Les premiers chiffres du scrutin
Les élections départementales 2015 touchent à leur fin. Les premières estimations viennent d'être livrées. Elles donnent une UMP-UDI largement en tête avec environ 34 % des suffrages au niveau national, ce qui la classe devant le FN à 27 % et le PS à environ 23 %. Selon un projection du CSA, la gauche perdrait la moitié des départements qu'elle détenait, soit entre 26 et 30. L'alliance UMP/UDI, de son côté remporterait entre 60 et 70 départements, et surclasse le PS et le FN. Un FN qui, selon les premières estimations, ne remporterait pas le Vaucluse et l'Aisne, des zones qu'elle visait clairement. Les résultats des départementales prennent donc un tout autre visage que la semaine dernière, quand le FN, certes dépassé par l'alliance UMP-UDI pouvait se vanter d'arriver en seconde position devant le PS, d'avoir déjà une poignée d'élus à la majorité absolue et de rester en course dans plus de 1000 cantons sur 2054.
Le scrutin majoritaire aura eu raison de la poussée du FN au premier tour. Selon les dernières estimations, une large part des électeurs de l'UMP et du PS, qui n'avaient plus de candidats de leur parti ou de leur nuance en lice, ont préféré reporter leurs voix contre le parti de Marine Le Pen. Dans l'électorat du PS, avant ce 2e tour des départementales, près de 60 % des électeurs de gauche disaient se résigner à donner leur voix à l'UMP pour faire barrage au Front national. Marine Le Pen parvient tout de même à rafler plusieurs dizaines de cantons, multipliant de manière exceptionnelle le nombre d'élus frontistes puisqu'avant ces départementales, il ne comptait qu'un seul conseiller général dans toute la France.
EN VIDEO - Départementales : enjeux, FN, Valls, remaniement... Le décryptage de Christophe Jakubyzsyn.