Copé-Fillon : qui soutient qui ?
Jean-François Copé a été élu président de l'UMP, selon les résultats annoncés lundi par la commission chargée de ce scrutin interne. Résultats que dénonce le camp Fillon : trois départements d'outre-mer auraient été oubliés dans le décompte officiel, et, selon les lieutenants de l'ancien Premier ministre, il aurait en fait gagné cette élection. Tandis que les tensions continuent de grandir entre les deux hommes, que les rebondissements se succèdent, leurs deux camps serrent les rangs.
Derrière Jean-François Copé, des figures de la politique se mobilisent, notamment Jean-Pierre Raffarin mais aussi les anciens ministres Luc Chatel et Nadine Morano, ou encore l'ancienne députée et habituée des plateaux de télévision, Valérie Rosso-Debord. Moins connue, Michèle Tabarot, qui sort aujourd'hui de l'ombre, aux côtés du député-maire de Meaux, qui l'a nommée numéro 2 de l'UMP. Quant au poste de directeur de la campagne de Jean-François Copé, il a été occupé par Roger Karoutchi. Jean-François Copé est aussi soutenu, entre autres, par Dominique de Villepin, Brice Hortefeux, Henri Guaino, Christian Jacob et Rachida Dati.
François Fillon est quant à lui soutenu par Eric Ciotti, son directeur de campagne mais aussi par les médiatiques ex-ministres Valérie Pécresse, Christian Estrosi, Claude Guéant, Eric Woerth, François Baroin et Laurent Wauquiez. De même qu'Edouard Balladur, Roselyne Bachelot, Patrick Devedjian, Nora Berra ou David Douillet. Patrick Ollier, Jean Leonetti et Alain Joyandet se sont aussi déclarés en faveur de l'ancien chef de gouvernement. Tout comme Gérard Larcher, Bernard Debré ou Pierre Lellouche.
134 parlementaires et ex-ministres ont appelé mercredi 21 novembre à la médiation d'Alain Juppé, que François Fillon voudrait finalement voir aujourd'hui à la tête du parti. Avant le scrutin, le quotidien Le Monde avait publié sur son site la liste des parlementaires soutenant les candidats Copé et Fillon. Au total, le quotidien dénombrait alors, à la fin septembre 2012, 154 parlementaires, députés et sénateurs confondus, en faveur de François Fillon. Contre 100 parlementaires pour Jean-François Copé. Mardi matin, 70 parlementaires, soutiens de François Fillon, se sont réunis à l'Assemblée nationale. Ces 70 parlementaires quitteraient-ils l'UMP pour suivre l'ancien chef de gouvernement dans une nouvelle aventure, si sa défaite était finalement confirmée ? Le député Lionel Tardy avait menacé de quitter l'UMP après la victoire de Jean-François Copé. C'est ce qu'a déjà fait Pierre Méhaignerie, qui a rejoint les rangs de l'UDI, parti récemment fondé par Jean-François Borloo.
EN VIDEO - "Il ne peut pas y avoir de présidence de l'UMP, fondée sur un résultat manifestement faussé" a déclaré Éric Woerth, alors que le camp Fillon revendique la victoire des élections à la tête du parti.