Boris Vallaud : viré de Bercy et visé par la rumeur
La question a surpris autant la ministre que la presse. "Etes-vous heureuse en amour ?" C'est ce qu'un blogueur du Bondy Blog a osé demander cette semaine à Najat Vallaud-Belkacem dans une interview spéciale pour l'anniversaire du site. Gênée, la nouvelle ministre de l'Education a dû expliquer qu'elle était toujours en couple avec Boris Vallaud, son discret mari depuis près de dix ans. Il faut dire que depuis plusieurs jours, une rumeur visait le couple. Une rumeur partie de rien ou presque : sur Twitter, la ministre utilisait le pseudo Najat Belkacem, "zappant" au passage le nom de son mari qu'elle porte pourtant habituellement. Najat Vallaud-Belkacem a donc été obligée d'indiquer que ce pseudo Twitter existait de très longue date, à une époque où le réseau social demandait "un nom court" à ses utilisateurs, mais que cela n'avait "aucune incidence" sur sa vie de couple...
Ce moment gênant suit une autre mauvaise nouvelle pour le duo Vallaud-Belkacem. Boris Vallaud était jusqu'à présent le directeur de cabinet d'un certain Arnaud Montebourg, ministre de l'Economie. Mais lors de son départ avec pertes et fracas du gouvernement à la rentrée, Boris Vallaud a dû, comme nombre de ses collaborateurs, faire ses cartons. Sa place auprès de Najat Vallaud-Belkacem, promue quant à elle à l'Education, n'y a rien fait. Pas plus que sa proximité avec Emmanuel Macron, nouveau locataire de Bercy qui fut son camarade à l'ENA (promotion Senghor). Il faut dire que Boris Vallaud est un proche d'Arnaud Montebourg depuis des années. Avant d'être son directeur de cabinet à Bercy, il fût, de 2004 à 2012, Haut fonctionnaire au conseil général de Saône et Loire, dont Montebourg fut longtemps le président. Boris Vallaud a-t-il refusé de travailler avec son ancien camarade de promo, passé par la banque Rothschild, en tous points opposé à Arnaud Montebourg ? Valls a-t-il au contraire opposé un véto à Emmanuel Macron quand celui-ci lui a proposé de reconduire Boris Vallaud dans ses fonctions ? Ces hypothèses n'ont rien de très certaines mais dans sa purge, le Premier ministre a sans doute voulu écarter tous les éléments qui auraient pu avoir un lien de près ou de loin avec le "bouillonnant-ex-ministre-rebelle". Reste que selon le Nouvel Obs, Manuel Valls aurait juré à Montebourg qu'il veillerait à trouver des points de chute pour ses collaborateurs.