Cécile Duflot fustige la primaire de la droite dans ".pol"

Cécile Duflot fustige la primaire de la droite dans ".pol" Cécile Duflot était la première invitée de ".pol", la grande "webémission" politique de la campagne, lancée par Linternaute.com en partenariat avec Le Huffington Post, le JDD et Le Lab Europe 1.

Cécile Duflot a inauguré la nouvelle émission du Web, ".pol", l'interview politique vidéo imaginée et lancée ce jeudi 13 octobre par Linternaute.com, Le Huffington Post, le JDD et Le Lab Europe 1. La députée écologiste a répondu aux questions des quatre rédactions, durant 45 minutes. Son ambition pour l'élection présidentielle, ce qu'elle propose aux Français, l'avenir d'EELV... Elle a développé ses idées sur notre plateau en réagissant à l'actualité politique, dans une interview sérieuse sur le fond, décalée sur la forme. Elle est notamment revenue longuement sur la primaire de la droite et du centre.

Cécile Duflot dans ".pol", l'intégralité de l'émission

"Cécile Duflot, invitée de .Pol (Intégrale)"

"Plus sensible à Alain Juppé"

Elle-même candidate à la primaire EELV, Cécile Duflot considère que l'exercice appliqué à la droite et au centre est "un moment de surenchère entre les uns et les autres, qui aboutit, non seulement à des absurdités, mais qui allume des mèches dans un pays qui est quand même très fragile". La candidate écologiste à l'élection présidentielle se dit ainsi "plus sensible à ceux qui tentent d'apaiser le débat", ajoutant : "c'est le cas jusqu'alors d'Alain Juppé". Si elle n'appelle pas les électeurs de gauche et les écologistes à aller se prononcer dans les urnes, elle se dit convaincue que "Nicolas Sarkozy s'est largement empiré". "Il a été président de la République, on a vu le résultat. Si on pouvait ne pas recommencer, je pense que ce serait vraiment une bonne chose". De fait, Cécile Duflot ne juge pas les 7 candidats de la même manière. "Sur certains points, je peux avoir des accords, comme avec Nathalie Kosciusko-Morizet par exemple, qui a une sensibilité écologique qui est plus forte".

"Cécile Duflot sur la primaire de la droite"

Cécile Duflot ne ferme pas la porte à la GPA

"Parfois il faut se renvoyer à soi. Si ma soeur n'avait pas d'utérus et que j'avais dû porter ma nièce dans mon ventre, et que je la voyais grandir, qu'il n'y ait pas de secret sur sa naissance, je ne suis pas sûre d'être choquée profondément par ça", explique Cécile Duflot, interrogée sur une possible législation au sujet de la GPA à l'avenir. Si elle est élue à la présidence de la République, elle se dit prête à mettre la question sur la table : "Il faut que le débat s'ouvre, comme toutes les questions éthiques, comme celles relatives au droit à mourir". "Je ne dirai jamais que ça doit être normal et naturel et que ça doit être normalisé et légalisé sans se poser de question, mais je ne pousserai pas des hauts-cris en expliquant que c'est une abomination".

"Cécile Duflot laisse la porte ouverte à la GPA"

Un problème en France avec l'islam ? Duflot fustige Hollande

Cécile Duflot est revenue sur les confessions faites par François Hollande aux journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme, auteurs de "Un président ne devrait pas dire ça" (Stock). Le propos qui l'a manifestement le plus heurté est cette phrase, concédée dans une conversation sur les musulmans : "il y a un problème en France avec l'Islam". Une faute politique ? "C'est grave pour notre pays, parce que la parole d'un responsable politique, qui plus est du président de la République, a beaucoup de poids. Une partie des gens qui ne sont pas du tout confrontés à la réalité de l'islam dans leur vie […] se disent 'mais si le président le dit, alors c'est vrai'", répond Cécile Duflot. Et d'ajouter : "Ce n'est pas normal parce que ce n'est pas vrai. Il y a peut être un problème avec une partie d'intégristes qui ont un projet politique. D'une certaine manière, une partie des intégristes de la Manif pour tous ont également un projet politique".

".pol" porte un regard original sur l'actualité politique du moment. Avec des séquences au ton décalé et non sans humour, ".pol" pousse l'invité à davantage d'originalité que dans les interviews aujourd'hui proposées dans les médias traditionnels. Porté par 4 médias dont 3 "pure players", ".pol" offre une synergie unique entre les publics de grands acteurs du web français permettant ainsi de toucher une audience large, notamment parmi les jeunes.