Affaire Delon : une expertise médicale biaisée ?

Affaire Delon : une expertise médicale biaisée ? Après de premières expertises qui indiquaient que le discernement d'Alain Delon était "totalement aboli", une nouvelle expertise médicale, réalisée à sa demande, affirme le contraire.

L'état de santé d'Alain Delon est au cœur une bataille judiciaire. À coup d'interviews acerbes par médias interposés, de révélations intimes sur les réseaux sociaux et de communiqués d'avocats, les deux fils du monstre sacré du cinéma, Anthony et Alain-Fabien Delon, s'opposent à leur sœur Anouchka Delon. L'arrêt du traitement et du suivi médical de leur père aurait été acté entre Alain Delon et ses trois enfants, affirme le camp d'Anthony Delon, tandis qu'Anouchka Delon réfute cette prise de décision commune. En parallèle, il y a aussi le dossier qui oppose les trois enfants à celle qui se présente comme l'ex-compagne d'Alain Delon, Hiromi Rollin, qu'ils accusent d'abus de faiblesse.

Face aux déboires familiaux des Delon, la justice a donc été saisie et les capacités cognitives d'Alain Delon ont été examinées. Si le procureur de la République de Montargis avait assuré dans un courriel envoyé à Anthony Delon début janvier que de précédentes expertises, réalisées dans le cadre de l'affaire Hiromi Rollin, concluaient que le discernement de l'acteur était "totalement aboli", l'avocat d'Alain Delon affirme le contraire ce lundi 15 janvier, posant sur la table une nouvelle expertise réalisée ce samedi à la demande de l'acteur.

"Monsieur Alain Delon a répondu aux questions du médecin expert confirmant ainsi que son discernement n'est en aucun cas aboli, contrairement aux accusations calomnieuses dont il est médiatiquement l'objet depuis le 4 janvier 2024", assure Me Christophe Ayela dans son communiqué dont Le Parisien se fait l'écho. Samedi, Anthony Delon et son avocate s'étaient rapidement exprimés sur cette contre-expertise. Ils avaient notamment affirmé que celle-ci s'était tenue "en la présence unique d'Anouchka Delon qui répond[ait] en lieu et place aux questions posées à Monsieur Alain Delon", ce qui remettait d'emblée en question la "régularité" de ladite expertise.