Valérie Trierweiler : "Aucun de mes fils n'est en prison au Canada..."

Valérie Trierweiler : "Aucun de mes fils n'est en prison au Canada..." "Le Pingouin", le tweet, les critiques, les rumeurs... Venue défendre dans le Grand Journal la cause des trisomiques Valérie Trierweiler s'est aussi livrée à une opération de communication. Voici tout ce qu'elle a dit sur le plateau de Canal+.

Profiter de sa puissance médiatique pour faire avancer une bonne cause ou profiter d'une bonne cause pour améliorer son image médiatique ? C'est l'insoluble dilemme auquel a été confronté Valérie Trierweiler le 21 mars. La Première dame était l'invitée du Grand Journal de Canal++ pour défendre la lutte en faveur des personnes atteintes de trisomie. Une émission idéale pour ce noble combat qui lui tient à cœur. Mais aussi, sans doute, une occasion de redresser l'image d'une Valérie Trierweiler malaimée et plus globalement participer à l'opération de reconquête menée par l'Elysée. Sur les 22 minutes pendant lesquelles Valérie Trierweiler a été en plateau, un bon quart d'heure a effectivement été consacré à la maladie génétique et 5 minutes seulement aux bruits qui entourent la Première dame.

Une étrange rumeur, rapportant que le fils de Valérie Trierweiler était emprisonné au Canada, a été évoquée succinctement par la Première dame elle-même. Valérie Trierweiler, née Massonneau, a eu trois enfants avec son premier mari, Denis Trierweiler, rencontré à Paris-Match et épousé en 1995. Plusieurs textes ont en effet été publiés sur la Toile ces derniers mois sur leur progéniture, certains évoquant une arrestation pour consommation de stupéfiants à Paris, d'autres mentionnant effectivement le Canada. Mais ces informations restent totalement invérifiables, aucun média n'ayant confirmé ce qu'il faut effectivement appeler une rumeur. Seule information émanant d'un média "sérieux" jusqu'à aujourd'hui sur les enfants Trierweiler : Le Point révélait récemment que le fils cadet de Valérie Trierweiler, âgé de 15 ans, bénéficiait d'une protection rapprochée aux frais de l'Etat. Ce dernier serait escorté en permanence par deux policiers "un brigadier et d'un gardien de la paix" selon l'hebdomadaire.

Ce qu'a raconté Valérie Trierweiler au Grand Journal

Outre cette péripétie, la trisomie a donc bien été évoquée pendant les 15 premières minutes de l'émission. Mais loin de rentrer dans le détail des problèmes, Valérie Trierweiler a surtout été interrogée sur son rôle de Première dame sensible au sort des trisomiques. La compagne de François Hollande est d'abord entrée sur le plateau main dans la main avec Eléonore, une "trisomique active". De quoi faire de bien jolies images à une heure de grande écoute. Elle a ensuite expliqué qu'elle était particulièrement sensible à la maladie, se souvenant avec émotion que, quand elle était enfant, sa "petite voisine" trisomique avait porte ouverte chez elle. "Quand elle cassait un jouet, elle venait voir mon père qui les lui réparait", a raconté la compagne de François Hollande qui ajoute : "Quand on m'a demandé d'ouvrir les portes de l'Elysée, je l'ai donc fait naturellement." Valérie Trierweiler n'a d'ailleurs pas manqué de préciser que "le président lui-même" surnommait l'Elysée "la maison de la France"...

Que peut faire une Première dame contre la trisomie demandent alors Michel Denisot et Jean-Michel Apathie ? "Montrer", "raconter", "ouvrir les portes", se contente de répondre Valérie Trierweiler qui va en revanche éluder les questions sur le déficit de structures et de personnels spécialisés dans l'accueil des jeunes trisomiques. "Nous avons une ministre des Affaires sociales [Marisol Touraine – NDLR] et d'ailleurs je l'avais fait venir au petit déjeuner [organisé avec des mères d'enfants trisomiques]. Comme ça, les mamans ont pu s'adresser directement à elles. Et le président est venu aussi." Y a-t-il eu des décisions politiques après ce "petit déjeuner" ? Personne ne le saura.

La Première dame éclipse la trisomie

Valérie Trierweiler n'hésitera pas en revanche à revenir sur son propre sort spontanément pendant l'émission. Quand la jeune Eléonore estime qu'il faut ignorer les "mauvais regards" sur la trisomie, Valérie Trierweiler lance par exemple avec malice : "Il faut que j'apprenne ça !" Patience, il sera bientôt question des problèmes de la Première dame... Le débat va en effet très vite se déplacer de la trisomie aux petits soucis de la compagne du chef de l'Etat. "Ce qui me touche, c'est l'enfant quand il est plus vulnérable encore que d'autres enfants", annonce Valérie Trierweiler quand ont lui demande quel rôle elle veut jouer pendant le quinquennat. "L'enfant est déjà vulnérable et à l'intérieur de cette catégorie de personnes, certains enfants le sont encore plus."

Puis la Première dame de vanter ses principaux engagements : "J'ai pu m'engager notamment auprès de l'association Ela pour les enfants atteints de leucodystrophie [...]. J'étais il y a déjà deux semaines à la maternité de Seine-Saint-Denis : 4000 accouchements par an. Plus de 1000 mamans sont dans une précarité totale, certaines sortent de la maternité sans savoir où elles vont dormir avec leur bébé, donc ça, ça me bouleverse."

Pendant les trois dernières minutes de l'entretien, les bonnes causes disparaissent et la vraie question est posée : "La Première dame de France compagne normale ?" questionne l'un des intervieweurs. "Ce n'est pas à moi qu'il faut le demander, vous le demanderez au président", répond Valérie Trierweiler tout sourire et pas gênée le moins du monde d'éclipser la trisomie.

Une référence implicite à l'affaire du tweet

Passée une anecdote de Daphné Burki vite démentie (Valérie Trierweiler serait fan de rap et de Joey Starr...), les éventuels regrets de la Première dame sur ses débuts à l'Elysée sont mis sur le tapis. Valérie Trierweiler minaude : "Je n'ai pas vraiment envie d'y revenir". Mais alors qu'on parle d'une image catastrophique chez les Français, celle-ci se sent malgré tout obligée de s'expliquer : "Il y a des choses comme je vous le disais qui me bouleversent ou m'apportent énormément. Et c'est vrai que vous me l'auriez dit il y a 8 mois, je ne vous aurais pas cru. Quand je reçois une lettre de la petite Solène, qui de son fauteuil roulant, me dit 'Valérie tu changes ma vie' – je ne change pas sa vie –, mais savoir qu'on peut apporter autant... Vous voulez que je vous dise : si dans 5 ans je n'ai fait que changer la vie Solène et bien ça me suffira."

Puis vient le mea culpa tant attendu : "C'est sans doute ce que je n'ai pas compris au début : que je n'étais plus citoyenne "normale" pour reprendre ce terme que tout le monde adore (sourires). Et si je dis quelque chose, ça peut avoir une portée que je ne lui donne pas. Et ca je ne le mesurais pas." Une façon de s'amender de nouveau du tweet de soutien à Olivier Falorni, rival de Ségolène Royal lors des dernières législatives ? Quoi qu'il en soit, Valérie Trierweiler se dit désormais "plus prudente".

Attaques, rumeurs, Pingouin...

Quant aux attaques, la Première dame a décide de les aborder "comme Eléonore" : "J'apprends à les supporter, on apprend petit à petit". L'ancienne journaliste affirme également avoir "remplacé la lecture des journaux par le sport" pour aller "beaucoup mieux".

Le summum est atteint quand Valérie Trierweiler évoque les "rumeurs", qui la visent, avec une attaque en règle d'Internet : "C'est vrai qu'il y a des rumeurs nouvelles tous les jours. Si on lit tout ce qu'il y a sur le Net tous les jours : le président et moi nous nous séparons, il parait que j'ai un fils en prison au Canada..." Puis le démenti : "Aucun de mes fils n'est en prison aucun n'est même allé au Canada ! Au début c'est vrai que tout cela ça touche et puis après on apprend non pas à en rigoler mais en tout cas à vivre avec."

La Première dame concluera par une référence au "Pingouin", la chanson de Carla Bruni interprétée comme une attaque contre François Hollande. Le chef de l'Etat doit-il se sentir visé ? "Elle dit elle-même que non, alors pourquoi ne pas la croire. Moi je la crois. Je l'ai rencontrée pour la première fois lors de la passation de pouvoirs et j'ai eu devant moi une femme sincère, qui avait fait ce qu'elle avait pu pendant ces 4 années", répond Valérie Trierweiler qui affirme que la passation de pouvoir entre Nicolas Sarkozy et son compagnon, le 15 mai 2012, s'est bien passée, contrairement aux bruits qui courent : "Moi je ne me fie qu'aux déclarations publiques, je ne me fie pas aux déclarations de Monsieur ou madame entourage." Puis se tournant vers un extrait, diffusé sur grand écran : "Est-ce que ça s'est mal passé ? Regardez, on s'embrasse".

EN VIDEO - Valérie Trierweiler s'est rendue jeudi 10 février dans un foyer pour enfants des rues à New Delhi.

"Inde: Valérie Trierweiler dans un foyer pour enfants"