Bayrou - Sarkozy : au-delà du propos sur "le sida", les "tendresses" de deux ennemis
"Il y a des gens qui peuvent, qui ont la faculté, le caractère, l'expérience nécessaires pour qu'une large entente se fasse. Et il y a au contraire des personnalités qui organisent la confrontation et l'agressivité". Voilà ce qu'assurait il y a quelques semaines François Bayrou sur le plateau de #DirectPolitique (voir ci-dessous), en ciblant clairement Nicolas Sarkozy. Depuis que le patron du MoDem a appelé à voter pour François Hollande, l'ancien chef de l'Etat en a fait un ennemi politique de première ordre. En privé, avec ses lieutenants, Nicolas Sarkozy n'a pas de mots assez méprisants pour parler de celui qu'il considère comme responsable de sa défaite en 2012. "Le conseiller municipal d'opposition" aimait-il dire à son sujet, rapporte Le Point, qui assure qu'il est désormais appelé en petit comité "le traître".
L'hebdomadaire livre aussi quelques confidences : "Tous ceux qui se sont approchés de Bayrou sont morts" aurait glissé le patron de l'UMP à un élu UDI. Et à Jean-Louis Borloo : "Tu as passé cinq ans avec Chirac, t'as pas eu un rhume. Cinq ans avec moi, pas une grippe. Tu passes un an avec Bayrou, on a failli t'arracher un poumon". D'autres propos, bien pires, sur le maire de Pau lui ont été attribués. Une journaliste du Parisien assure l'avoir entendu dire : "Bayrou c'est comme le sida, quiconque le touche meurt". Une phrase que Nicolas Sarkozy a déclaré n'avoir jamais prononcée. Le patron de l'UMP a même porté plainte pour diffamation contre la journaliste et le journal.
Sur ces allégations, François Bayrou, interrogé par Le Point, s'emporte : "Je ne sais pas si vous vous imaginez ce que dit cette phrase... Quand le débat politique en arrive à un tel degré de violence et de déraison, c'est qu'il y a quelque chose qui ne va pas. [...] Disons que cela signe un comportement...".
VIDEO - François Bayrou était notre invité dans #DirectPolitique le 12 février. Il a évoqué son avenir politique en cas de victoire d'Alain Juppé aux primaires de la droite et du centre :