Un nouveau parti de défense des musulmans
Un parti "islamo-turc" s'est lancé dans la bataille des élections départementales. Egalité et Justice (PEJ), c'est son nom, a réussi à présenter pas moins de 20 candidats pour le prochain scrutin. Présent dans dix cantons, principalement dans l'Est de la France (notamment à Strasbourg, Colmar, Belfort, Montbéliard, Pontarlier et Besançon), le parti affirme vouloir "lutter contre les discriminations". Et tient son slogan : "La France plus forte avec sa diversité". Parmi ses idées fortes : abolir la loi contre le port du voile dans les écoles, favoriser l'arrivée des menus hallal dans les cantines et imposer l'Aïd-el-Kébir comme un jour férié national.
Face aux nombreuses critiques, le taxant notamment de favoriser le communautarisme, le président de la fédération du Bas-Rhin, Fatih Karakaya, assure que sa formation est un "parti laïc qui défend les valeurs familiales et traditionnelles des musulmans et des minorités", comment s'en fait l'écho L'Express. Reste que le PEJ, qui milite aussi pour une "fraternité des peuples", défend bel et bien le communautarisme. Et déplore même qu'il soit si mal perçu en France. L'hebdomadaire indique que Egalité et Justice adopte des idées très conservatrices en matière société : il demande notamment l'abrogation du mariage pour tous et dénonce "le positionnement libertin de la société française"... Récemment, avant PEJ, c'est l'Union des démocrates musulmans français (UMDF) qui avait suscité la polémique en révélant ses ambitions aux départementales. Le parti avait finalement réduit la voilure, en présentant qu'un seul candidat.