieurs élus ont dénoncé une stratégie politique visant à mobiliser sa base la plus fidèle autour du thème d'une présidence sans fin. Le débat dépasse la simple hypothèse d'un troisième mandat. Dans les meetings ou sur les sites de vente liés à l'organisation Trump, des produits dérivés portant le slogan "Trump 2028" sont déjà commercialisés. Pour ses partisans, ces symboles incarnent la continuité d'un projet politique. Pour ses opposants, ils représentent une menace directe contre la démocratie américaine.