La droite veut faire basculer l'Indre-et-Loire
Depuis la victoire de Serge Babary à Tours lors des élections municipales, l'UMP croit en ses chances de remporter le département. D'autant que les socialistes sont divisés au sein de leur propre camp, les dissensions se manifestant par les tensions au conseil départemental entre la ministre Marisol Touraine et le frondeur Laurent Baumel. Désunis dans leurs rangs, les socialistes ne sont pas parvenus à s'entendre avec les communistes et les écologistes pour faire candidature commune. La dispersion des voix pourrait coûter cher à la gauche. Premier verdict ce soir avec les résultats des départementales dans l'Indre-et-Loire, canton par canton, candidat par candidat, consultables en ligne sur Linternaute.com dès leur promulgation par la préfecture. En attendant, le taux de participation à 17 heures était légèrement inférieur à la moyenne nationale : 42,56%, contre 42,98%.
La droite vise tout simplement la majorité des voix pour faire basculer l'Indre-et-Loire acquise à la gauche en 2008, à l'issue de des élections départementales. Il faut pour cela qu'elle gagne dans 10 cantons sur les 19 du département. L'UMP s'est alliée avec les centristes pour maximiser ses chances, mais devra aussi compter sur le Front national qui jouera les arbitres dans de nombreux cantons. Le FN était le parti ayant récolté le plus de voix dans l'Indre-et-Loire lors des européennes de mai dernier, avec 22,30 % des voix, devant l'UMP (20,65 %) et loin devant le PS (14,12 %). Si les candidats frontistes parviennent à réitérer cette performance, ils accéderont au second tour. Dès lors, une nouvelle élection se jouera dimanche prochain, dans une configuration inédite où le nombre de triangulaires sera très faible.
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