Le FN peut-il gagner au 2e tour dans l'Oise ?
C'est l'une des belles opérations du premier tour des départementales. Dans l'Oise, les militants du Front national ont attendu avec fébrilité dimanche dernier les résultats des départementales. Sur les 21 nouveaux cantons du département, le FN, qui a atteint 35,11 % dans le département, enregistre finalement ses meilleurs scores à Clermont, Compiègne-Sud, Creil, Crépy-en-Valois, Meru, Montataire, Mouy, Nogent-sur-Oise, Noyon et Ribecourt-Thourotte. Des scores qui ne lui permettront pas toujours de jouer les leaders au second tour. Car pour s'imposer, on le sait, il faut que le FN dispose d'une réserve de voix suffisamment élevée. Les choix des électeurs de l'UMP ou du PS seront donc déterminants ce dimanche.
Mais une autre incertitude plane sur la capacité qu'a le FN aujourd'hui de s'imposer dans l'Oise. Pour être majoritaire au conseil départemental élu dimanche 29 mars, il lui faut obtenir plus de la moitié des sièges, or il n'est question ici que d'une dizaine de cantons à peine sur plus d'une vingtaine. Cantons qui, répétons-le, ne sont pas encore tombés dans son escarcelle, l'élection départementale étant loin d'être terminée. L'année dernière aux européennes, le FN avait recueilli 38,2 % des voix en moyenne dans l'Oise, mais lors des municipales qui avaient précédé le scrutin, aucune ville de taille importante n'était tombée en faveur du parti frontiste.
Les candidats FN et les autres ont probablement en tête les excellents scores du parti de Marine le Pen la dernière fois que les Français ont été appelés aux urnes. Le Front national avait obtenu 24,85 % des voix, l’UMP 20,80 %, le PS 13,98 %, les centristes 9,93 %. Le FN, très haut dans les sondages ces dernières semaines, était aussi parvenu à faire un score d’ampleur lors des dernières municipales, avec 14,6 % des suffrages exprimés en moyenne dans les communes de plus de 1000 habitants où il (6,87 % sur l’ensemble du territoire). Bien loin, cette fois-ci, des candidats de l’UMP et de la droite (45,65%) et du PS et de la gauche (41,56 %) sur l’ensemble de l’Hexagone.
EN VIDEO - les compétences des départements sont revues en pleine élection. Mais certains semblent stables.