Marion Maréchal-Le Pen : tête de liste aux régionales en Paca, mais plus de siège de députée ?

Marion Maréchal-Le Pen : tête de liste aux régionales en Paca, mais plus de siège de députée ? Marion Maréchal-Le Pen, profitant du retrait de son grand-père Jean-Marie Le Pen, veut être tête de liste FN en Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) lors des prochains régionales. Mais en contrepartie, elle devrait lâcher du lest, à savoir son siège de députée.

Un Le Pen peut en cacher un autre. Jean-Marie, la figure iconique du Front national, dans l’œil du cyclone après ses dérapages à répétition, a renoncé, ce lundi, à être tête de liste FN en Provence-Alpes-Côte d’Azur aux prochaines régionales de décembre. Dans la foulée, c’est sa petite-fille, Marion, qui a repris le flambeau, en faisant savoir qu’elle avait accepté de mener la liste frontiste en Paca. Le Point raconte que l’affaire a en fait été conclue vendredi soir. Le deal a été conclu en ces termes, après une visite de Marion au domicile de son grand-père : le vieux patriarche frontiste accepte de se retirer de la bataille des régionales, mais à une condition, que sa petite-fille prenne sa place. L’enjeu est de taille : la région Paca est considérée comme gagnable par le FN.

Marion Maréchal-Le Pen devra affronter en interne l’eurodéputé Bruno Gollnish qui a déclaré, lui aussi, sa volonté de conduire la liste FN. Mais la jeune femme fait figure de favorite. En fait son véritable souci se situe ailleurs : si elle est élue, et qu’elle devient donc présidente du conseil régional de Paca, va-t-elle conserver sa place de députée ? La loi organique du 14 février 2014 interdit notamment le cumul de fonctions exécutives locales (comme président de conseil régional, par exemple) avec le mandat de représentant de député, celui-là même qu’exerce actuellement Marion Maréchal-Le Pen, représentant le Vaucluse. Mais cette loi n’est applicable qu’à partir du premier renouvellement de l’Assemblée, c’est-à-dire en mars 2017. Soit un an après l’élection régionale, prévue en décembre 2015. En clair, Marion Maréchal-Le Pen pourrait cumuler ces deux fonctions pendant une année avant de devoir céder sa place. Va-t-elle en profiter ? Peu probable au regard de ces engagements, tranchés, sur la question. En novembre 2013, lors d’un discours, elle avait ainsi annoncé qu’elle était opposée au cumul des mandats, taclant au passage les "cumulards" des formations politiques adverses. Accepter un cumul des mandats, qui va d'ores et déjà à l'encontre de l'esprit de la loi de février 2014 et qui va contre ses convictions - déclarées - : voilà qui doit tout de même poser un petit problème d'éthique à Marion-Maréchal-Le Pen.

En vidéo - Jean-Marie Le Pen, a pris sa décision, ce lundi matin. Il annonce qu'il ne se présentera pas PACA pour les élections régionales. "Bonne décision", "sage choix"... En attendant, les têtes du parti approuvent la décision du président d'honneur du Front national de se retirer de cette élection.

"Crise au Front national : Jean-Marie Le Pen jette l'éponge, Marion Maréchal-Le Pen pressentie ?"