François Hollande : les moqueries le font "bouillir"
C'est une interview fleuve, accordée à un média pour le moins original. François Hollande s'est confié à Society, un nouveau magazine à la ligne éditoriale décalée, et dont le numéro 2 est à paraître vendredi. Sur un registre assez intime, le chef de l'Etat avoue ne pas pouvoir rester "insensible" aux moqueries à son égard. Des critiques qui le font "bouillir", révèle-t-il, jusqu'à "avoir une colère intérieure". Mais, "au nom de la raison d'Etat", le président se doit de "maîtriser ses émotions".
Le numéro 2 débarque vendredi, avec "La grande confession de @fhollande", mais aussi #Ukraine et @TheDangelo... pic.twitter.com/vZ4Yv2ZbPe
? Society Magazine (@SocietyOfficiel) 18 Mars 2015
Dans cet entretien de plusieurs pages, François Hollande a également abordé, pêle-mêle, Vladimir Poutine, le Front national, son espoir de reprise économique, mais aussi, comme le révèle l'AFP, "la mort qui habite la fonction présidentielle". Au sujet du parti lepéniste, qui devrait triompher au premier tour des élections départementales, François Hollande parle d'"une zone d'ombre au niveau international, qui nous ramène à une réalité interne difficile". Il confie par ailleurs avoir observé une "radicalisation" de la droite autour de l'identité nationale". François Hollande n'oublie pas de distribuer des bons points, à sa ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem, mais aussi au ministre de l'Economie, Emmanuel Macron.
Il a aussi longuement parlé de la fonction présidentielle et du rôle du président de la République. "[Il] est le chef de la famille française. Il doit partager les douleurs", assure-t-il. Il dit se souvenir de tous les moments difficiles qu'il a vécus depuis sa prise de fonction : le premier soldat mort "en héros" au Mali, l'angoisse des familles des otages, de Hervé Gourdel décapité en Algérie, ou de l'agent français assassiné en Somalie. Mais aussi, bien sûr, des récents attentats qui ont endeuillé la France, sur lesquels il revient longuement.