Aylan Kurdi : les "anti-migrants" se font discrets ou... enfoncent le clou
[Mis à jour le 3 septembre à 14h31] Ce matin, l'image du jeune enfant de 3 ans mort sur une plage en Turquie suscite des réactions constrastées dans les rangs de ceux qui affichent un discours d'extrême fermeté à l'égard des migrants. En réalité, nombreux sont ceux qui préfèrent de pas réagir. Un silence qui peut paraître troublant pour nombre de responsables politiques, mais qui a pour avantage de ne pas laisser leurs adversaires les accuser de démagogie. D'autres, en revanche, voient dans ce drame la responsabilté des gouvernants français et européens. C'est notamment le cas du frontiste Florian Philippot. On notera qu'au FN, peu de voix s'élèvent encore pour commenter l'événément.
Ceux qui surfent sur cette photo insupportable sont d'autant plus indécents que leur politique est responsable de ces drames.
— Florian Philippot (@f_philippot) 3 Septembre 2015
Crise des #migrants, @manuelvalls agit : il propose une loi contre les discriminations ! Nous prend-on vraiment pour des buses ?
— Robert Ménard (@RobertMenardFR) 3 Septembre 2015
Eric Ciotti, député LR des Alpes maritimes, est devenu ces derniers mois l'une des personnalités politiques incarnant le message de fermeté à l'égard des flux migratoires au sein de son parti politique. L'élu du sud-est appelle depuis des mois l'Union européenne à davantage de réactions pour empêcher les migrants d'arriver sur le continent européen. Eric Ciotti a ainsi tweeté : "Image d’horreur insoutenable que celle d’une enfance sacrifiée. Indignation et écoeurement face à l’inaction intolérable de la communauté internationale".
Il y a quelques semaines, sur le plateau de #DirectPolitique, Eric Ciotti considérait que la plupart des migrants étaient en réalité des clandestins venant en France pour des raisons économiques et qu'il fallait installer "un véritable blocus sur les côtes africaines". "Cela passe par des solutions militaires". Il assurait qu'"aujourd'hui, la seule solution, elle est difficile, elle est exigeante, c'est d'avoir une attitude de fermeté". Et d'ajouter, en dissociant bien les réfugiés des migrants économiques : "Je m'élève contre cette fausse générosité. Elle conduit à la mort des migrants aujourd'hui".
Le tweet d'Eric Ciotti repéré par un membre du cabinet d'études Elabe :
Du 25 août au 3 septembre il n'y a qu'une semaine...et pourtant cc @ECiotti @johanhufnagel #refugies pic.twitter.com/zBiyMgzbo1
— Raphaël Leclerc (@RaphLeclerc) 3 Septembre 2015
Eric Ciotti dans #DirectPolitique le 23 juin :
D'autres réactions arrivent timidement sur Twitter :
Il est temps que @fhollande se révèle à la hauteur de la catastrophe humanitaire http://t.co/JRumc1JVYx #AylanKurdi pic.twitter.com/LVE9iQJmLy
— François Fillon (@FrancoisFillon) 3 Septembre 2015
Vous êtes PM @manuelvalls ! Agissez ! Mobilisez une coalition internationale pour une intervention militaire contre #Daesh en #Syrie !
— Bruno Le Maire (@Bruno_LeMaire) 3 Septembre 2015
Le journaliste et essayiste François d'Orcival s'interroge lui sur la possibilité d'une "manipulation"
#migrants "Manipulation? Comment se fait-il qu'on ait tout de suite son identité et sa photo avec son ours?" F d'Orcival @valerie_expert
— LCI (@LCI) 3 Septembre 2015