En Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Pompili fustige les divisions
La députée de la Somme poursuit sa critique des divisions entre les différentes composantes de la gauche locale avant les élections régionales.
Barbara Pompili, récente démissionnaire d'EELv a appelé de ses voeux la constitution d'un "Front populaire" dans l'émission parlement Hebdo (Public Sénat, LCP, le Scan) ce vendredi. La députée de la Somme poursuit sa critique des divisions entre les différentes composantes de la gauche locale, alors que Marine Le Pen est donnée gagnante dans la région. Celle qui a quitté EELV sans pour autant rejoindre l'UDE du duo Placé-de Rugy imagine "un mouvement citoyen" redonnant "une envie au peuple de gauche de retourner aux urnes". Elle veut montrer "par la raison" que la gauche est "assez intelligente pour passer au-dessus de ses problèmes quand il y a un enjeu supérieur".
La démission de Barbara Pompili d'EELV au niveau national, annoncée aujourd'hui dans Le Monde, répond surtout à la problématique des régionales en Nord-Pas-de-Calais, Picardie. Elue de la Somme, compagne de Christophe Porquier, vice-président de la région Picardie qui a lui même quitté la liste EELV dans la région le 21 septembre, la co-présidente du groupe écolo à l'Assemblée a suivi François de Rugy et Jean-Vincent Placé (sans adhérer à leur nouvelle formation) à cause du vote des militants EELV il y a quelques jours. Sous l'impulsion de Sandrine Rousseau, ils avaient en effet décidé de s'allier avec le Parti de gauche plutôt qu'avec le PS pour ces régionales. Pompili pointe un choix qui "risque de nous orienter vers une victoire du Front national".
A gauche, la division s'ajoute d'ailleurs à la division. Le Parti communiste a annoncé qu'il mènerait une liste autonome aux élections régionales dans le Nord-Nord-Pas-de-Calais, Picardie. Fabien Roussel, secrétaire fédéral du PCF, a indiqué que la liste partirait au combat sous la bannière "Front de gauche", si possible avec Nouvelle Donne. Il n'est donc pas question que les communistes s'allient à EELV et au parti de gauche qui se dirigent vers une liste commune pour le scrutin de décembre.