Jean-Marie Le Pen : un "complot" à l'origine de sa chute, selon le "menhir"
Jean-Marie Le Pen ne partira pas sans se défendre. Invité par sa fille à mettre fin de lui-même à ses responsabilités politiques, le patron historique du parti d'extrême droite français refuse de céder si facilement. L'homme de 87 ans a réagi ce vendredi matin au micro de RTL, pour faire part de sa surprise. Au fond, il n'imagine pas que sa propre fille puisse si aisément se lancer dans cette "opération" de dénigrement à son endroit. Pour Jean-Marie Le Pen, "tout cela vient d'une manoeuvre, d'un projet extérieur destiné à faire rentrer le FN dans le troupeau" a-t-il déclaré. Et de remettre en doute, une nouvelle fois, la fidélité de certains proches de Marine Le Pen à la ligne politique qu'il estime être la seule légitime, n'hésitant pas à parler de la "mauvaise influence" de Florian Philippot sur la présidente du parti. Le jeune homme est d'ailleurs désigné comme l'un des principaux conspirateurs, lui qui est "une pièce rapportée relativement récente au FN".
Jean-Marie Le Pen crie donc au complot, celui qui organise son éviction, et pire, l'éclatement de son parti. Selon lui, sa fille est "en train de se soumettre au système", causant d'incroyables dégats : "Elle dynamite sa propre formation". "Elle parle de suicide ! En ce qui me concerne, je n'ai plus d'ambitions politiques de grandes dimensions. Ce n'est pas moi, c'est elle qui se suicide !" a-t-il ajouté. Marine Le Pen a affirmé hier soir sur TF1 qu'une procédure disciplinaire allait être engagée. Convoqué devant les instances du parti, l'eurodéputé jouera la carte du fondateur du parti confronté à "l'assaut généralisé" : "J'irai me défendre, bien évidemment, et probablement attaquer aussi". Quant au rôle qu'il jouera lors des élections régionales en Paca : "Je défendrai ma candidature devant le bureau politique, sans trop d'illusions".