Jamel Debbouze : quand l'humoriste était traîné en justice

La Rédaction

Jamel Debbouze : quand l'humoriste était traîné en justice Le Comedy Club de Jamel Debbouze n'est pas uniquement connu des amateurs de stand-up, la justice aussi a entendu parler de la salle de spectacle.

Le Comedy Club a une réputation qui le précède. Connu pour avoir vu de nombreux artistes débuter, tel que Fabrice Eboué ou encore Thomas N'Gijol, cet ancien cinéma pornographique basé en plein coeur de Paris, sur le boulevard Bonne nouvelle, a vu s'installer les équipes de Jamel Debbouze en juillet 2007, suite au succès de son émission diffusée sur Canal+. Une aventure qui n'a pas été de tout repos pour l'humoriste. Le Jamel Comedy Club a en effet été l'une des principales sources d'ennuis de l'artiste franco-marocain. Jusque-là, l'affaire avait été bien gardée. Mais c'était avant que BFM TV Business se penche dessus...

Louée par Jamel Debbouze, cette salle de 120 places, pourtant officiellement refaite à neuf, ouvre ses portes en avril 2008. Ce lieu a alors pour objectif de promouvoir le stand-up, mais se destine également à l'accueil de concerts et à du clubbing. Des activités qui lui valent rapidement une mauvaise réputation auprès... de ses voisins. Une première plainte est déposée par la Financière Craunot. La société détient l'un des immeubles mitoyens. Après une inspection de "salubrité", il est constaté que "le niveau sonore dépasse la tolérance admise par les textes". Lorsqu'une locataire s'en va en novembre, personne ne veut prendre l'appartement. 

La guerre est déclarée !

Suite au départ de la locataire, la Financière Craunot décide de passer à la vitesse supérieure et saisit la justice. L'objectif ? Faire fermer la salle jusqu'à ce que des travaux d'insonorisation soient réalisés. Mais un expert est finalement nommé par le tribunal de grande instance de Paris. Selon lui, les travaux d'isolation ont été effectués par une entreprise "sans compétences professionnelles en acoustique". De plus, l'étude d'impact réalisée n'a jamais été achevée. Pour pouvoir permettre une exploitation légale de la salle, il faut donc réaliser de nouveaux travaux d'isolation. 

L'histoire aurait pu s'arrêter là, mais le calendrier fixé par l'expert qui demande des travaux dès octobre 2009 n'est pas suivi. Après avoir de nouveau été saisie par la Financière Craunot, la justice décide en janvier 2010 d'attaquer le Comedy Club au porte-monnaie. À chaque fois qu'un bruit excessif sera perçu après 23 heures, 3 000 euros seront réclamés. Finalement, Jamel Debbouze engage des travaux à l'été 2010. En janvier 2011, un locataire accepte enfin de reprendre l'appartement mitoyen. 

Condamné à payer

Mais la Financière Craunot compte bien se faire rembourser les loyers perdus. 36 225 euros, pour les 25 mois de loyer en moins, mais également 2 549 euros de frais d'huissier et 2 500 euros de frais de justice, sont réclamés au Comedy Club par le tribunal. Après avoir fait appel de la décision et s'être retourné contre le propriétaire de la salle, en vain, Jamel Debbouze est condamné à payer. Son salut, il le doit finalement au milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière, qu'il convint d'investir dans la salle. 

VIDEO. Jamel Debbouze endetté pour le Marrakech du Rire ? L'humoriste se confie sur le festival coûteux

"Jamel Debbouze endetté pour le Marrakech du Rire ? L'humoriste se confie sur le festival coûteux"