Nicolas Bay explique comment et avec qui Marine Le Pen gouvernera si elle est élue
"Il y a une logique institutionnelle de quinquennat. Il me parait évident que si les Français, s'ils choisissent Marine Le Pen, auront à cœur de lui donner une majorité. Mais celle-ci ne sera pas constituée exclusivement du Front national. Demain un gouvernement et une majorité se construiraient sur des gens qui nous rejoindraient". Nicolas Bay, invité ce jeudi 23 mars de .pol, l'émission de Linternaute.com, du JDD, du Huffington Post et du Lab d'Europe 1, a fait le point sur l'analyse, de plus en plus partagée par les observateurs politiques, des immenses difficultés qui se présenteraient à Marine Le Pen pour obtenir une majorité politique, si elle remporte l'élection présidentielle.
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"Si nous avons un second tour Marine Le Pen - Emmanuel Macron, je pense qu'un certain nombre de personnalités de droite (nous rejoindraient). Je pense à des personnalités comme Thierry Mariani, Jacques Myard, comme Henri Guaino. Je ne les imagine pas ne pas choisir entre un mondialiste ultra-libéral et Marine Le Pen", dit l'eurodéputé, ajoutant que certains "patriotes" hors FN pourraient être investis pour les prochaines législatives : "Marine Le Pen rassemblera. Elle tendra la main à tous les patriotes. Il peut y avoir des ajustements aux investitures. Il y a une quarantaine de circonscriptions où il n'y a pas encore de candidat. Cela laisse la possibilité de candidatures d'ouvertures, de personnalités qui nous rejoindraient".
Législatives : des kits de campagne proposés, mais pas imposés
Nicolas Bay, qui a la charge de coordonner l'élection législative pour le FN, affirme par ailleurs que les "kits de campagne" prévus pour le mois de juin et fournis aux candidats frontistes, n'auront "pas de caractère obligatoire". "Seulement cela permet d'avoir une harmonisation de la communication entre tous les candidats, et ça ce sont des choix politiques que nous assumons totalement". Et d'ajouter, au sujet de tout ce qui sera donné aux investis : "On est en train de définir les modalités techniques. Il y aura une cohérence nationale, qui fait défaut à bon nombre de nos adversaires".
Rappelons que ce matériel de campagne électorale (pour la présidentielle et les législatives de 2012) est au coeur du renvoi du FN et de plusieurs dirigeants en correctionnelle. Les investis FN aux législatives n'avaient alors d'autre choix que d'acquérir le kit fourni "clés en main" par le micro-parti Jeanne. Le-dit kit était alors élaboré par la société Riwal, dirigée à l'époque par Frédéric Chatillon.
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