Dans l'Aisne, le FN Franck Briffaut croit en la victoire
Le Front national nourrit des ambitions qui peuvent paraître surréalistes pour le département de l'Aisne : passer d'absolument aucun élu au conseil départemental à la majorité absolue d'élus frontistes dimanche 29 mars. Un pari auquel croit dur comme fer le chef de fil de la fédération locale, Franck Briffaut, devenu maire de Villers-Cotterêts l'an dernier. "On a toutes nos chances dans cette campagne, celle-ci et celles qui suivront" s'enthousiasmait-il sur France 3 Picardie il y a peu. "Nous plaçons cette campagne départementale dans le cadre d'une prise du pouvoir, dans un cadre stratégique globale" ajoutait-il. Et le maire frontiste a de quoi se réjouir de la division de la droite dans l'Aisne, l'UMP et l'UDI n'ayant pas réussi à se mettre d'accord pour faire candidature commune. Dans ces circonstances, avec une gauche minée par l'impopularité de l'exécutif, le Front national pourrait bien accéder au second tour des élections départementales dans bon nombre de cantons.
EN VIDEO - L'Aisne, future terre promise du FN ?
Franck Briffaut, encarté au Front national depuis plus de 35 ans, est devenue une figure locale au fil des années dans le département, en se présentant à presque tous les scrutins. Et désormais, les médias nationaux parlent de lui pour illustrer la récente et encore balbutiante implantation locale du parti de Marine Le Pen. Le maire frontiste a attiré l'attention sur lui lorsqu'il a refusé de commémorer, en avril dernier, l'abolition de l'esclavage, ou bien encore lorsqu'une plainte a été déposée contre lui, en septembre, par trois Antillais qui l'accusait d'avoir tenu des propos racistes. Mais si, ce dimanche, les résultats des départementales dans l'Aisne lui sont favorables, Franck Briffaut sera au coeur de l'actualité pour d'autres raisons. Et si l'Aisne bascule dans l'escarcelle du FN, sa notoriété fera un bond considérable. D'autant qu'il deviendra le symbole de ce frontisme qui a longtemps persévéré dans l'échec, avant de profiter de la dynamique que connaît le parti depuis quelques années. Quelques jours après sa victoire aux municipales, il confiait d'ailleurs au Courrier Picard : "C’est ce que j’appelle le syndrome du mur de Berlin. Personne ne croyait qu’il allait tomber. Et puis, il s’est effondré tout seul. C’est pour ça que je dis qu’il ne faut jamais arrêter de pousser sur le mur. En politique, c’est pareil".
Crédit vignette : Facebook FN fédération de l'Aisne