Chantal Jouanno appelle à la création d’un statut pour les déplacés environnementaux
Le nombre de réfugiés climatiques est trois fois plus important que celui des réfugiés de guerre. C’est ce qu’affirme le rapport annuel Global Estimates du Conseil norvégien pour les réfugiés. Ce sera donc l’un des défis auxquels nos dirigeants seront confrontés dans les années à venir et avant ça, lors de la COP21, la grande conférence sur le climat qui se tiendra à Paris en décembre. Chantal Jouanno, invitée ce mardi de l’émission #DirectPolitique (Linternaute.com, Ouest-France, 20 Minutes) a beaucoup travaillé sur ce sujet. "Il faut les appeler déplacés environnementaux" car "vous aurez essentiellement des personnes qui vont devoir se déplacer d’une zone à une autre parce-que leur territoire va devenir invivable", a-t-elle déclaré sur notre plateau.
"Les estimations sont énormes !", s’alarme ainsi Chantal Jouanno qui donne le chiffre de 150 millions à 1 milliard de personnes à l’horizon 2050. Cette cause, François Hollande y est sensible et veut la mettre sur la table lors de la COP21. "Parce que l’Afrique sera frappée de désertification, parce-que des lacs comme le lac Tchad s’assécheront, des guerres surviendront et provoqueront des déplacements de population", a-t-il déclaré dans le Parisien Magazine. "Investir dans le climat aujourd’hui, c’est prévenir les conflits et ne pas créer les réfugiés de demain". Toutefois, Chantal Jouanno souhaite aller beaucoup plus loin. "Il faut absolument qu’il y ait un statut spécifique pour les déplacés environnementaux", affirme-t-elle.