Débat de la primaire à gauche : ce qu'il faut retenir du premier round

Débat de la primaire à gauche : ce qu'il faut retenir du premier round En retenant leurs coups, les sept candidats de la primaire à gauche se sont cantonnés à un exercice assez terne, trop contenu.

Le premier débat de la primaire à gauche en 1 minute 30 :

"Primaire de la gauche, le débat : quinquennat Hollande, loi travail, déchéance de..."

Retrouvez ici le direct effectué le jeudi 12 janvier

23:52 : Fin du direct - Quelques divergences sont apparues notamment sur la loi Travail et sur le revenu universel, mais le formatage des séquences n'a pas permis aux candidats de développer réellement les sujets ni de s'apporter mutuellement de marquantes contradictions. Manuel Valls et Arnaud Montebourg ont gardé tout au long des échanges un ton solennel et hiératique, comme pour prendre de la hauteur et se positionner comme présidentiable.

23:35 : Les candidats concluent chacun à leur tour. Benoît Hamon estime qu'il faut "tourner le dos au passé et à ce qui ne marche plus. Il faut que vous me donniez votre force. Je serai donc en position de battre François Fillon et Marine Le Pen. Jean-Luc Bennahmias s'amuse encore : "Je sais ce que vous vous dites : oui, Jean-Luc Bennahmias est un petit candidat, pourquoi voter pour lui ? Nous sommes 7 petits candidats". Arnaud Montebourg reprend un ton très solennel : "Qui s'opposera à la chasse aux fonctionnaires ? [...] De leur révolte, les Français posent faire un beau projet". Manuel Valls : "C'est à vous peuple de France, de vous engager dans cette campagne. Je veux gagner, je veux être président de la République". Vincent Peillon réplique immédiatement : "Les autoproclamations lassent. La France ne veut pas d'une gauche qui prend les positions de la droite. Je veux être le président de la République, socialiste, d'une France, qui, je le crois n'en peut plus de ces débats identitaires". Sylvia Pinel : "Si comme moi, vous croyez en une gauche audacieuse, si vous croyez à une écologie de progrès, alors n'hésitez pas à soutenir une femme de gauche". François de Rugy : "Ne vous laissez pas dicter par le choix des conformismes de parti. Il y a le choix entre les différents projets".

23:25 : Les candidats présentent leurs propositions pour réformer les institutions de la Ve République. François de Rugy met en avant une de ses mesures : le vote obligatoire. Benoît Hamon juge que "l'on manque de démocratie". "Il faut permettre aux Français de faire irruption dans les processus démocratiques" dit-il, et propose la mise en oeuvre de 2 mesures : la reconnaissance du vote blanc et la mise en oeuvre d'un 49.3 citoyen qui permettrait aux Français de lancer une procédure pour contester un texte législatif si s'exprime 500 000 personnes sur le sujet. Pour Vincent Peillon, "nous avons une culture du coup de force" face à l'Assemblée. Il juge nécessaire le mandat unique pour le président et la proportionnelle intégrale pour l'élection législative. Arnaud Montebourg propose d'instaurer par référendum la VIe République, le tirage au sort de citoyens de certains sénateurs.

23:15 : L'émission politique ouvre un autre chapitre, consacré à "la République", Jean-Luc Bennahmias continue son one-man show. "Nous pouvons tous nous mettre d'accord" dit Manuel Valls : "l'école est la priorité, la lutte contre l'illettrisme". Jean-Luc Bennahmias fait à nouveau le spectacle sur son programme développé dans un livre et sur la relative pauvreté de son site Internet. Et de raconter quelques anecdotes sur "banlieue 89", une expérience effectuée à Marseille sur l'éducation dans des quartiers difficiles, et ose un bon mot sur Ségolène Royal parce que parmi les personnes qui l'accompagnaient étaient présent un M. Castro. Sourires gênés. "C'était une blague. Bon, pas très drôle", finit-il par concéder.

23:05 : C'est désormais la perspective de la division de la gauche à la présidentielle qui est abordée. Faut-il faire alliance avec Emmanuel Macron ou avec Jean-Luc Mélenchon pour rassembler la gauche avant le premier tour de la présidentielle et s'effacer derrière l'un d'eux ? Arnaud Montebourg assure qu'il ne se retirera pas en faveur de Jean-Luc Mélenchon. Benoît Hamon envisage un rassemblement. "Je m'engage à faire en sorte que le dialogue existe" avec les deux autres candidats de gauche. Vincent Peillon ne veut pas être "sectaire et brutal" et juge que le coeur de la gauche est le Parti socialiste. "Je vous rappelle que Jean-Luc Mélenchon a été ministre socialiste... alors on ne pourrait pas lui parler ?" Manuel Valls contourne lui aussi la question, mais appelle aussi au rassemblement.

22:55 : Arnaud Montebourg considère qu'il faut faire évoluer les accords de Shengen. . "Je suis favorable à ce que nous renforcions la police aux frontières. Nous en avons, en Europe, besoin. J'ai proposé l'emploi de 12 000 policiers supplémentaires".

22:55 : La question de l'extrémisme islamiste est posée. Vincent Peillon fait une longue introduction rappelant les différents attentats qui ont touché la France. "Il faut se donner les vrais moyens de financement à l'échelle européenne. Il faut comprendre que beaucoup de ces terroriste sont des enfants de la France". "S'ils sont étrangers, nous devons les expulser". Manuel Valls le répète : "Nous sommes en guerre". "Le terrorisme, l'islamisme radical nous mène cette guerre. Le rôle du chef de l'Etat, c'est d'armer la France", dit-il. "Je propose 1000 postes supplémentaires chaque année dans la police, 1000 par an dans la justice". Sur la déchéance de nationalité, l'ancien Premier ministre se met en colère : "Mais cette loi, elle visait qui ? Elle visait les terroristes !". Je rappelle qu'avec Bernard Cazeneuve, nous avons déchu 6 personnes de leur nationalité". Benoît Hamon répond à Manuel Valls : "Cette mesure a heurté à ceux qui sont attachés à l'égalité devant la loi de tous les Français".

"Primaire à gauche, Le débat : Manuel Valls : "Je suis Charlie et je serai toujours Charlie""

22:41 : Benoît Hamon juge qu'il faut en finir avec l'état d'urgence. Manuel Valls lui répond indirectement, en élargissant la question à la nécessité de la lutte contre le terrorisme. "L'état d'urgence doit être prolongé autant que nécessaire. [...] C'est une priorité. Quand on veut être président, c'est à dire chef des armées, on sait à quoi on se prépare". Jean-Luc Bennahmias fait montre sur le sujet d'un certain malaise lorsque les journalistes lui indiquent une proposition faite sur son site Internet qu'il assure découvrir, à savoir la mise en place de vigiles privés comme mesure de sécurité. Il contourne la question en rendant un long hommage à François Hollande et à Manuel Valls dans la gestion de la crise provoquée par les attentats. François de Rugy considère qu'il faudra "sans doute des moyens budgétaires, techniques et juridiques" supplémentaires. Arnaud Montebourg, lui-aussi, considère que l'action menée par l'exécutif en matière d'antiterrorisme a été la bonne. "Je veux proposer comme alternative à l'état d'urgence, un état de sécurité permanent". Sylvia Pinel considère également qu'il faut "renforcer la sécurité des Français" et propose la création d'une "réserve opérationnelle" pour que les citoyens puissent s'engager dans des actions de prévention.

22:30 : "Nous sommes en guerre. Ce qui doit être fait doit être fait et ce qui doit rester secret doit rester secret". C'est ainsi que Manuel Valls répond à la question : "François Hollande a-t-il eu raison de commanditer des assassinats de jihadistes, en invoquant la raison d'Etat ?". François de Rugy juge que le président a été "lucide" sur sa politique internationale. Tous les candidats ont répondu, à leur manière, que de tels agissements étaient justifiés et nécessaires.

Benoît Hamon comme Arnaud Montebourg assurent qu'ils abrogeront la loi Travail.

22:19 : Les deux candidats marqués les plus à gauche jugent que le texte n'a pas de légitimité démocratique (elle a été adoptée grâce au 49.3). "Je veux abroger cette loi, comme le fait qu’on facilite le recours à des heures supplémentaires moins bien payées par des accords d’entreprises. Je veux abroger la hiérarchie des normes. Mais introduire la reconnaissance de pathologie psychiques comme maladies professionnelles, ce qu’on appelle le burn out. Oui on pourra conserver le droit à la déconnexion et la garantie jeunes", explique ainsi Benoît Hamon. Pour Arnaud Montebourg, la loi El Khomri "encourage dans un même secteur à la baisse du niveau de rémunération des salariés". "Certains de mes concurrents ont une vision de l'entreprise très caricaturale" juge Sylvia Pinel, qui, elle, défend la loi Travail et les acquis du compte personnel d'activité et le compte pénibilité. François de Rugy annonce que s'il y avait eu un vote, il aura voté pour cette loi. "Elle a suscité des inquiétudes. Je propose que dans 5 ans, nous faisions un bilan et on décidera alors soit de l'abroger, soit de l'amender, soit de continuer".

"Primaire à gauche, Le débat : Loi travail, qui veut l'abroger ? Qui veut la garder ?"

"J'éprouve une forme de malaise" dit Manuel Valls.

22:10 : "Les grands enjeux de la présidentielle sont à peine posés. Il n'y a pas de débat entre nous sur la sécurité sociale, que nous devons protéger. Sur la loi travail, j'entends ici le mot abrogation. Abroger quoi ? Cette loi est une avancée dans le domaine de la formation continue".

22:09 : Le débat s'engage sur les affaires sociales et plus spécifiquement sur la santé et la sécurité sociale. Pour Sylvia Pinel, "il est évident qu'il faut préserver le service public hospitalier. Le programme de la droite est extrêmement dangereux". "Diminuer de 500 000 fonctionnaires les effectifs de la fonction publique, cela impactera le service public hospitalier". "Nous pouvons gouverner sérieusement dit Veincent Peillon. Il évoque lui aussi "l'erreur majeure" de François Fillon. "Ce gouvernement a amélioré les comptes sociaux. La sécurité sociale doit faire en sorte que les Français continuent d'être soignés comme ils le sont. Je ferai des efforts immédiatement pour l'hôpital public. Jamais aucun de nous d'acceptera que les Français soient soignés en fonction de leur capacité financière".

22:05 : Contre les déserts médicaux, François De Rugy propose de former gratuitement des professionnels de santé.

"Primaire à gauche, Le débat : Contre les déserts médicaux, François De Rugy propose de..."

21:58 : Arnaud Montebourg s'en prend à la règle européenne relative au déficit national des pays membres, limité dans les traités, à 3% du PIB. "L'objectif des 3% n'est pas un objectif politique. C'est une règle absurde qui n'a pas de fondement. La plupart des pays du monde n'ont pas cette contrainte. Ce sont des règles absurde qui nous empêchent de sortir de la crise".

21:53 : Benoît Hamon est accroché par la journaliste Elizabeth Martichoux. "Si vous nous couper au milieu de nos propositions, ça va être compliqué", s'agace l'ancien ministre. Et d'ajouter : "Les réformes fiscales que je propose sont en lien avec le constat que je fais sur l'impact de la révolution numérique sur nos emplois. Il faut transformer la fiscalité. Dès lors qu’un robot se substitue dans une entreprise de service à du travail humain, il me semble légitime que nous nous engagions dans une réforme de la fiscalité, qu’elle pèse sur la valeur ajoutée de l’entreprise et non plus sur les salariés". "Je propose d'abord de fusionner l'impôt sur le patrimoine, et fusionner l'impôt sur le revenu avec la CSG.

"Primaire à gauche, le débat : Benoît Hamon répond aux propos de Manuel Valls sur le revenu..."

21:50 : Le sujet semblait clos, mais Jean-Luc Bennahmias remet le revenu universel sur la table. "Je ne voudrai pas qu'on balaye d'un revers de main l'idée du revenu universel. J'entends bien les difficultés de mise en oeuvre mais c'est important et utile". "Je dis que le modèle de société dans lequel nous allons entrer est nouveau".

21:45 : Manuel Valls annonce qu'il baissera les impôts s'il est élu président de la République. "Je propose de redonner du pouvoir d'achat, notamment en rétablissant la défiscalisation des heures supplémentaires" effectuée en début de quinquennat. "Quand on s'est trompé, il faut le reconnaître", ajoute l'ancien Premier ministre, qui est le seul à faire cette proposition. Rappelons que François Fillon, l'homme qui était à Matignon lorsque cette mesure a été mise en place, n'y est aujourd'hui plus favorable.

21:42 : "Le revenu d'existence n'est pas ce qui créera d'emploi", assure Vincent Peillon. "La solution pour la France, c'est la montée en gamme de la production" ajoute-t-il. "Il faut aussi aider l'économie sociale et solidaire". Je veux passer d'une société de rentier à une société du travail", assure-t-il encore.

Le débat aborde la question du revenu universel, que la plupart des candidats ne veulent pas mettre en place.

21:38 : Vincent Peillon juge qu'il est impossible à mettre en place car trop coûteux. "La solidarité nous l'avons construite entre ceux qui ont le plus et ceux qui ont le moins. Là on donne à tout le monde". Benoît Hamon évoque le RMI et les 35 heures comme précédentes avancées portées par la gauche pour mettre en perspective sa mesure. Le revenu universel est le nouveau mécanisme de sécurité. Il correspond à la réalité du travail telle qu'elle est, pas tel qu'il fut". Pour Manuel Valls, qui assure "ne pas avoir ici d'adversaire", "la politique économique a besoin de continuité". "Moi je veux une société du travail, je veux qu'on donne de la rémunération au travail. En même temps il faut lutter contre la précarité. Je propose de fusionner les aides sociales et de faire en sorte que les moins de 25 ans puissent avoir accès au RSA. Pour François de Rugy, "la perspective que je propose c'est pas un revenu minimum à ceux qui n'ont plus de travail, pour leur dire 'on vous donne 500 euros débrouillez-vous" !

"Primaire à gauche, Le débat : Manuel Valls explique pourquoi il est contre le revenu universel"

21:29 : Pour Jean-Luc Bennahmias, il faut "une aide aux moins de 30 ans qui ne veulent pas forcément vivre comme leurs parents. L'écologiste défend sa propre idée du revenu universel, qu'il partage avec Benoît Hamon.

21:25 : Jean-Luc Bennahmais pousse un coup de gueule sur ce qu'il considère être une inégalité de traitement entre les candidats.

"Primaire à gauche, le débat : Le coup de gueule de Jean-Luc Bennahmias sur l'égalité du..."

21:23 : Manuel Valls "asume ce qui a été engagé pour soutenir les entreprises". "Il fallait leur redonner des marges" ajoute-t-il. "Je propose d'aller plus loin pour les investissements d'avenir". Benoît Hamon prend la parole pour répondre à Manuel Valls. "Je regrette ce choix" dit-il. Nous comptabilisons plusieurs millions de chômeurs de plus. A cette table, comme il y a cinq ans, on va dire 'cap sur la croissance'. Nous devons nous interroger lorsque le chômage ne baisse pas".

21:19 : Les invités sont invités à qualifier le bilan de François Hollande. "C'est un quinquennat difficile à défendre", dit Arnaud Montebourg. "Peut mieux faire" dit Jean-Luc Bennahmias , "En demi teinte" dit de Rugy. "Un sentiment d'inachevé" pour Benoît Hamon, "un sentiment d'incompréhension" dit Veincent Peillon, "Fierté d'avoir servi les Français" assure Manuel Valls, "un bilan qu'il convient de porter" répond Sylvia Pinel.

21:18 : François de Rugy fait une bonne entrée en matière, malgré une certaine nervosité. Il annonce sa singularité en se présentant comme le candidat écologiste de cette primaire. Pour Vincent Peillon, "la droite ne représente plus une espérance. Je veux que la France marque son sursaut. Je veux faire gagner la gauche parce qu'elle seule pourra faire gagner la France. Pour Sylvia Pinel, sa candidature montre "que la politique n'est pas réservée aux hommes". La seule femme de cette primaire de la gauche rappelle qu'elle dirige le plus vieux parti de France et considère que les Français ont besoin de sécurité, d'emploi et de plus d'Europe. Benoît Hamon s'est quant à lui lancé dans un discours de constat sur nos modes de consommation et de production. "Le revenu universel d'existence permettra aux nouvelles générations de maîtriser leur rapport au travail. La gauche doit penser à long terme". Aranud Montebourg clot l'exercice se disant "constant dans ses idées et ses combats". "En cet instant je pense aux ouvriers de Florange" dit-il. "Mon projet n'est pas un projet de gestion résignée, c'est un projet de transformation profonde" assure-t-il d'un ton assez solennel. "Je veux être le président du courage" dit-il. Jean-Luc Bennahmias se dit présent dans cette primaire pour "défendre l'intérêt général et le bien être de tous".

21:09 : "Rien n'est écrit", assure Manuel Valls. Vous me connaissez, j'aime la France. J'ai l'expérience. . Dans ce monde difficile, incertain, j'ai la force, j'ai le courage pour protéger les Français", a dit le Premier ministre.

"Primaire à gauche, Le débat : La première minute de Manuel Valls"

C'est parti, le débat s'ouvre enfin sur TF1, avec quelques minutes de retard. Le présentateur Gilles Boileau a présenté le dispositif.

21:06 : Le ton est animé, avec musique et extraits vidéo dynamiques pour présenter chacun des candidats.

20:54 : Les sept candidats sont arrivés sur le plateau, après une séance de maquillage et un moment de préparation dans leur loge avec leurs soutiens. Les journalistes de L'Obs, sur place, racontent qu'ils se sont d'ores et déjà installés à leur pupitre. Ils sont désormais à quelques mètres les uns des autres, créant une ambiance de proximité qui durera au moins 2 heures.