La gauche garde le département du 93
Les résultats des élections en Seine-Saint-Denis étaient très attendus puisqu'il s'agissait de l'un des départements sur lequel pesaient le plus d'incertitudes après le premier tour. Dans ce bastion historique de la gauche, fief de Claude Bartolone (passé du conseil général au siège de président PS de l'Assemblée nationale), le PS obtient finalement 46,48 % des suffrages (résultats établis par le ministère de l'Intérieur sur 27 % des inscrits), ce qui lui permet de conserver les rênes du département. Le Parti socialiste empocherait ainsi 12 cantons sur 21. Il faut tout de même noter la forte poussée de l'UMP (43,18 %) après les résultats des départementales en Seine-Saint-Denis, mais aussi du FN (9,75 %). Il ne faut pas non plus oublier que la Seine-Saint-Denis est le département qui enregistre l'abstention la plus élevée, suivi par les Yvelines, l'Essonne et les Hauts-de-Seine.
Les résultats s'annonçaient en tout cas mitigés dès le premier tour dimanche dernier. L'Union de la gauche avait obtenu seulement 20,48 % des suffrages lors du premier tour des élections départementales devant un Front national au coude-à-coude à 20,19 % et le Front de gauche à 15,46 %, l'Union de la droite et l'UMP à respectivement 13 % et 9,87 % et le PS à 7,68 %. Le bloc de gauche a ainsi récolté 33,35 % des voix, contre 30,29 % pour l'alliance entre le parti de Nicolas Sarkozy et les centristes dans le département, avec un FN à 20,19 % qui, d'emblée, se mettait en position de jouer les arbitres. La Seine-Saint-Denis est un ancien bastion communiste passé sous pavillon socialiste en 2008. S'il tombait à droite ce soir, ce séisme local deviendrait le symbole de la déroute nationale pour le Parti socialiste.
EN VIDEO - Communistes, EELV et PS étaient réunis en meeting en Seine-Saint-Denis entre les deux tours.